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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
" Imaginez une école...

Où les enfants sont libres d'être eux-mêmes...
Où la réussite n'est pas définie par des critères académiques mais par chaque enfant de manière personnelle...
Où l'ensemble de l'école se gérer démocratiquement en assemblé générale où chaque personne dispose d'un droit égal à être entendu...
Où vous pouvez jouer toute la journée si vous le voulez...

Et il y a du temps et de l'espace pour s'asseoir et rêver....

Pourrait-il exister une telle école... "

De ces quelques lignes, je n'ai conçu un seul mot... Tout juste me suis-je avancé à traduire de l'anglais leur auteur.
On pourrait les croire issues de la verve poétique de quelque penseur anglo-saxon. Mais il n'es est rien. Cette réalité éducative a bien existé. Et bien qu'elle est failli disparaître – chose que je n'ai découvert que récemment – elle existe toujours.

C'est l'entière-liberté laissée aux élèves qui guide la pédagogie d'A. S. Neil. Ce qui interpelle le plus, c'est que les élèves ne sont contraints à aucune assiduité en classe. C'est même avec fierté que l'auteur explique que le jeu est la principale activité des enfants. Guidés par leurs envies, ils sont même plus qu'encouragés à " épuiser leur curiosité ". La seule règle admise semble être que chacun a le droit de faire ce qu'il veut... Dans la limite où ses envies n'affectent pas les autres personnes. Les griefs et la gestion quotidienne de l'école s'administrent en assemblée générale. Tous, élèves comme professeurs ont égal droit à la parole et chacun dispose d'un égal droit de vote. Des règles sur les heures de coucher, l'utilisation des locaux, la répartition de l'argent de poche, les sanctions y sont instituées... Et peuvent disparaître la semaine qui suit.

Si A. S. Neil présente dans ce livre les modalités de son école, il explicite aussi longuement sa pédagogie. Son ambition, former un " enfant autonome ", confiant en ses capacités et aimant la vie. Menant à bien ses objectifs, mais sans imposer de résultats scolaires. Propre, mais parce-qu'il l'aura choisi. Honnête, mais parce-qu'il aura admit par lui-même l'inutilité du mensonge. Sans attitude malsaine en matière sexuelle car sa curiosité aura été satisfaite et son éducation en la matière sans tabou...

Héraclite disait " on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. " : Car son cours n'est jamais le même et qu'on a forcément soi-même changé.
Cela traduit assez fidèlement mon sentiment par rapport à ce livre. Lu pour la première fois à la fin de mon adolescence, je l'avais trouvé éclairant sur la difficile question de l'éducation – j'avoue volontiers ma naïveté en ces temps jadis – C'est avec un cynisme doux-amer que je le relit aujourd'hui : Écrit au début des années 60, cet éloge de la totale liberté rendant l'enfant autonome et prêt à affronter notre société engoncée dans ses conventions " anti-vie " laisse dubitatif...
Puis, j'ai découvert que cette école existait toujours aujourd'hui – sous la direction de Zoé Readhead Neil , la petite Zoé du livre... - Que cette école avait faillit disparaître en 1999... Et obtenu l'agrément des autorités britanniques en 2007...

Je ne résiste pas par finir par une traduction à nouveau :
" Summerhill Fondée en 1921... Toujours là aujourd'hui. " :

http://www.summerhillschool.co.uk/
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Alexander Sutherland Neill fut un pédagogue hors normes.
Il créa la Summerhill School pour enfants de 5 à 16 ans, selon un principe de liberté d'aller en cours ou non. Les "élèves" ont le droit de faire des bêtises" ! Avec la méthode "permissive" de Summerhill Neill pense que, une fois l'intérêt épuisé, les enfants peuvent grandir "sainement".
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Ce livre est sorti en 1970, en pleine période contestataire, avec Mai 68 en France, Woodstock et les hippies aux USA.
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J'ai lu ce livre peu après sa sortie. J'ai moi-même, ado, été influencé par ce courant. Je reconnais que, même si cela peut développer la créativité, cette "anti-méthode" est assez destructrice, et je pense qu'une génération a été plus ou moins détruite moralement par cette tornade.
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J'ai lu ce livre plusieurs fois avant de devenir mère, entre 17 et 25 ans et j'en avais une très haute opinion. Tout me séduisait et m'avait conquise, les principes, les idées, les exemples de pédagogie et d'activités proposées aux élèves de ce système. Et bien entendu, je m'étais jurée que si je pouvais, mes enfants, si j'en avais, bénéficieraient de ce type d'enseignement où l'épanouissement personnel prend plus d'importance que l'apprentissage "magistral". Pour moi, un système où l'enseignement reposait sur deux notions fondamentales (la liberté des élèves ainsi que l'auto-responsabilité) ne pouvait qu'être le must de toute pédagogie. J'ai eu ma fille assez tôt et effectivement je me suis longuement documentée sur les méthodes d'enseignement alternatives et j'ai longtemps recherché un système d'enseignement différent. Elle a d'ailleurs suivi une petite part de sa scolarité dans un système légèrement différent et bilingue.
C'est avec le recul de l'âge que j'ai pris conscience de la portée "culpabilisatrice" du texte. Tout le monde en prend plein la figure : les parents comme les pédagogues oeuvrant dans le système classique. L'auteur condamne nos "comportements totalitaires", ou plus simplement dit la discipline imposée aux enfants.
Aujourd'hui, si j'ai pris beaucoup de distance par rapport à ce texte, concernant les méthodes d'éducation proposées, je choisis de le considérer comme un plaidoyer pour le bonheur et la liberté de chacun, plus qu'une méthode idéale pour élever ses enfants. Parce que dans la société actuelle finalement, c'est bien ce qui pose le plus question, la recherche du bonheur, quelle que soit la définition que chacun y donne. Qu'on soit enfant, parent ou éducateur, comment conserver sa part de liberté dans une société de plus en plus encadrée et codée. le livre de Neill ne donne pas de réponses à cela. Mais c'est la lecture que j'en fais, après deux décennies de réflexion sur le sujet.
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J'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt, et même avec passion, alors que j'étais très jeune adulte. Comme beaucoup d'autres à l'époque, j'avais longuement subi le joug d'une éducation qui était moins permissive qu'aujourd'hui; j'avais été aussi soumis aux impératifs de l'instruction traditionnelle... et ça ressemblait assez au gavage des oies ! La lecture de "Libres enfants de Summerhill" m'a fait découvrir une séduisante alternative à l'expérience pesante qui m'avait été imposée et qui m'avait formaté longuement et sans douceur.
Faire confiance à la créativité de l'enfant, le laisser évoluer à son rythme, favoriser systématiquement une stratégie de non-directivité: c'était l'idée - et la pratique - de A. S. Neil, et ça me semblait tout simple, exaltant et génial. C'est pourquoi, un peu plus tard, j'ai inscrit ma petite fille dans une "école nouvelle"; je dois cependant signaler qu'elle y est restée seulement quelques années.
De toute façon, avec le recul du temps je suis maintenant plus sceptique devant ces avancées révolutionnaires. Certes, il faut reconnaitre que, dans l'enseignement public, les méthodes ont bien évolué et ce, grâce à des pédagogues tels que A. S. Neil et bien d'autres - c'est très bien. Mais, plus généralement, faut-il éduquer et instruire les enfants dans un circuit éducatif séparé ? je ne le crois plus. La société étant ce qu'elle est, toujours très éloignée de mes idéaux de jeune adulte, il ne me semble pas souhaitable d'élever les enfants dans un milieu trop privilégié…
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Plaidoyer pour une autre pédagogie et une autre éducation basée sur l'autonomie des enfants et une grande liberté, ce livre date un peu mais l'expérience est intéressante à lire surtout lorsqu'on veut devenir pédagogue.
Ne pas prendre tout à la lettre, aucune méthode n'est parfaite ni sans échecs : ça fait rêver, oui.
Un peu utopique, certes, mais on peut en retirer certaines choses.Ce n'est pas un modèle...
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Une expérience pédagogique anglaise qui a fait rêver la génération de 68...et qui horrifierait sûrement tous les pédagogues actuels en quête de repères, de valeurs et de garde-fous de tout poil...mais qu'il est bon de relire pour éviter de tomber dans le tout-sécuritaire ambiant...même si on sait qu'à Summerhill on nage en pleine utopie!
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Ce livre raconte la grande aventure de l'école de Summerhill, où les enfants ne sont pas soumis à l'obligation d'assiduité, où l'essentiel est que chacun apprenne à son rythme, et utilise davantage l'école de la vie que l'Ecole.
On peut y trouver de belles idées, un vrai regard différent sur l'éducation et la place des enfants dans la société. Il est vrai que le discours est parfois très culpabilisant pour les parents et les enseignants, mais il propose un approche intéressante et finalement toujours moderne.
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Livre qui m'avait paru intéressant à l'époque et dans lequel certaines idées sont probablement à retenir. Néanmoins je ne suis pas convaincue qu'il soit applicable.
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