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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gen d'Hiroshima 3est le 1er Manga que je lis ( il faut un commencement à tout !) ,[ le 1 et le 2 ne sont plus disponibles en version de poche],
Très sensibilisé par le drame d'Hiroshima de John Hersey, et sollicité par des Amis Babelio, le Manga Keiji Nakazawa m'est apparu une nécessité pour apprendre le plus possible sur les conséquences de la bombe.
Dans cet épisode 3 , l'épisode se situe quelques jours après l'explosion, Keiji Nakazawa, montre
• comment les exilés à cause de la bombe sont rejetés,
• comment la population japonaise dénie les blessés d'Hirosima,.
• comment la bombe a désorganisé le pays : les enfants et les malades sont laissés à eux même, les survivants sont hantés par des cauchemars.
Keiji Nakazawa explique les effets invisibles et tardifs qui commencent par dégrader le système digestif des rescapés.
Keiji Nakazawa s'attache à montrer concrètement comment les morts sont regroupés.
Dans cet épisode, Keiji Nakazawa relate des scènes réalistes et lorsque qu'un revenant donne des soucis à Gen, la scène est naturelle.
Des passages m'ont étonné sur la vie japonaise : la famille vie avec les crânes des proches disparu, et un blessé révolté par la froideur des ses compatriotes manifeste en exhibant ses blessures.
La force de la description entreprise pas Keiji Nakazawa, est son personnage Gen : il n'est pas larmoyant, bien au contraire, il est constructif et est généreux et combatif et il en croit en l'avenir en semant du blé à Horishima par exemple et iln'a pas arrière pensée donc le lecteur adopte ce personnage.

Le Manga Gen d'Hiroshima ne s'oppose pas à Hiroshima de John Hersey, mais le complète.
John Hersey relate des informations sans émotions. Mais la quantité de d'information est telle qu'il n'est pas possible de rester indifférent.
Keiji Nakazawa, avec son personnage GEN , a rendu son récit très émotionnel. Malgré l'émotion, les sujet abordés sont très organisés et très structurés sur qui permet de transmettre de l'information réutilisable.
Avec GEN, j'ai découvert que le Manga est aussi un très bon support pour dénoncer l'utilisation de la bombe A, Merci aux les amis Babelio d'avoir indiqué cette série de Manga
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Cette série de Manga, je l'ai dévorée. J'ai été bouleversée, émue. Il m'est arrivée de pleurer, d'être écoeurée et parfois plus rarement de sourire.

Dans tous les cas je vous défie de sortir indemne de cette lecture.

Sa lecture devrait être obligatoire.
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Encore une fois Keiji Nakazawa, dessine l'inracontable.
Je n'arrive toujours pas à comprendre par quelle force l'auteur arrive à raconter sa propre jeunesse.

On y voit une humanité livrée à elle même dans ses plus bas instincts : sa peur, son ignorance, son égoïsme, sa haine. C'est comme les autres tomes extrêmement fort. Il y a cependant quelques moments d'amusement, de bonté. Malgré tout à certains moments, les enfants restent des enfants. Il peut subsiter au milieu d'un océan d'horreur quelques preuves d'humanité.

Ces preuves sont rares.

Par certains côtés, l'oeuvre rejoint la Métamorphose de Kafka. Qu'est-ce qui fait physiquement des êtres humains ?

J'ai dit au début de l'avis que je ne savais pas comment le mangaka arrivait à raconter sa propre histoire. J'ai trouvé dans ce tome pour la première fois une des raisons (je ne spoile pas).
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J + 4 après le bombardement d'Hiroshima.
Après la première vague de morts atroces qui a succédé aux rayonnements de l'explosion atomique, les victimes de la bombe continuent à déclarer forfait dans l'anonymat des chairs décomposées. En ville, les survivants se regroupent en famille dans leur maison et jettent des regards méfiants à quiconque pourrait leur dérober de la nourriture ou propager le virus mortel de la bombe. Keiji Nakazawa nous rappelle que ce qui nous semble évident en tant que lecteur ne l'était absolument pas pour les japonais de 1945. le ciel leur est tombé sur la tête, mais pourquoi les victimes continuent-elles de se déclarer et de mourir des jours après l'explosion de la bombe ? Les corps décomposés, effilochés, crachant du sang et remplis de vers, semblent en proie à une maladie furieuse qui, après être passée de la bombe aux hommes, pourrait bien se transmettre d'homme à homme. Dans ce contexte de terreur généralisée, les japonais semblent avoir atteint la plénitude de la haine, celle qui leur fait abhorrer leurs tortionnaires américains comme leurs compatriotes japonais.


Nous retrouvons Gen dans la période qui s'étale du 10 au 15 août 1945. Les sentiments anciens d'amitié et de compassion survivent parfois et surgissent, ponctuels et isolés, sous la forme d'un don généreux ou d'une proposition salutaire. Une vieille amie de la maman de Gen lui permet ainsi de s'installer avec ses survivants dans une extension de sa maison, malgré la haine et le persiflage des autres résidents. Ceux-ci préféreraient être seuls pour ne pas avoir à surveiller leur nourriture des estomacs étrangers, et ils font subir une torture lente et sournoise à la famille de Gen pour les mettre à bout et leur enjoindre de débarrasser le plancher. Mais face à une fatigue qui dépasse la sensation ordinaire, ces attaques mesquines font figure de tendres réminiscences du sentiment d'être vivant. Pendant que sa maman essaie de retrouver des forces pour nourrir la petite dernière, Gen parcourt Hiroshima et les alentours pour trouver de l'argent et ramener de quoi manger. Il s'occupera d'un agonisant que sa famille a caché dans une pièce isolée de leur maison avant d'apprendre la capitulation du Japon face aux Etats-Unis. Sa liesse n'est pas partagée par tous : « Ils se moquent de nous ! Nous nous sommes sacrifiés pour le Japon et pour l'empereur parce que nous devions gagner ! Et maintenant on nous demande un effort parce que nous avons perdu ! J'en ai plus qu'assez ! Il ne nous reste plus rien ! Notre maison a brûlé et les nôtres sont morts ! Nous n'arrivons même pas à avoir du riz ! Il ne nous reste que la douleur ! »


C'est vrai. Et Gen passe chaque instant de son existence miraculée pour combattre cette douleur et adoucir les jours de chacun de ses compatriotes. Il lutte pour propager sa générosité, allant parfois même jusqu'à une insouciance qui nous semble inconcevable. Gen le bon samaritain étale sa vertu comme un fardeau impudent. Il paraît incroyable, irréaliste, mais c'est sans songer que dans l'Hiroshima d'août 1945, la générosité se confond avec la survie et qu'elle traduit une terreur frénétique de mourir et de voir mourir ses proches. La menace ne quitte jamais les pages de ce livre et se confirme parfois, au détour d'un ami ou d'un voisin. « L'ennemi s'est mis à utiliser une arme nouvelle et singulièrement cruelle dont les effets semblent être aussi terribles qu'imprévisibles ». La déclaration d'Hiro-Hito faite aux japonais le jour de la capitulation se réalise à chaque instant…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Suite de la vie de Gen, sa mère et sa soeur qui vient de naître dans la deuxième semaine après l'explosion de la bombe atomique.
Les blessés sont totalement rejetés par le reste de la population et c'est ainsi que Gen se retrouve à s'occuper du frère gravement blessé d'un homme qui l'abandonne complètement sous ses bandages.
Douleur et tristesse dans ce tome, notamment quand l'empereur est forcé de reconnaître la défaite. Colère également contre cette guerre inutile aux yeux de la population meurtrie.
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Ce volume est vraiment dans la continuité du précédent au niveau de la survie avec un long passage où Gen va s'occuper d'un artiste peintre irradié dont la famille est trop dégoûtée pour le soigner. le jeune héros fait à nouveau preuve de courage et s'en voit souvent récompenser par de belles rencontres. Il y a dans ce livre aussi toutes les combines que les enfants laissés orphelins par la bombe inventent pour trouver à manger ou gagner quelques sous pour acheter de quoi se nourrir.

Gen s'associe avec un garçon qui lui rappelle son petit frère et qu'il « adopte ».

Ce volume est également marqué par la difficile relation avec la famille d'une amie d'enfance de la mère de Gen qui les héberge.

Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Ce troisième tome est toujours aussi éprouvant que les 2 premiers. le récit va ici se concentré sur l'image des survivants de la catastrophe nucléaire : des individus méprisés, abandonnés, qui font honte à leur famille et tout ça pour les victimes, dans un état de délabrement physique immense. Une partie de l'histoire encore très dure en émotion.
La description de ce pays après une telle catastrophe donne presque la nausée mais c'est là, la force de ce manga, être extrêmement réaliste dans cet état de déchéance totale de la population japonaise avec ces japonais qui essayent chacun de leur côté de survivre à la fin de la guerre ; des Japonais qui subiront également dans ce tome, la désillusion de la défaite.
À noter justement, en fin d'ouvrage, un récit de ce moment où, l'Empereur décida de la fin de la guerre. Malgré son statut de Dieu, la décision de l'Empereur ne fut pas acceptée par l'ensemble des militaires, loin de là ! C'est très instructif.
Le petit default dans ce manga estpeut-être cette description d'un Gen un peu trop samaritain où il fait preuve énormément de gentillesse et de bonté envers notamment à ceux rejeter par la société ou qui survivent tant bien que mal dans cet environnement horrible.
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