Paris, 1935, Gladys Eysenach ‘
Jézabel', est jugée pour le meurtre de son amant, un étudiant qui pourrait avoir l'âge de son fils ou de son petit-fils!
Le crime passionnel ne semble faire aucun doute. Cette femme du monde, belle, riche, adulée ne serait qu'une personne vicieuse, malfaisante, porteuse de malheur comme la
Jézabel de la Bible.
Avec une analyse d'une rare finesse,
Irène Némirovsky dresse ensuite le profil psychologique de
Jézabel pour tenter d'expliquer les raisons de son geste.
Une enfance difficile, marquée par la solitude, le manque d'un vrai foyer, une mère tour à tour frivole et effrayante.
Une vie d'adulte marquée par une obsession et une hantise. L'obsession de collectionner les amants pour satisfaire son orgueil de séduire, d'être aimée. La hantise de vieillir, de voir sa beauté se faner, ne plus inspirer le désir. Vieillir est pour elle une abomination.
Contrairement à l'héroïne, ce roman écrit il y a presque un siècle n'a pas pris une ride. Il est passionnant de bout en bout avec un dénouement inattendu.