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EAN : 9782491404109
400 pages
Éditions des lacs (08/03/2022)
4.31/5   37 notes
Résumé :
Victime d'un coup du sort et n'ayant plus les moyens de loger toute sa famille, Arthur Comte est contraint d'accepter la proposition de son père : hériter de la maison de Datura.
Celle où tout a commencé et où, peut-être, tout va se terminer.
Il emménage à contrecœur dans l'immense bâtisse avec sa femme et leurs jeunes enfants mais rapidement, le malaise s'installe.
Pendant des décennies, Arthur a essayé d'enfouir tous les souvenirs qui s'y ra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre la plume de Delphine Muse à la lecture de son second livre, La mécanique du néant.
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Un titre peu évocateur pour un roman que j'ai eu du mal à situer pendant une bonne partie du livre.
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Nous sommes à l'époque des Gilets Jaunes, ce qui contrarie fortement Arthur, qui aimerait bien rentrer chez lui, de préférence avec sa valise, après deux semaines de déplacement professionnel.
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Il est pressé de retrouver Jade, son adorable femme et ses jumelles en très bas âge : Faustine et Ambre.
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Après la traversée fastidieuse de la marée humaine qui a envahi le boulevard, le voilà dans son appartement douillet, entouré de sa petite famille... et c'est le moment que choisit le téléphone fixe pour faire entendre sa sonnerie stridente.
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Au bout du fil, sa soeur cadette, Lucie, qui l'appelle pour lui annoncer le décès de sa mère.
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Lucie est la seule personne de sa famille avec laquelle il est un peu resté en contact, après avoir coupé les ponts avec ses deux frères, sa soeur aînée et ses parents, vaguement séparés.
Compte tenu des circonstances, la famille va se retrouver...
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Je vous passe les détails : ouverture du testament ; Arthur ne veut rien ; son père va lui léguer une "résidence secondaire" en Haute-Loire, Datura, demeure dans laquelle jamais aucun membre de la famille ne s'est senti à l'aise.
En deux mots, sans savoir pourquoi, la grande maison les terrifie.
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Même leur père, Alain, écrivain à succès, qui a acquis la villa pour écrire, n'a pas réussi à coucher la moindre ligne dans ce qu'il prenait pour un refuge.
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Mais suite à un revers de situation et l'arrivée d'un bébé tout neuf : Émile, Arthur et sa famille se trouvent contraints de s'y installer. Et c'est là que tout commence...
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Le nombre de pages est conséquent et il s'agit surtout d'une histoire de famille. Une famille qui se déchire, qui se fréquente très peu, le plus distant étant Arthur.
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L'auteure prend largement son temps pour installer l'intrigue, la plume est très agréable, ce qui fait qu'à un moment où je trouvais ça trop long, mon intérêt restait aiguisé. Les personnages jouent tous remarquablement leur rôle, ce qui a beaucoup aidé aussi.
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Arthur est obsédé par la mort, et le fait que "nous allons tous mourir" ou autres variantes, tourne en boucle dans son esprit était un peu redondant. Mais ce n'est qu'un petit bémol.
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L'histoire monte en puissance pour atteindre son paroxysme sur la dernière partie du livre, qui nous coupe un peu le soufle, avouons-le.
Au moment où je commençais à désespérer.
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Je ne sais quelle note mettre, parce que j'ai oscillé entre "j'aime pas" et "j'adore" jusqu'aux derniers chapitres, donc c'est compliqué.
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Je ne déconseille néanmoins pas ce roman, d'une part parce qu'il est bien écrit et d'autre part parce que le positif l'emporte quand même et je reste sur une très bonne impression.
À vous de vous faire votre propre avis.
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Sortir de sa zone de confort… Cette expression n'a jamais autant pris son sens qu'avec la lecture de « La mécanique du néant », de Delphine Muse.

Sortir de son confort de lectures habituelles déjà : cela fait quelques temps que j'ai envie de m'ouvrir à d'autres types de littérature que les romans et les polars, aussi cela été l'occasion avec la dernière masse critique Mauvais genres, et ce descriptif de ce roman qui m'a fait penser à « Shining ». Je n'avais juste pas vu que le sous-titre de « La mécanique du néant » est : « roman d'épouvante ». Gloups. OK. Allez c'est parti !

C'est donc d'une main quelque peu tremblante que j'ai ouvert ce roman, qui raconte l'histoire d'un homme, Arthur Comte, qui, à la suite de déboires financiers, hérite de la maison de campagne familiale de Datura, à la suite de la mort de sa mère et n'a pas d'autre choix que d'y installer sa femme et ses trois enfants. En effet, il n'a jamais aimé cette maison qui lui fichait la frousse quand il était enfant, et encore moins depuis que sa mère y est décédée (ce qui peut se comprendre). D'une nature plutôt anxieuse, surtout depuis la brouille avec sa famille survenue il y a quelques années et qui semble l'avoir traumatisé, ses angoisses ne vont pas tarder à s'aggraver… avec des visions mortifères et une phrase qu'il entend constamment en tête : « On va tous mourir ».

Dès le début du roman, l'ambiance est sombre, on sent qu'on ne va pas rigoler. Notre héros n'a pas l'air d'être un boute-en-train, englué qu'il est dans sa vie familiale (trois enfants en bas âge à s'occuper sans aucun relais, et une vie professionnelle en berne) et dans une déprime latente qu'il refoule. C'est ce qui me paraît justifier que l'intrigue prenne autant son temps à démarrer… En effet, il faudra attendre la moitié du roman (qui fait plus de 500 pages tout de même) pour que celle-ci démarre vraiment. En effet, on m'avait vendu un roman d'épouvante, alors c'est que je m'attendais presque à frissonner à chaque page ! En revanche, on sent une tension monter, qui m'a sacrément réveillée (hé oui, j'avais retrouvé ma zone de confort, Delphine Muse a su m'en sortir de manière un peu vicieuse… bravo à elle) quand les événements se précipitent. Et là, on n'a plus le temps de respirer, l'angoisse est à son plus haut point, on vit les évènements, on a peur pour les personnages, on souffre avec eux, et évidemment, je n'ai pas pu lâcher le roman (ce qui a dû être la même chose pour le correcteur parce que, petit point négatif, les coquilles se sont enchaînées dans cette deuxième partie) !

Cette deuxième partie de l'ouvrage est ainsi largement venue couvrir des petits défauts qui me paraissaient plus saillants précédemment : certains personnages de la famille Comte pas forcément très substantiels (mais je peux concevoir que c'est parce qu'on les voie à travers les yeux d'Arthur), ce qui fait qu'on ne s'y attache pas, et surtout une écriture qui manque un peu d'épaisseur romanesque. J'ai été un peu agacée par les notes qui viennent expliquer des notions, produits ou expressions me paraissant suffisamment connus par le grand public pour ne pas avoir à les expliquer en note et perturber la lecture.

J'ai aimé aussi les quelques interrogations de fond qui me sont venues à la lecture : peut-on pardonner à des parents et une famille qu'on a jugé défaillants ? Comment faire son deuil ? Les peurs et les traumatismes les plus enfouis en soi peuvent-elles se surmonter ?

J'ai été impressionnée par le talent de Delphine Muse à construire et structurer son histoire, à multiplier les fausses pistes (elle m'a baladée plusieurs fois sur certains points), à instiller une angoisse chez ses lecteurs. Merci donc à Delphine Muse, aux éditions des Lacs et à Babélio !
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Bienvenue au sein de la Comte, une famille qui émane de la plume de l'auteure. Celle qui vous fera passer des moments étranges, celle qui vous bercera de passages sombres, celle qui vous fera descendre dans le puits de l'inconnu et celle qui vous engloutira dans le monde terrifiant de Datura.

L'épouvante est une interprétation de l'esprit fait de suggestions dans un climat ascentoriel.
Plongez au plus profond de vous-même...

Une famille disloquée nous emmène dans une lente descente parmi les flammes de l'enfer.
Un père ancien auteur à succès, une mère déstabilisée, une fratrie sans liens.

Un événement va les réunir et de là tout commence…

Au fil des pages, Datura sort de la brume et affiche son visage inquiétant.

Delphine, dans ton précédent livre l'ancrier tu m'avais déjà séduite mais par ce deuxième livre c'est l'apothéose.
J'ai été subjugué par tout ce que tu as mit dans ce roman.
Brique par brique tu as érigé Datura afin d'y loger cette histoire hallucinante.

J'aurais été emmenée avec douceur, frémi et même cauchemardé pour terminer dans un état waouh. J'aime ton écriture qui a vraiment une intonation particulière, elle te plonge et t'enveloppe carrément.

https://www.instagram.com/p/CdvzAOGKx9U/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
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Tout d'abord, je vous remercie Fabienne qui m'avez incité, avec votre beau commentaire, à découvrir et lire cette auteure.


Je ne connaissais pas Delphine Muse. Je suis très agréablement surpris qu'elle ait pu me tenir en haleine durant un aussi grand nombre de pages.
Son livre fait 558 pages et je suis encore stupéfait de l'avoir « avalé » en une journée, ce week-end (J'ai fait un long voyage en bus).
Je suis toujours étonné, au risque de me répéter, que ce petit pavé soit vendu au même prix qu'un mauvais roman de 170 petites pages, mais écrit par une auteure ou un auteur de renom.
*

C'est pour moi un excellent thriller bien écrit et bien construit.
Dès le départ, Delphine Muse m'a plongé dans une ambiance pesante et qui deviendra, au fil de la lecture, de plus en plus oppressante. La jeune auteure d'une écriture très fluide a un beau talent de narration. Elle a réussi aussi à me trimballer allègrement sur des fausses pistes, si bien que l'histoire devenait de plus en plus angoissante et donc addictive.
Il faut dire qu'Arthur, le personnage central du roman, est un homme très tourmenté depuis que de terribles évènements se sont produits dans sa propre famille.
Et les choses ne feront qu'empirer lorsque qu'il sera contraint d'accepter la maison de famille de Datura.
Un lieu particulier bien trop isolé en Haute-Loire, pour que ce père de famille puisse avec sa femme et ses trois enfants, y vivre tranquillement et retrouver de la sérénité en lui.
*

Je découvrirai au cours de ma lecture sous apnée, qui est vraiment Arthur. Quel est ce passé qui le hante. Qui est sa famille dont il s'est éloigné et quels sont toutes ses questions qu'il se pose et qui l'angoissent.
Devient-il un maniaco-dépressif ? On pourrait le croire à lire ses pensées et ses idées noires qui tournent en boucle dans sa tête.
Ou se passe-t-il réellement des choses mystérieuses et surnaturelles dans cette maison étrange ?
*

« La mécanique du néant » n'est pas seulement un thriller. le roman interroge aussi sur nos peurs, dont certaines ne sont parfois pas fondées. Quelles sont les étapes ou les événements dans une vie qui déclenchent nos frayeurs. Quels sont les types de psychoses que la peur crée chez tous êtres humains et comment y remédier si remède il y a.

Dites-moi quelles sont vos peurs, je vous dirai qui vous êtes !
Avez-vous peur de souffrir ?
Avez-vous peur de vieillir ?
Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mmm....! ?
*

J'avais quelques interrogations pour la fin du roman, mais après avoir rencontré la délicieuse Delphine Muse, elle a répondu gentiment à mes questions.
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« Laisse donc le passé à hier et le futur à demain, vis heureux. »

Alors qu' Arthur COMTE fait face à un licenciement économique et que sa femme va accoucher de leur troisième enfant, il apprend que sa mère s'est suicidée dans sa résidence secondaire.
Obligé de renouer avec sa famille qu'il n'a pas vu depuis de très nombreuses années, pour assister aux obsèques de sa mère, femme du célèbre écrivain Alain COMTE, il refuse une importante somme d'argent en guise d'héritage. Son père lui propose alors leur maison de campagne à Datura.
Sans emploi, avec un crédit sur le dos et cinq bouches à nourrir, il se résigne à emménager avec les siens à Datura, dans cette demeure où le malaise lié à ses souvenirs d'enfance est encore présent.

« On va tous mourir »
Plus qu'une rumination mentale, cette phrase s'impose d'elle même à Arthur depuis qu'il a remis les pieds dans cette sinistre maison où une étrange sensation lui mine le moral, contrairement à sa femme qui elle, s'y sent toute à son aise et heureuse de pouvoir faire profiter de ce cadre de vie à leurs enfants.

Le retour dans la maison d'enfance qui regorge de secrets c'est hyper classique! Me direz vous.
Oui c'est vrai, mais pas avec la mécanique du néant qui cherche à nous happer dans les méandres de nos peurs les plus primales.
La phobie peut elle être un secret développée durant l'enfance ou plutôt la conséquence d'un secret enfoui depuis trop longtemps ?
A Datura le fossé peut paraître bien mince pour la famille COMTE.

Après une première partie réussie, le coeur du roman - où certains événements familiaux ont traîné en longueur - m'a laissé sur ma faim et m'a légèrement fait sortir de l'ambiance. Par contre j'ai lu les 200 dernières pages d'une traite !
J'ai encore l'impression d'être à Datura avec Danielle et Arthur, transi de froid et luttant contre une peur irrationnelle.
Delphine Muse confirme ses talents avec ce deuxième roman plus complexe que le premier, dans lequel elle aborde des thèmes difficiles, mais propices à l'épouvante comme l'abandon, le deuil, la mort et la famille. Esprits fragiles et non adeptes des frissons solos accrochez vous, certaines histoires sont plus agréables à écouter autour d'un feu avec un groupe d'amis qu'à lire seul dans la pénombre.

Oubliez ce que vous pensez connaître, vous n'avez pas la moindre idée de ce qui vous attend !
Vous vous apprêtez à passer une porte que vous n'auriez jamais dû ouvrir...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Oui, sa vraie vie, ça c’est du concret. Il se redresse et fixe le bout du chemin sans vraiment le regarder. Il respire une nouvelle fois profondément, puis il expire longuement en essayant de repérer ses émotions et en les regardant s’envoler dans des bulles de savon comme le coach de méditation lui a dit de faire. Bye la peur, bye la colère, bye la culpabilité. C’est définitivement ce dernier sentiment qui lui colle à l’esprit comme de la merde à une chaussure et à son évocation il sent la rage l’envahir à nouveau. Il tourne la clé de contact et les haut-parleurs rugissent un air de Mozart. Il sursaute et trouve par hasard son interrupteur interne, celui qui lui permet d’oublier, d’échapper à ses cauchemars. Il fouille le vide-poche côté passager et déniche un paquet de mouchoirs en papier, il essuie son visage et démarre en trombe.
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La lumière enflammée du coucher de soleil esquisse des carrés rouges sur le parquet en filtrant à travers les fenêtres hautes du salon. Elle dessine aussi des carrés rouges sur mon corps. Le sol a emmagasiné la chaleur de l’été dans chacune de ses rainures. J’étouffe. Je suis aspiré dans la coquille vide de ma propre chair, je me rétracte. Mes dents claquent, mon cœur bat la chamade, ma respiration est stridente. J’étouffe. L’obscurité avale les détails du séjour, je ferai bientôt partie de ce trou noir. Cette idée accroît mon angoisse, ma gorge s’assèche un peu plus ne laissant qu’un filet d’air sifflant alimenter mes poumons douloureux.
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À première vue il est bien trop adipeux pour être mannequin senior, mais il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Parfois, et de plus en plus souvent, on a besoin d’une personne lambda pour une bonne pub, c’est comme ça. Le type secoue la tête de gauche à droite.
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L'anxiété est un ver qui vous ronge de l'intérieur. Elle dévore chaque particule de raison et chaque miette de bonheur. Elle fait tomber un voile gris sur le monde et embourbe les rouages de la motivation.
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Les lunettes de la nostalgie rendent les souvenirs irrésistibles et impossibles à recréer.
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Video de Delphine Muse (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Delphine Muse
Ancrier, Delphine Muse Book-trailer Publié aux Éditions des lacs 18/06/2020
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