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Critique de Jall


"Mais elle ne s'y trompait pas. Elle savait bien que ce n'était pas de l'amour... Elle n'avait jamais ressenti autre chose que la soif dévorante d'être aimée, la paix délicieuse de l'orgueil satisfait."

Jézabel est une oeuvre troublante.

D'un côté, c'est une histoire perturbante et entêtante, comme un parfum de femme, magnifiquement écrite par Irène Némirovsky, dont l'écriture ne m'a jamais déçue (Ah, le médecin des âmes, et tant d'autres romans si finement ciselés).

De l'autre, l'héroïne est monstrueuse. Aucune empathie n'est possible, de mon point de vue, avec cette femme qui refuse de vieillir et de perdre son pouvoir de séduction. Jusqu'au point de rupture.

Gladys, que le titre et l'un des personnages assimilent au personnage biblique, et assassin, de Jézabel, est une femme belle, qui peut se montrer amicale et bienveillante, parfaitement insérée dans la haute société. Mais derrière ce beau visage, se cache une perversion : l'amour de son image, la volonté d'exercer son pouvoir de séduction et l'angoisse du temps qui passe.

Le point de rupture dans cette histoire est magnifiquement trouvé et fait passer le personnage de pathétique à monstrueux.

L'écriture d'Irène Némirovsky est tellement fine et exquise, qu'il en résulte une pièce d'orfèvrerie, précieuse.

Néanmoins, à cause de son héroïne trop réussie pour être agréable, aussi paradoxal que cela puisse être, il ne s'agit pas de mon roman favori de cet auteur. Mais d'une très belle oeuvre quand-même.
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