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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une BD qui nous vient d'Iran, un sujet assez révoltant.
Un brave maçon, courtois, qui selon sa femme, un homme qui ne ferait pas mal à une mouche et qui dit "Pardonnez-moi pour ce mensonge, oh mon Dieu ", quand il ment à sa femme pour une futilité,....eh bien ce même homme décide de nettoyer
la ville sainte de Mashad des prostituées, avec ses propres moyens , au nom de la charia dont il se sent l'exécuteur. Résultat, il étrangle 16 prostitués. Il aurait continué sa mission, s'il n'avait pas été coincé par la justice....
Librement inspiré d'un documentaire de Roya Karimi Majd et Maziar Bahari, une BD qui traite d'une histoire vraie. Les deux journalistes ont pu avoir accès à l'assassin en prison, et par la suite ont dû quitter le pays pour les raisons que vous pouvez imaginer.
Nana Neyestani, à côté du témoignage du tueur, met en scène aussi sa femme, son fils, le juge d'instruction, une prostituée et sa fille avec des passages étranges et terrifiants, comme celui du fils qui mime comment son père étranglait ses victimes.....dans leur propre maison.
Mon propre ressenti face à ces témoignages, est qu'il n'est nul question d'éthique ici. Un lavage de cerveau au nom de la religion, basé sur des principes recueillis dans le Livre, des principes interprétés et instaurés comme bon leur semble par des hommes avides de pouvoir, d'argent, et obsédés par leurs zizis.....
Quand à la débauche qu'ils condamnent, il s'arrange " en trompant Dieu" avec les mariages temporaires, l'autre nom de la prostitution, deux poids, deux mesures.
Heureusement l'Iran n'est pas peuplé uniquement de ces gens là, mais malheureusement ceux sont eux qui sont au pouvoir.
Je vous laisse découvrir cette BD , dont j'ai adoré le superbe travail graphique.
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Une bande-dessiné très particulière, autant par le dessin que par l'histoire.

Un dessin en noir et blanc très anxiogène et l'histoire d'un tueur en série interrogé par des journalistes...

J'ai pourtant beaucoup aimé, même si ce n'est pas à proprement parler un coup de coeur ou alors un coup de coeur intellectuel plus que du fait de l'émotion engendrée.

C'est glaçant... glaçant cet homme ordinaire, marié, père de famille, qui pratique son intégrisme religieux en assassinant des prostituées, 16 femmes, parce qu'il les considère comme des "objets" à éradiquer de son pays ; glaçant le fait qu'à aucun moment il n'éprouve de remords ; glaçant que certaines personnes le traitent de héros ; glaçant que son fils finisse par le croire et que sa femme soit soumise au point de na pas être si choquée que cela ; glaçant que la journaliste qui fait l'interview en prison doive fumer en cachette...

On sent à chaque instant le poids de l'intégrisme religieux qui menace surtout les femmes, et ce à chaque instant de leur vie quotidienne.
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Tiré d'extraits d'entretiens filmés, ce roman graphique en noir et blanc expose la rencontre d'une journaliste avec un tueur en série iranien au début des années 2000. Auto-investi d'une mission purificatrice, ce maçon, bon père de famille et vétéran de la guerre Iran-Irak, a étranglé froidement seize prostituées dans les rues de Mashhad, deuxième ville du pays et cité sainte du monde chiite. Mana Neyestani met en lumière les contradictions de la société iranienne, partagée entre horreur et adhésion pour ces crimes, dans une ville où l'Islam côtoie la misère, la prostitution et les drogues. le trait hachuré de l'auteur retranscrit la froideur de ce tueur sans remord, tout autant que la gêne bien palpable de la journaliste. Un témoignage intéressant livré par cet auteur iranien.
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Cette bande dessinée se base sur un documentaire que le journaliste irano-canadien Maziar Bahari a réalisé à partir d'entretiens filmés de Saïd Hanaï, surnommé « le tueur araignée », emprisonné et condamné à la pendaison pour l'assassinat de dix-sept prostituées dans la ville sainte de Mashhad, en Iran, entre 2000 et 2001. Outre les personnages principaux – l'assassin et la journaliste Roya Karimi qui l'interviewe –, le récit convoque plusieurs personnages secondaires très intéressants : le juge (qui est un imam, calligraphe à ses heures), l'épouse et le fils de Hanaï, la première prostituée assassinée et son mari opiomane, et enfin, par ses dessins naïfs et colorés, une enfant de huit ans, la fille de la dernière victime de « l'araignée ». En retrait, mais non moins importante, se situe la vox populi, représentée par les passants, hommes et femmes, qui expriment leur opinion sur les crimes, le criminel et la justice.
Ce qui est frappant, ce sont justement ces opinions. Si Saïd Hanaï, non repenti, exprime le point de vue de l'homme pieux qui n'a fait qu'accomplir son devoir religieux, et la journaliste Karimi, la femme émancipée de Téhéran, sans doute une dissidente, exprime celui dans lequel le lecteur occidental peut se reconnaître, toutes les autres opinions, même de condamnation du tueur en série, sont littéralement incommensurables avec nos propres (para)mètres.
L'on peut donc sortir de la lecture avec une saine réflexion sur le relativisme éthique, dans sa forme la plus radicale, c-à-d. celle où justement les paramètres du jugement du bien et du mal ne sont pas comparables avec les nôtres. (Ce qui ne correspond pas, naturellement, au relativisme épistémologique...)

Du point de vue graphique, hormis le chapitre qui se compose des dessins de la petite fille, les planches sont toutes tracées à l'encre noir, d'un trait fin, dont les lignes parallèles et croisées donnent le relief, la courbure et les ombres. Elles reproduisent les plans cinématographiques, avec quelques subtilités très remarquables comme les flash-back et les scènes oniriques (de l'assassin et du fils), sans pour autant avoir une ambition de réalisme. Les trois dernières pages de l'album, avec une grande intelligence, offrent une chute ouverte sur le pessimisme ou l'optimisme... au gré de la sensibilité du lecteur.
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Un récit qui relate un fait d'hiver raconté de façon très journalistique.
Cette bande dessiné raconte les coulisses d'un reportage et ajoute une dimension plus personnelle en intégrant les émotions et le vécu des intervieweurs.
Des dessins au trait simple en noir et blanc qui laisse toute la place au scénario et à l'horreur de la situation et qui ne laisse pas indifférent.
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Cette BD m'a fait connaître l'histoire d'un tueur en série iranien qui a assassiné des femmes au nom de la charia et qui reste persuadé d'avoir simplement appliqué la justice divine. le soutien que lui apportent ses proches et certains iraniens est plutôt glaçant. Mana Neyestani nous interroge sur les contradictions du fanatisme religieux.
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Une jeune femme journaliste veut interviewer celui que tout le monde surnomme l'araignée de Mashhad. Cest homme a tué des prostituées au nom du respect de la religion et dunom du prophète. On plonge dans les rues de Mashhad, ville sainte de l'Iran, on y découvre une société pleine de contradictions entre la Charia et la réalité de la vie quotidienne. Un documentaire sur la place de la femme dans cette société.
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J'apprécie énormément le travail de Mana Neyestani, dont les BD savent allier un dessin issu de la caricature et du dessin d'architecture (selon les propos de l'auteur en interview dont j'ai perdu les fichiers ...) avec un propos tenant de la politique, de la sociologie et de l'humour. Un mélange très bien dosé qui donne à ses BD un rythme et un ton unique. A chaque fois que je lis une de ses oeuvres, je suis surpris de la fluidité de l'écriture et de la narration, permettant une lecture fluide malgré les sujets abordés.

La BD présente ne déroge pas à la règle, et si l'humour est en grande partie absent du récit, il arrive à naviguer dans un ton bien différent, qui provoque presque le malaise tant le tout semble détaché de son propos. On parle de tueur en série avec une certaine raideur et une tonalité très documentaire. Mais pour autant, Mana Neyestani ne livre pas un documentaire détaché de son propos. Il arrive à glisser subtilement quelques petites touches d'humanité, entre la femme qui interviewe et dont on sent qu'elle est fortement en désaccord avec son interlocuteur, le passé d'une des victimes, les personnes interviewées en dehors de l'assassin ... L'ensemble donne un sentiment contrasté et nuancé de toute cette affaire. Je suis très intéressé par les propos du juge, notamment, qui sont révélateurs de toute la complexité des lois dans une république islamiste. Et l'ensemble de l'affaire a de quoi faire froid dans le dos. le pire étant, à mon avis, le froid détachement que l'assassin porte sur ses crimes : il reste un bon père, un bon citoyen et un bon musulman. Que tant de gens le soutiennent dans sa démarche ne fait que renforcer ce sentiment de gêne qui frappe à la lecture. Et le propos est assez éclairant sur l'Iran d'aujourd'hui, pays qui m'intéresse de plus en plus de par son histoire récente, ouvroir de nombreux problèmes qui sont parvenus jusqu'à nous aujourd'hui.

Le dessin de Mana Neyestani est toujours aussi bon, avec un trait qui est expressif, dans des compositions marquées à la limite de la caricature ou du burlesque parfois. C'est un peu en décalage avec le propos, ce qui le renforce à mes yeux, tout en permettant parfois de mettre de façon assez inédite son propos en image. Il a un sens de la composition et de la mise en image qui allie souvent l'inventivité avec une constante lisibilité. L'utilisation de cases constantes est présent à côté de mise en scène de plongée/contre-plongée spectaculaire.

Bref, une nouvelle fois l'auteur sait nous pondre une petite merveille qui a de quoi réjouir : une lecture prenante et qui fait durement réfléchir, mais qui a également une atmosphère prenante et presque angoissante. Dans quel monde vivons-nous, tout de même ...
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Une superbe idée que ce livre, Un sujet marquant et encore d'actualité malgré tout ! Des personnages intéressant malgrè tout, des illustrations très bien faites qui viennent completer l'histoire
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Très beau reportage dessiné.
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