La Bretagne a ses mystères que le reste de la France ignore.
Le harcèlement est bien sûr interdit mais essayer de faire appliquer les lois sur le web revient à tenter d'apprendre à un tigre à jouer avec un chaton sans le bouffer.
Les sentiments très forts s'incrustent dans un paysage comme une odeur de friture dans des rideaux. C'est toujours là, même si on aère.
En quelques heures, elle noircit des dizaines de pages. Elle se sent comme déverouillée. Tous les murs sont tombés, son imagination est en branle et les idées fusent et fusionnent. Les souvenirs se mélangent et Emma a le sentiment que sa mémoire explose de toutes parts. Elles se souvient de toutes les sensations, de toutes les images. Les moments les plus fous sortent du lot et s'assemblent pour créer des histoires dingues. Elle se demande si les neurones peuvent surchauffer. Elle se demande aussi si elle aura assez d'une seule vie pour raconter tout ce qu'elle entend vibrer dans son corps
Les sentiments très forts s’incrustent dans un paysage comme une odeur de friture dans des rideaux. C’est toujours là, même si on aère.
Tout est vraisemblable dans la nuit noire, même l'existence des fantômes. Mais quand le jour se lève, il engloutit les fables, et les cauchemars s'évanouissent. C'est pour ça qu'Emma écrit la nuit, quand tout devient possible. En plein jour, il n'y a plus d'ombres étranges, le portemanteau reprend son rôle de portemanteau. Il pourrait avoir un César tant il est troublant, chaque nuit dans la peau de l'étranger qui s'est introduit chez vous alors que vous pensiez être seul. L'imagination est plus féconde quand les lumières sont éteintes.
Une maison qui craque, une balançoire qui grince, une région qui se prête aux légendes. Peut -être qu'Emma là un nouveau livre.
Elle ressent un certain malaise ici et elle s’inquiète à l’idée que ses angoisses se transforment en pure terreur.
Il est couché la tête en direction de l’océan mais sa nuque fait un angle bizarre et ses yeux ouverts et sans vie fixent Emma sans la voir. Du sang ruisselle entre le sol et sa joue droite, collée sur le béton. Une joue imberbe.
On justifie l’horreur pure et dure comme on veut, mais au final, c’est toujours l’Homme qui est responsable de la douleur de l’Homme.