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Critique de Belykhalil


J'ai toujours été séduite par le charme des récits de Haruki Murakami. Un petit quelque chose de magique, d'onirique, dans un univers ô combien terre à terre. Cette fois pourtant la magie n'a pas opérée.

Je me sentirai mieux si je pouvais jeter la faute au donneur de voix, mais il faut admettre qu'en fin de compte je ne peux rien lui reprocher. Pierre-François Garel rempli sa tâche d'une très belle façon : une belle voix grave, un soin apporté aux dialogues pour ne pas perdre le lecteur d'un personnage à l'autre, il est même doué comme opérateur radio !

Mais le texte qu'il lit est fade. Haruki Murakami m'a pourtant habituée aux romans qui ne racontent en fin de compte pas grand chose, mais c'en est trop. Trop lent, trop terne, trop plat, où est donc passé la part de rêve, la tendresse et la mélancolie de la ballade de l'impossible, de Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil ? Il faut s'en tenir là, ce qui a fait le succès de Murakami, ce sont deux nouvelles qui n'arrivent pas à la cheville des romans qui ont suivi.

Ils ont cependant une dimension intéressante que l'auteur s'emploi à expliciter dans sa préface, partie peut-être la plus intéressante de tout l'ensemble. Mais encore faut-il connaître l'auteur et ses autres romans pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. Les récits qui suivent n'ont quant à eux que la fugace empreinte du talent de Haruki, ils sont les prémices d'une sensibilité toute particulière qui fera par la suite toute la dimension des oeuvres suivantes.

Mais à sa décharge, Murakami est peut-être fait pour être lu, seul et isolé, et non pour être écouté quand on est environné de mouvement et de personnes.
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