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Gen d'Hiroshima tome 3 sur 10
EAN : 9782849990605
259 pages
Vertige Graphic (20/03/2008)
4.38/5   90 notes
Résumé :
Une semaine s'est écoulée depuis que la Bombe atomique a ravagé Hiroshima.
L'horreur absolue fait progressivement place parmi les rescapés, à réflexes de survie, parfois les moins avouables. Gen, quant à lui, trouve un travail bien particulier qui va le marquer à jamais.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Gen d'Hiroshima 3est le 1er Manga que je lis ( il faut un commencement à tout !) ,[ le 1 et le 2 ne sont plus disponibles en version de poche],
Très sensibilisé par le drame d'Hiroshima de John Hersey, et sollicité par des Amis Babelio, le Manga Keiji Nakazawa m'est apparu une nécessité pour apprendre le plus possible sur les conséquences de la bombe.
Dans cet épisode 3 , l'épisode se situe quelques jours après l'explosion, Keiji Nakazawa, montre
• comment les exilés à cause de la bombe sont rejetés,
• comment la population japonaise dénie les blessés d'Hirosima,.
• comment la bombe a désorganisé le pays : les enfants et les malades sont laissés à eux même, les survivants sont hantés par des cauchemars.
Keiji Nakazawa explique les effets invisibles et tardifs qui commencent par dégrader le système digestif des rescapés.
Keiji Nakazawa s'attache à montrer concrètement comment les morts sont regroupés.
Dans cet épisode, Keiji Nakazawa relate des scènes réalistes et lorsque qu'un revenant donne des soucis à Gen, la scène est naturelle.
Des passages m'ont étonné sur la vie japonaise : la famille vie avec les crânes des proches disparu, et un blessé révolté par la froideur des ses compatriotes manifeste en exhibant ses blessures.
La force de la description entreprise pas Keiji Nakazawa, est son personnage Gen : il n'est pas larmoyant, bien au contraire, il est constructif et est généreux et combatif et il en croit en l'avenir en semant du blé à Horishima par exemple et iln'a pas arrière pensée donc le lecteur adopte ce personnage.

Le Manga Gen d'Hiroshima ne s'oppose pas à Hiroshima de John Hersey, mais le complète.
John Hersey relate des informations sans émotions. Mais la quantité de d'information est telle qu'il n'est pas possible de rester indifférent.
Keiji Nakazawa, avec son personnage GEN , a rendu son récit très émotionnel. Malgré l'émotion, les sujet abordés sont très organisés et très structurés sur qui permet de transmettre de l'information réutilisable.
Avec GEN, j'ai découvert que le Manga est aussi un très bon support pour dénoncer l'utilisation de la bombe A, Merci aux les amis Babelio d'avoir indiqué cette série de Manga
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Dans ce 3ème tome, Keiji Nakazawa se focalise sur la peur de la contamination du "poison de l'explosion" dans la population japonaise et le sort réservé aux rescapés.

Nous voyons les heures qui suivent l'annonce de la capitulation du Japon par l'empereur à son peuple. La population est exsangue et désabusée. Dans un tel contexte, difficile de faire preuve de compassion pour les victimes de la bombe atomique.
Une fois de plus, le mangaka donne un visage à ces rescapés presque plus malheureux à cause du regard de leurs proches que de leur dégradation physique.
Gen, pour gagner de l'argent qui servira à nourrir sa famille accepte un emploi que tout le monde refuse : celui de s'occupé d'un rescapé d'Hiroshima. Seiji est traité comme un pestiféré par sa propre famille. Il est isolé dans la maison et ne reçoit aucune visite. La seule chose que les membres de sa famille attende : c'est qu'il meure !

Notre courageux protagoniste n'a pas fini d'être indigné par l'hypocrisie de certaines personnes et la détresse d'autres qui mettent en place d'impensables stratagèmes afin de pouvoir se nourrir.

Le fait de faire passer Gen et sa famille en second plan dans ce tome est une stratégie narrative intéressante qui permet de garder le lecteur en alerte pour les épisodes à suivre !
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J + 4 après le bombardement d'Hiroshima.
Après la première vague de morts atroces qui a succédé aux rayonnements de l'explosion atomique, les victimes de la bombe continuent à déclarer forfait dans l'anonymat des chairs décomposées. En ville, les survivants se regroupent en famille dans leur maison et jettent des regards méfiants à quiconque pourrait leur dérober de la nourriture ou propager le virus mortel de la bombe. Keiji Nakazawa nous rappelle que ce qui nous semble évident en tant que lecteur ne l'était absolument pas pour les japonais de 1945. le ciel leur est tombé sur la tête, mais pourquoi les victimes continuent-elles de se déclarer et de mourir des jours après l'explosion de la bombe ? Les corps décomposés, effilochés, crachant du sang et remplis de vers, semblent en proie à une maladie furieuse qui, après être passée de la bombe aux hommes, pourrait bien se transmettre d'homme à homme. Dans ce contexte de terreur généralisée, les japonais semblent avoir atteint la plénitude de la haine, celle qui leur fait abhorrer leurs tortionnaires américains comme leurs compatriotes japonais.


Nous retrouvons Gen dans la période qui s'étale du 10 au 15 août 1945. Les sentiments anciens d'amitié et de compassion survivent parfois et surgissent, ponctuels et isolés, sous la forme d'un don généreux ou d'une proposition salutaire. Une vieille amie de la maman de Gen lui permet ainsi de s'installer avec ses survivants dans une extension de sa maison, malgré la haine et le persiflage des autres résidents. Ceux-ci préféreraient être seuls pour ne pas avoir à surveiller leur nourriture des estomacs étrangers, et ils font subir une torture lente et sournoise à la famille de Gen pour les mettre à bout et leur enjoindre de débarrasser le plancher. Mais face à une fatigue qui dépasse la sensation ordinaire, ces attaques mesquines font figure de tendres réminiscences du sentiment d'être vivant. Pendant que sa maman essaie de retrouver des forces pour nourrir la petite dernière, Gen parcourt Hiroshima et les alentours pour trouver de l'argent et ramener de quoi manger. Il s'occupera d'un agonisant que sa famille a caché dans une pièce isolée de leur maison avant d'apprendre la capitulation du Japon face aux Etats-Unis. Sa liesse n'est pas partagée par tous : « Ils se moquent de nous ! Nous nous sommes sacrifiés pour le Japon et pour l'empereur parce que nous devions gagner ! Et maintenant on nous demande un effort parce que nous avons perdu ! J'en ai plus qu'assez ! Il ne nous reste plus rien ! Notre maison a brûlé et les nôtres sont morts ! Nous n'arrivons même pas à avoir du riz ! Il ne nous reste que la douleur ! »


C'est vrai. Et Gen passe chaque instant de son existence miraculée pour combattre cette douleur et adoucir les jours de chacun de ses compatriotes. Il lutte pour propager sa générosité, allant parfois même jusqu'à une insouciance qui nous semble inconcevable. Gen le bon samaritain étale sa vertu comme un fardeau impudent. Il paraît incroyable, irréaliste, mais c'est sans songer que dans l'Hiroshima d'août 1945, la générosité se confond avec la survie et qu'elle traduit une terreur frénétique de mourir et de voir mourir ses proches. La menace ne quitte jamais les pages de ce livre et se confirme parfois, au détour d'un ami ou d'un voisin. « L'ennemi s'est mis à utiliser une arme nouvelle et singulièrement cruelle dont les effets semblent être aussi terribles qu'imprévisibles ». La déclaration d'Hiro-Hito faite aux japonais le jour de la capitulation se réalise à chaque instant…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Encore une fois Keiji Nakazawa, dessine l'inracontable.
Je n'arrive toujours pas à comprendre par quelle force l'auteur arrive à raconter sa propre jeunesse.

On y voit une humanité livrée à elle même dans ses plus bas instincts : sa peur, son ignorance, son égoïsme, sa haine. C'est comme les autres tomes extrêmement fort. Il y a cependant quelques moments d'amusement, de bonté. Malgré tout à certains moments, les enfants restent des enfants. Il peut subsiter au milieu d'un océan d'horreur quelques preuves d'humanité.

Ces preuves sont rares.

Par certains côtés, l'oeuvre rejoint la Métamorphose de Kafka. Qu'est-ce qui fait physiquement des êtres humains ?

J'ai dit au début de l'avis que je ne savais pas comment le mangaka arrivait à raconter sa propre histoire. J'ai trouvé dans ce tome pour la première fois une des raisons (je ne spoile pas).
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Suite de la vie de Gen, sa mère et sa soeur qui vient de naître dans la deuxième semaine après l'explosion de la bombe atomique.
Les blessés sont totalement rejetés par le reste de la population et c'est ainsi que Gen se retrouve à s'occuper du frère gravement blessé d'un homme qui l'abandonne complètement sous ses bandages.
Douleur et tristesse dans ce tome, notamment quand l'empereur est forcé de reconnaître la défaite. Colère également contre cette guerre inutile aux yeux de la population meurtrie.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
(SEIJI : ) Depêche toi GEN
Je vais leur montrer les blessures de la bombe !
Je ne veux pas mourir sans rien dire
Ils n'oublieront as la bomde aussi facilement
En avant et vite
( GEN:) Euh d'accord j'y vais
(SEIJI : ) GEN chante fort que tout le monde t'entende !
( GEN :) Je ne peux pas, j'ai trop de peine pour vous
(SEIJI : ) Chante, dépêche toi
( GEN :) Je ne peux pas mais
(KYOTAI : ) Compte sur moi
(LES VILLAGEOIS :) C'est dégoutant
C'est le monstre
Partez vite c'est le monstre des Yoshida, il porte le poison de la bombe
(SEIJI : ) HAHAHA regardez moi bien, si vous aviez été pris dans l'explosion, vous seriez comme moi
Vous comprennez l'horreur de la bombe atomique?
(LES VILLAGEOIS :) Imbecile, Va t'en
Au secours
(SEIJI : ) HAHAHA
Vous avez peur , vous allez voir
Vous vous moquez de moi parce que j'ai été touché par la bombe
Mais vous ne m'oublierez pas de sitôt
Je vais immpregner mon image dans vos mémoires, vous ne m'oublierez jamais !
Ce sera ma revanche !
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Parlant durant trois minutes, Hiro-Hito cherche à justifier l’entrée en guerre de son pays (« Si Nous avons déclaré la guerre aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne, c’était, en réalité, en vue d’assurer la souveraineté du Japon et d’asseoir sa position en Asie Orientale. Loin de Nous toute idée de porter une atteinte quelconque à la souveraineté des autres pays ou de songer à un agrandissement territorial ») aussi bien que la capitulation (« En persistant à vouloir combattre, Nous allions non seulement vers l’effondrement complet et la disparition de la nation japonaise mais encore vers l’annihilation totale de l’humanité et de la civilisation »), sans oublier de parler de la bombe atomique (« L’ennemi s’est mis à utiliser une arme nouvelle et singulièrement cruelle dont les effets semblent être aussi terribles qu’imprévisibles »).
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[L’opposition des officiers supérieurs à la décision de l’empereur Hiro-Hito de capituler] est fondée sur une analyse erronée de la conjoncture. En effet, tout en sous-estimant gravement leur totale impuissance face aux terribles destructions causées par l’arme nucléaire aussi bien que les conséquences de l’anéantissement presque complet de la marine et de l’aviation, ils ont l’illusion de ne toujours pas avoir été vaincus puisque non seulement le territoire national est (à la seule exception d’Okinawa) encore inviolé mais surtout le Japon reste le maître de la plupart de ses conquêtes : la Corée, la Thaïlande, l’Indonésie, l’Indochine, la Malaisie, la Birmanie, sans parler d’une large partie de la Chine.
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(Gen : ) Maman! Il parait que la guerre est finie !
( Ryûta : ) Et on a perdu !
(Kimié, la mère : ) J'ai entendu ..
Ils se moquent de nous ! Nous nous sommes sacrifiés pour le Japon et pour l'empereur parce que nous devions gagner !
Et maintenant on nous demande un effort parce que nous avons perdu !
J'en ai plus qu'assez ! Il ne nous reste plus rien ! Notre maison a brûlé et les nôtres sont morts !
Nous n'arrivons même pas à avoir du riz ! Il ne nous reste que la douleur !
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Je vais peindre tout ça ! Je ne peux pas mourir sans rien faire ! On les entasse comme des déchets après les avoir vus comme des monstres ! Je vais peindre chacun de leur visage ! Je les montrerai à ceux qui ont déclenché cette guerre et à ceux qui ont lâché cette bombe…
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Videos de Keiji Nakazawa (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Keiji Nakazawa
"Nos Temps contraires", manga de science-fiction de Gin Toriko et Senta Nakazawa, vient de remporter le Prix Seiun 2021, catégorie manga. Ce prix est décerné annuellement par les membres de la Convention nationale japonaise de science-fiction. A cette occasion, nous vous dévoilons un trailer pour vous plonger dans l'univers de cette oeuvre d'actualité !
Découvrir le premier chapitre en lecture gratuite : http://www.akazoom.fr/nos-temps-contraires-t1
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#NosTempsContraires #InstantShôjo
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