1794

Cette nouvelle aventure de Cardell est dans la même veine que la précédente : les bas-fonds de Stockholm, les miséreux, les prostituées, la saleté. On patauge vraiment dans tout ça avec Cardell au gré de ses investigations. c'est un milieu sans foi ni loi. Cardell est cette fois confronté à la demande d'une mère qui ne croit pas la version officielle sur la mort de sa fille, retrouvé complètement déchiquetée le lendemain de son mariage. Cardell et son compagnon d'enquête vont se confronter à un personnage diabolique et terriblement pervers.
J'ai bien aimé ce roman, j'apprécie d'être immergée dans ce milieu. Néanmoins, j'ai trouvé un peu longue toute la première partie jusqu'à arriver au drame. Elle était certes importante pour comprendre tous les tenants et aboutissants, mais alors, j'aurais bien aimé que la seconde partie dure un peu plus longtemps. 9a reste une lecture chouette et que je recommande.

Après la difficile entrée en 1793 puis la fascination pour le style de la narration cela va tourner à l'addiction.
Différent du précédent par le soleil brûlant de la 1ère partie, Nuit et Jour nous replonge vite dans le bain glaçant d'un Stockholm en décomposition
Personnages torturés ou torturant, sombres destins et desseins.
Remarquablement écrit et traduit ce 2è opus de la trilogie nous laisse pantois

Deux ans après avoir été accroché par le premier tome, je me suis plongé dans le deuxième.
J'y ai retrouvé les mêmes ambiances, avec peut-être une montée vers plus encore d'abjection pour ce qui concerne les horreurs sur lesquelles enquête le "brave" Cardell, ex-soldat mandaté sur une enquête à propos d'un meurtre assez horrible, secondé cette fois par Emil Winge, le jeune frère de son précédent partenaire décédé.

Pour ce qui concerne l'exploration du quotidien dans une société profondément inégalitaire où la monarchie vacille sur ses bases, ce tome n'a rien à envier au précédent.
D'autant plus qu'il pousse l'exploration jusqu'aux territoires des colonies que la suède avait acheté à la France, à ST Barthélémy où une des victimes du grand méchant de cette histoire a dû finir son adolescence.
C'est l'occasion pour N.Natt och Dag de nous dresser un tableau infernal à la Jérôme Bosch de tout ce dont les esclavagistes sont capables en matière d'inhumanité, un tableau qui fait vraiment froid dans le dos...

Quant à la progression de l'enquête et la compréhension pour le lecteur des ficelles que débrouille le duo Cardell-Winge, elle m'a moins accroché.
D'autant moins accroché que j'ai eu la mauvaise fortune de devoir lâcher le bouquin au tiers de l'intrigue avant de pouvoir le reprendre quelques jours plus tard. Ca m'a posé un problème de mémorisation des noms des protagonistes (presque tous à consonnance scandinave très ésotérique), et donc de leurs rôles dans l'intrigue.
Je dois avouer qu'un peu avant le milieu du pavé et pendant une bonne centaine de pages j'ai dû me forcer à lire.
Et que j'ai trouvé le ton du final un peu forcé...

Si donc je recommande cette lecture pour ce qu'elle a de saisissant, d'éclairant même sur le côté obscur de la nature humaine et sur ce que pouvait être le quotidien du bas peuple dans nos monarchies pré-industrielles, s'il m'a fait penser souvent à des auteurs hors-norme comme Süskind ou Folco pour ce qui concerne le réalisme cru des ambiances, je mets toutefois ce deuxième tome un peu en retrait. .


Mais bon, quand même, souvent ça dépote.
Je vais donc ouvrir le tome 3, pour voir si je retrouve mon enthousiasme du début de la saga. On verra...

Une nouvelle enquête dans les bas fonds de la suède sur un crime glauque.
Un roman poissant dans le sang et les entrailles. On en ressort mal et souillé.
Mais c'est très bien écrit et fascinant même.
Les enquêteurs se heurtent aux difficultés liés à un crime commis par des personnes puissantes. Ils trébuchent et s'abiment.
Les personnages souffrent et connaissant des difficultés qui les humanisent parfaitement. On sent l'humanité dans le meilleur et surtout dans le pire.

J'ai adoré ce second tome malgré la noirceur du récit. La version audio est magistrale. Là où j'ai été déçue, c'est la fin du roman qui arrive soudainement et nous laisse dans la confusion. Vivement la suite! En espérant avoir les réponses à mes nombreuses questions.

Deuxième volume de la sombre trilogie suédoise de Niklas Natt och Dag .Il débute par l'histoire d'Erik de Rosor cadet d'une famille noble qui découvre dans une île coloniale l'affreuse réalité de l'esclavagisme . Il y fait aussi pour son malheur la rencontre de Tycho Cetton , deus ex machina qui va ,à son retour en Suède , lui concocter une nuit de noce sanglante façon « Divin marquis » . Ce crime va entraîner l'intervention de Cardell , le soldat manchot héros du premier tome , accompagné non plus de Cecil Winge ,mort de tuberculose, mais de son frère Emil , alcoolique et sujet à des visions. On retrouve aussi Anna Strina qui tente de survivre dans les bas-fonds impitoyables de Stockholm .Toutes ces destinées marquées du sceau du malheur vont converger dans un final du genre nuit de Walpurgis. Nous sommes encore dans du très noir , avec des personnages saisissants auxquels l'auteur inflige une terrible suite d'avanies alors qu'ils tentent de préserver l'idée de justice et leur droit au bonheur.

Déjà, la première de couverture du grand format est très jolie.

Une très bonne première partie digne du roman précédent où on découvre de nouveaux personnages dont Erik Tre Rosor. Je me souviendrais longtemps de l'avant dernier chapitre de cette partie: du vrai trash comme j'adore :-). Jusqu'à maintenant le chapitre que j'ai préféré de tous les chapitres d'autre romans.

Puis ensuite... on retrouve les personnages de 1793 que l'on avait tant adoré. Mais là, ils sont beaucoup plus niais, l'histoire moins intéressante. Ça ressemble à un flop.

Après la première partie je comptais sauter sur 1795 dès sa sortie mais en fait je vais surveiller les critiques et attendre le format poche.

Si 1793 est l'un des meilleurs romans que j'ai lu, 1794 est une vrai déception. Peut-être que j'en attendais trop...

Acheté dès sa sortie chez Sonatine, je ne me lance qu'aujourd'hui dans la lecture de cette suite de 1793, en attendant 1795 dès février.
Et seuls la fatigue ou le boulot m'ont empêché de lire ce roman d'une traite.
Une plongée immédiate et irrémédiable au coeur de cette histoire qui mêle habilement humanité, horreurs et souffrances.
Un roman brillant à la fois poétique et violent qui nous met face à ce que l'Homme peut faire de mieux et de pire aussi.
Bien qu'ayant beaucoup apprécié 1793, je n'en aurais pas fait l'éloge tel que pour ce tome.
1794 s'affiche comme un coup de maître, pour moi nettement supérieur à son prédécesseur et qui laisse augurer, je l'espère, une année 1795 de toute beauté.
Bonne lecture.

La suite des aventures de Jean Mickel Cordell, "boudin" suédois amoché tant physiquement que psychologiquement et entraîné dans une nouvelle enquête dans le Stockholm de la fin du 18ème siècle.
Ce deuxième tome est tout aussi bon que le précédent, tout aussi noir, tout aussi bien mené. Il nous fait à nouveau visiter la capitale suédoise, sa misère, ses oubliés et sa politique en plein changement à l'heure des révolutions européennes.

Si l'on a l'audace de penser avoir tout compris dès le premier quart du récit, il n'en est rien et la fin ne déçoit absolument pas. Vivement la suite !

C'est toujours aussi noir, mais un peu moins glauque que le tome précédent, enfin, tout est relatif.

J'ai aimé retrouver Cardell et Anna Stina, ces personnages fracassés mais au caractère puissant.

J'ai aimé aussi retrouver le Stockholm du 18ème siècle. On passe par la case Saint-Barthélemy en début de livre, qui a été en ces années là un port franc suédois. C'est criant de réalité.

Après...l'intrigue...j'ai été un peu déçue.

Mais j'ai passé un bon moment de lecture, qui m'a donné envie de hurler de colère par moment.