Eden est inconsciente. Elle dort profondément mais entend chaque pas, chaque voix, chaque paroles. Elle aimerait se reveiller mais... son esprit lutte. Quelques semaines auparavant, c'est son corps, à qui elle devait faire face. Se nourrir. Manger. Avaler. Chaque jour. C'est un combat quotidien qu'elle livre. Alors, elle fait bonne figure. Son corps disparaît peu à peu, la bataille est rude, mais elle espère gagner ou du moins, arriver vivante, au bout de ce long tunnel de nourriture, de gras, de sucre. Au passage, elle érafle famille et amis, mais elle continue, c'est plus fort qu'elle, c'est hors de contrôle. Pourtant, si les coups qu'elle se porte sont invisibles ou presque, des signaux alertent, inquiètent, interrogent. La famille doute. Les amis s'interrogent. Elle essaie de continuer sans attirer l'attention. Se concentrer sur les problèmes des autres, pour espérer effacer les siens. Douloureux récit d'un corps qui est en proie à une véritable obsession contre lui-même. le contrôle absolu pour survivre, au détriment de la santé. L'auteur nous emmène dans les terribles recoins de l'esprit, ceux qui peuvent prendre les commandes et inciter à se faire souffrir soi-même. Elle décrit d'autres troubles à travers cette histoire, et y mêle histoires de famille, amitiés adolescentes, amours perdus. La plume, trop moderne à mon goût, est pourtant incisive et percutante dans la narration, même si les dialogues restent assez plats. le style n'est pas déplaisant, ce compte à rebours est plutôt intriguant, angoissant, attirant, et on sent l'étau qui se resserre sur Eden. Il se ressere aussi sur nous, si bien que, dans ce flot d'événements, trop de drames en est étouffant, et rend la fin de l'histoire trop dense, et indigeste. Néanmoins, il dénonce des sujets d'actualité, des sujets graves, et des personnes atteintes de troubles alimentaires ou confrontées aux mêmes situations, se retrouveraient certainement à travers le personnage d'Eden. Merci, Librinova, pour cette découverte.
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C'est un roman dans lequel les problèmes psychologiques sont le coeur de l'histoire. Tout part d'Eden, une jeune fille plutôt attachante et pour qui on a très vite de l'empathie. Autour d'elle, gravitent d'autres adolescents. Entre bipolarité, drogue, viol, dépression, alcoolisme et j'en passe, il n'y en a pas un qui n'a pas de problème. Les rencontres qui pourraient se révéler positives cachent toujours quelque chose de sombre. C'est limite déprimant car l'accumulation donne le sentiment qu'Eden ne s'en sortira jamais.
Il y a de l'idée mais il y a un mélange de trop choses. On tombe du coup dans tous les clichés des problèmes adolescents (ou non). Même si la période de l'adolescence est complexe, tous n'ont pas des comportements addictifs ou malsains. C'est dommage car la base est plutôt intéressante.
Le style est fluide même s'il y a quelques longueurs . Je sais que les livres proposés dans ce prix littéraire, n'ont pas été revus par un éditeur mais celui-ci a besoin d'une relecture. On sent que le texte a été retravaillé plusieurs fois et certains passages perdent leur sens par l'absence de mots ou au contraire, des mots qui sont restés mais n'ont plus lieu d'être. Certains mots sont des homophones ce qui change le sens.
Un roman young adult sur un drame adolescent qui a besoin d'être allégé pour ne pas rester dans le pathos.
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« Je veux juste me sentir capable de faire des choses que même les gens normaux n’arriveraient pas à faire, à l’aide de tous les paris débiles que je me donne et dont je vous ai déjà parlé. Je veux dormir le soir en me disant que, malgré cette maladie qui me détruit, j’ai réussi autant qu’eux. »
[...] à travers mes aveux, je lui ai offert quelque chose de bien plus cher à mes yeux ce soir-là : la possibilité de me détruire à tout moment, de me contrôler.
[...] en me faisant souffrir, je me rends compte que je ne suis pas aussi morte que ce que je pense, que j’arrive à me réveiller.