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Citations sur Projet harmonie (13)

Yannick pensait avoir de bonnes chances de trouver le scientifique chez lui, au deuxième étage de l'immeuble délabré qu'il habitait [...].
Le fait de naviguer parmi les souvenirs d'un autre avait quelque chose de grisant. Pourtant, à mesure que la voiture approchait de sa destination, une sensation de malaise envahissait le journaliste. Les rues ressemblaient de moins en moins aux images qu'il avait reçues de Guiraud. Les bâtiments n'étaient pas les mêmes, leur façade beaucoup moins défraîchie.
Puis les immeubles s'espacèrent. Il était arrivé. Il descendit du véhicule. Une main contre la carrosserie, il regardait fixement devant lui, sans comprendre ce qu'il voyait.
Au milieu d'un terrain vague s'élevait une tour en construction. Les travaux étaient bien avancés, seules quelques fenêtres manquaient encore ça et là. Malgré tout, il reconnut le bâtiment où le professeur avait passé les dernières années de son existence.
(p. 138)
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Il avait déjà entendu cet échange des dizaines de fois, à cette même table ou ailleurs, depuis que le mouvement social qui agitait le pays avait débuté, plusieurs semaines auparavant. Les mêmes personnes échangeant les mêmes arguments, encore et encore. Savoir si la fermeture des écoles et le blocage des gares ou des péages d’autoroute étaient judicieux. C’est une prise en otages, disaient les uns ; c’est le seul moyen de pression des manifestants, répondaient les autres.
Quant à savoir pourquoi des centaines de milliers de personnes, qui dépensaient chaque mois la totalité de leur salaire pour se nourrir et se loger, étaient prêtes à renoncer à plusieurs jours de paye pour défiler dans la rue, ça, ça ne semblait pas intéresser ses collègues.
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Au fil des pages, elle comprenait mieux pourquoi le journaliste n'avait pu échapper à la mise à pied. Aucun directeur de quotidien ne pouvait rester stoïque face à de telles accusations de connivence et de corruption. Même si les arguments de l'auteur étaient soutenus par de nombreuses référence, avec une rigueur journalistique irréprochable - surtout pour ça -, l'affront devait être puni.
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L'espace d'un instant, tout devint clair dans l'esprit de Yannick. Son visage s'illumina tandis que sa bouche s'ouvrait grand.
Il bondit vers son bureau, s'empara d'un crayon rangé avec d'autres dans un gobelet en plastique, d'un relevé de banque qui traînait par là, et griffonna frénétiquement une série de phrases énigmatiques, éparpillées sur toute la surface de la feuille et reliées entre elles par des flèches courbées.
Lamiproh, grippe H2N1, le vaccin, Bossaillon...
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Depuis la nuit des temps, les salauds se passent la plume pour écrire l'Histoire.
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(...) De même que cette expression compliquée, le 'décompactage narcomnésique', désignait le processus d’intégration des souvenirs du professeur Guiraud dans sa propre mémoire après plusieurs cycles de sommeil. Ses intuitions fugaces à chacun de ses réveils étaient une manifestation de ce processus.
Comment savait-il tout cela ? Simplement parce que Guiraud le savait. Croyait-il réellement qu’un scientifique lui avait envoyé le contenu de son cerveau à distance ? Il n’en doutait pas une seule seconde.
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Répétez votre histoire, je m’occupe de vous interrompre. Commencez avec l’appel de la voisine, madame Lehnebach.
— Madame Lehnebach m’a téléphoné pour me dire que son chien avait pissé dans l’escalier.
— Quelle heure était-il ?
— Je sais pas. Huit heures et demie… Ils allaient passer la météo à la télé.
— Continuez.
— J’ai pris le seau et je suis monté pour nettoyer. Vous savez, c’est une vieille dame. C’est pas la première fois que ça arrive.
— Vous insinuez que c’est madame Lehnebach qui pisse dans l’escalier ?
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Yannick dut s’arrêter. Des images lui traversaient le crâne. Un cortège d’hommes, de femmes, de grands enfants, un flot noir de visages crasseux qui marchaient sur les trottoirs. Et par endroits, un corps étendu au sol, mort ou sur le point de l’être.
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Un homme en survêtement et sandales se présenta bientôt sur le seuil. Son visage renfrogné changea d’expression à la vue de sa voisine. Il s’apprêtait à chasser un importun et se trouvait face à une femme hirsute qui portait une chemise de nuit maculée d’une large tache humide.
— Il faut que tu m’emmènes, Rachid ! supplia-t-elle.
— Que je t’emmène où ?
— Je vais accoucher !
De la colère à l’ahurissement, les traits du quadragénaire exprimaient à présent le léger dégoût effrayé que ressentent les hommes lorsqu’on évoque l’enfantement. — Avec la voiture ? négocia-t-il.
— Bien sûr, couillon ! Tu vas pas me porter sur ton dos !
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– Vous avez fini? Parce que maintenant, je vais vous dire ce qui va se passer. L’enquête pour découvrir le meurtrier s’arrête, puisqu’on connaît l’identité du coupable : Yannick Diaz. Nous passons donc en phase de recherche active. Une traque sans relâche, voyez-vous, parce que si le mobile du crime ne vous suffit pas, sachez bien qu’à moi, au préfet, au ministre et au président de la République, il nous convainc amplement. Ce n’est pas une affaire comme les autres, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué !
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