Oh, pétard. Je comprends soudain pourquoi Cecil a eu l'air tellement content de notre dernière séance. Je lui avais parlé de catch, alors que lui me parlait de mon frère.
Il y a une différence de taille, tout de même, Cecil.
Dans le Grand Clash du samedi soir, personne ne meurt à la fin.
- Savez-vous ce que sentent les pets des clowns ? Ils sentent drôle.
- Tu penses encore beaucoup à lui ?
- Tous les jours. Mais ce sont presque des pensées agréables. Des souvenirs de la bonne époque. Parce que nous avons eu beaucoup de bons moments avant qu'il ne mette fin à ses jours. Toi aussi, avec ton frère ?
- Oui, sans doute.
- Alors, consacre ton énergie à te souvenir de ça. Tu es le gardien du souvenir de ton frère. Il a fait quelque chose d'horrible, Henry. Mais il n'était pas quelqu'un d'horrible. (p.229)
Jusqu'au moment où j'ai compris que si Jesse avait eu l'air d'aller mieux, c'était précisément parce qu'il avait pris une décision. Il avait trouvé la solution ultime à tous ses problèmes.
C'est pour ça, justement, qu'il était calme. (p.207)
- C'est tellement ringard que ça en redevient cool.
J'ai ri.
- Bah, que veux-tu, a-t-elle conclu. Si tu préfères te priver d'une activité sympa par peur du qu'en-dira-t-on, c'est complètement tes oignons. (p.58)
Après le terrible drame qui a frappé Henry et sa famille, et les conséquences qui en ont découlé, l'adolescent a déménagé à Vancouver avec son père. Les voici en tête à tête, dans cette ville où ils ne connaissent personne . Tout est à reconstruire. Bien qu'il déteste franchement l'idée d'écrire dans un journal, comme lui a conseillé son thérapeute, tout comme il se refuse à se faire de nombreux amis, le garçon finit par s'ouvrir malgré lui
Est-ce que ce ne serait pas génial si on pouvait écrire le scénario de sa propre vie ? Je suppose qu'il y aurait beaucoup moins de suspens qu'au cinéma. Mais au moins, on pourrait s'écrire un happy end.