Erectus, tome 3 : Le dernier hiver

Survivre dans cette jungle qu'était la vie, c'était faire des choix et s'y tenir.

Le soleil couchant cuivrait la savane arborée.

Quand les gens sont à l'article de la mort, on va plus souvent chercher un prêtre qu'un médecin.

La plate-forme pétrolière vibrait sous les coups de boutoir de la houle, ses piliers métalliques poussant des gémissements sourds et plaintifs.

Les humains étaient par nature imprévisibles.

Tout ce qui comptait, et qui n'avait cessé de compter depuis l'aube de l'humanité et l'invention du premier outil, du premier silex taillé, se résumait à cette simple question : comment repousser les limites propres à notre espèce?

Parfois, il vaut mieux que certains secrets restent à jamais tus.

Il s’était toujours méfié de la générosité des personnes puissantes. Un jour ou l’autre, elles vous présentaient la note.

L'être humain est vraiment une machine ambivalente, capable de courir pendant des heures d'affilée, mais dont les réserves énergétiques fondent comme neige au soleil à la moindre activité intellectuelle.

Une silhouette trapue engoncée dans un blouson de cuir noir, un air juvénile qui le faisait passer pour un gamin venant de disputer une partie de jeu vidéo, une éternelle moue amusée comme si rien au monde n'avait d'importance.