Dans une cave, sous les restes d'une maison effondrée, vivent six enfants. Six enfants rescapés de la guerre, six enfants issus des milieux les plus divers. Sans la guerre, sans doute ne se seraient ils jamais rencontrés.
Plus aucune innocence dans l'enfance. Horreur des traces de la guerre, horreur de la solitude de ces enfants livrés à eux même. horreur de l'innocence perdue. Et portant dans cette cave, persiste l'humanité et peut être même un peu d'espoir au travers de ces enfants qui, malgré un avenir inimaginable tant il semble improbable, veillent les uns sur les autres.
La grande dureté de ce livre est contrebalancée par le mélange linguistique avec lequel il est conté. Mêlant à l'allemand de l'argot viennois, du yiddish et du slang américain, les dialogues, qui composent l'essentiel de l'histoire, illustrent bien les divers origines et passés des enfants. le chaos de cette étrange langue fait écho à celui de la vie des enfants.
Il est d'ailleurs à noter que l'auteur n'a décidé de traduire ce livre en allemand qu'un an avant sa mort et près de 30 ans après sa première parution en anglais. Juif Autrichien, il s'était jusque là refusé d'écrire dans la langue de ceux qui avaient détruit sa vie.
Ce livre, empli de violence, et où subsiste cependant une pointe d'humanité, nous montre l'ampleur des traumatismes suite à la guerre, le désarroi de tous ces enfants restés seuls. Un livre horrifiant et bouleversant à la fois.
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