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4,08

sur 74 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le titre m'intriguait, donc j'ai tenté.
Tout ça pour me rendre compte que je ne suis absolument pas réceptive aux contes ( enfin ça je le savais déjà, mais il faut parfois confirmer les choses).

Je n'apprécie pas particulièrement l'écriture que je trouve trop distante.
L'histoire est intéressante lors de certains passages, mais ça manque de régularité. Mon intérêt a plutôt été en dents de scie.

Je ne connais absolument pas le folklore Russe, peut-être est ce également pour cela que je n'ai pas été plus intéressée que cela ?

En tout cas si beaucoup ont apprécié ce conte, je suis complètement passée a côté.
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Chaleureusement accueilli par la critique, « La maison aux pattes de poulet » est le premier roman traduit de l'autrice GennaRose Nethercott dans lequel elle se réapproprie l'une des figures les plus emblématiques du folklore slave, la sorcière Baba Yaga. L'ouvrage met en scène un duo composé d'un frère et d'une soeur qui, après avoir été séparés de longues années, vont être réunis grâce à un héritage. Arrivé tout droit d'Ukraine, ce dernier appartenait à leur arrière-grand mère et se révèle pour le moins surprenant puisqu'il ne s'agit ni d'argent ni d'un carton de vieux souvenirs mais d'une maison. Une maison qui leur est donc livrée par conteneur jusqu'en Amérique (où leur famille a émigré il y a longtemps) et qui possède deux particularités : celle d'être consciente, d'abord, mais surtout celle d'être capable de se déplacer seule, puisque la chaumière en question est affublée de deux solides pattes de poulet. Pour étonnant qu'il soit le phénomène n'a cependant pas l'air d'être totalement inédit dans l'univers mis en scène par l'autrice puisqu'il y existe plusieurs cas de bâtiments ayant développés des caractéristiques physiques inhabituelles pour mieux s'adapter à un nouvel environnement (comme des branchies après une inondation, par exemple). le cadeau n'est tout de même pas banal, ce qui n'empêche pas Bellatine (la soeur) de tomber immédiatement sous son charme. Issac (le frère) en profite pour proposer un marché à cette dernière, lui proposant de lui laisser ses parts de la maison en échange de sa participation à une tournée d'un an afin de présenter leur spectacle de marionnettes dans toute l'Amérique (là encore un héritage familial). Deux problèmes vont toutefois rapidement émerger. le premier concerne Bellatine qui, depuis toute petite, possède des mains dotées du pouvoir d'animer les objets, pouvoir qui la terrifie et auquel elle tente désespérément de ne pas lâcher la bride. Or, la proximité avec les marionnettes risque fort de la faire replonger dans ses travers. le deuxième réside dans la traque impitoyable lancée contre la maison aux pattes de poulet par une étrange entité venue tout droit de Russie, Ombrelongue, et dont les pouvoirs et la violence semblent inarrêtables.

Le moins que l'on puisse dire concernant le roman de GennaRose Nethercott, c'est qu'il est original ! Qu'il s'agisse du savant mélange entre folklore russe et américain, de la mise en scène de cet étonnant personnage de maison sur patte, ou encore du focus opéré sur le théâtre de marionnettes, tous ces aspects participent à créer une ambiance qui sort de l'ordinaire. Enfin, plutôt deux ambiances. le roman est en effet composé de deux histoires qui se déploient parallèlement, certains chapitres relatant à la troisième personne la course poursuite entre le duo Yaga et Ombrelongue dans l'Amérique moderne, tandis que d'autres donnent directement la parole à la maison elle-même. Plus brefs, ces passages nous plongent dans l'Europe de l'Est du début du XXe siècle et visent à expliquer l'origine de cette curieuse chaumière dotée de pattes. Seulement la narratrice, légèrement taquine, ne cesse d'inventer milles et une version de sa naissance et de réécrire sans arrêt l'histoire de ses principales occupantes, une certaine Baba Yaga et ses deux filles. On comprend vite cela dit que cela a à voir avec les troubles qui agitèrent la Russie dans les années 1910, et que la véritable histoire sur laquelle la maison refuse de s'appesantir n'a rien de très gai. Cette construction imbriquée se révèle être une vraie réussie, le lecteur passant avec plaisir d'une époque et d'un pays à l'autre, avec toujours cette même envie d'en apprendre davantage sur les nombreux mystères qui entourent la famille Yaga (l'origine de la maison, certes, mais aussi la nature des pouvoirs de Bellatine et, dans une moindre mesure, de ceux d'Isaac). Bien que plutôt épais, le roman ne souffre ainsi que de peu de temps mort, les aller-retours temporels couplés aux multiples rebondissements inhérents à tout récit de course poursuite fonctionnant à merveille.

J'avoue malgré tout avoir eu une préférence assez marquée pour les chapitres consacrées à l'origine de la maison et à Baba Yaga plutôt qu'à ceux mettant en scène Isaac et Bellatine. Les raisons sont multiples mais tiennent surtout à l'aura de mystère et de peur qui imprègne ces passages et qui fait naître un sentiment assez paradoxal cher le lecteur, à la fois avide de connaître le fin mot de l'histoire mais aussi presque terrifié par l'inéluctabilité de la violence et du drame à venir. Bien que présente, la tension est tout de même moindre dans les chapitres au présent qui, de plus, prennent des tours parfois tellement inattendus qu'on en vient presque à sortir du roman. Enfin, si j'ai tout de suite accrochée au personnage de Bellatine pour laquelle on éprouve rapidement une solide d'empathie, j'ai été assez rebutée par celui d'Isaac qui n'est jamais parvenu à m'émouvoir et dont les réactions et le comportement m'ont tout du long parus exaspérants (sentiment partagé par sa soeur, ce qui a de toute évidence facilité l'identification avec cette dernière). Les autres personnages sont plus en retrait mais les seconds couteaux font du bon travail, ajoutant tour à tour un peu de peps, de douceur ou d'humour au duo Yaga. En dépit de mes réserves concernant certains pans de l'intrigue, je dois en revanche reconnaître que la conclusion offerte par l'autrice m'a totalement conquise. D'abord parce qu'elle se révèle bouleversante d'un point de vue émotionnelle. Ensuite parce qu'elle nous livre enfin toutes les réponses que l'on attendait, et que ces dernières sont bien plus subtiles et élégantes que ce que j'avais pu imaginer.

« La maison aux pattes de poulet » est un roman atypique dans lequel GennaRose Nethercott se réapproprie la figure mythique de Baba Yaga, nous offrant ainsi une plongée pleine de surprises dans le folklore slave mais aussi dans une Amérique des marges qu'on a d'ordinaire peu l'habitude d'arpenter. Bien que certains personnages et quelques aspects de l'intrigue ne m'aient pas totalement convaincus, je n'en ressorts pas moins conquise de ma lecture, l'autrice étant parvenue à construire un récit solide reposant sur une idée originale et proposant une réflexion importante sur la violence mais aussi l'acceptation de soi, la mémoire ou encore la dimension cathartique de l'art.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Le mythe de Baba Yaga revisité

Dans cette histoire, nous suivons un frère et une soeur qui vont se retrouver autour d'un héritage singulier : une maison aux pattes de poulet. Au même instant, une entité se met en chasse pour retrouver la maison.

De beaux moments, un message important, mais un rythme très inégal. Je me suis quelque peu ennuyé dans cette lecture, le récit est entrecoupé de falshback qui rendent l'aventure lente à démarrer. Toujours un moment de calme après un peu d'action, quelque peu agaçant, surtout pour un roman de 500 pages. Les personnages sont cependant hétéroclite et attachant, bien qu'assez mystérieux pour les personnages secondaires. Des zones d'ombres qui n'aident pas à l'immersion.

Une lecture sympathique, avec une réflexion sur l'histoire et le souvenir de mémoire, mais pas inoubliable.
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Une petite déception se cache pour moi derrière cette jolie couverture bleutée...

Pourtant prometteuse, cette lecture m'a laissé un rude sentiment d'indifférence. Et vous le savez, quand on n'est pas dedans, quand on ne se sent pas impliqué.e, ce n'est pas facile d'apprécier ce qui est pourtant un roman plein de qualités.

On est ici sur l'écriture d'une "suite" à la légende de Baba Yaga et sa fameuse maison aux pattes de poulet : qu'est devenue cette maison une fois la vieille dame décédée ? Et si c'étaient ses petits-enfants, un frère et une soeur séparés d'un côté et de l'autre des Etats-Unis, qui en héritaient ?
Voilà donc le début d'une toute nouvelle histoire, à cheval entre l'Ukraine et l'Amérique du Nord...

La plume singulière m'a beaucoup plu, tout comme le propos d'ensemble, engagé et pertinent - fraternité, pauvreté, traumatismes familiaux. le roman connaît aussi quelques fulgurances particulièrement touchantes, comme de petites bulles poétiques au coeur d'une intrigue assez dure, et j'ai apprécié la personnification de la maison et les chapitres qui lui sont dédiés.

Mais je l'avoue, au-delà de ces quelques jolis éléments, l'ensemble ne m'a ni happée ni enthousiasmée. Mettez-moi un pistolet sur la tempe en m'empressant de vous faire un résumé, je serai morte, je crois... il y a beaucoup d'idées, d'intervenants, bribes de conte par-ci, relents de mafia par-là, puis le théâtre, les dons surnaturels, les morts-vivants ; ajoutez-y encore le voyage, l'esprit de la maison, les réminiscences de chacun, bref, il m'a été difficile de réellement cerner la cohérence de tout ça autour du fil conducteur - fil que j'ai fini par perdre, d'ailleurs. ce côté un peu "wtf", ça passe ou ça casse...

Aussi, j'ai eu du mal avec les personnages, qui, malgré leur approfondissement certain, me sont restés totalement antipathiques. Pas trop d'explications à cela, c'est purement personnel, mais cela ne l'a assurément pas aidée à profiter de ce roman !

Bref, si c'est un bon roman, c'est aussi malheureusement un bon flop pour moi !
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Un titre qui m'a immédiatement attirée : une promesse de folklore russe, de conte... Il ne m'en fallait pas plus.

Cette histoire, je ne l'ai pas aimée autant que j'espérais, mais j'ai quand même apprécié certaines choses.
Des passages très poétiques.
Le thème de la mémoire traumatique.
Cette inquiétante étrangeté qui plane entre les pages.
La maison en elle-même bien sûr, et le fait qu'elle soit une des voix de l'intrigue.
L'entremêlement de la légende, du folklore avec Baba Yaga et de l'Histoire avec les pogroms.
La narration par moment sous forme de conte, l'importance du récit pour se souvenir, de celui qui raconte et de comment il utilise et réarrange les faits pour transmettre. Comme un marionnettiste.

Mais voilà... je ne l'ai pas aimée autant que j'espérais...
J'ai trouvé qu'il y avait un peu de longueurs, je me suis un peu ennuyée au bout d'un moment (la fin est venue rattraper un peu cette sensation). Si au début, je reconnaissais une ambiance proche des romans de Neil Gaiman, au fur et à mesure, il m'a manqué quelque chose pour être vraiment plongée dedans. L'immersion était moins aisée sur la durée.
Et j'ai eu l'impression de manquer un peu d'explications sur les facultés d'Isaac et de Bellatine. de ne pas avoir tout compris. le sentiment aussi que tout le potentiel d'Ombrelongue n'était pas complètement exploité.

C'est donc un ressenti un peu mitigé en fin de compte. Mais je me demande si je ne l'aurais pas plus apprécié en le lisant à un autre moment. Parce que j'aime quand même bien l'idée d'une Maison aux pattes de poulet qui a bien des choses à dire, à commencer par témoigner de la souffrance et de l'horreur. Et des êtres et une mémoire à protéger.
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