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EAN : 9782358510929
208 pages
Hélium (27/04/2012)
4.26/5   145 notes
Résumé :
Ambrose, allergique aux cacahuètes, passe pour un loser absolu. Lui et sa mère ultra-protectrice, Irène, déménagent sans arrêt. Le jour où l'adolescent est empoisonné au collège, Irène décide de le déscolariser. Cloîtré chez lui, Ambrose s'ennuie à mourir, jusqu'au jour où il rencontre Cosmo, le fils des voisins, un jeune homme un peu mal parti dans la vie. Par hasard, ils se découvrent une passion commune pour le Scrabble. Si l'arrivée de Cosmo dans leur petit coco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Peut-on rêver une vie plus ingrate, pourrait-on penser ?
Non content de ne pas être populaire, voire le souffre-douleur de trois brutes épaisses de son collège, il faut aussi que « le grand barbu », celui qui nous veille de là haut selon les croyances populaires, vous est gratifié d'une allergie aux arachides, ce qui pourrait être mortel lorsque ce glisse une demi-cacahuète dans votre sandwich. Ayant perdu le round contre ses deux tartines de pain mortellement améliorées par les trois âmes peu gâtée par l'intelligence, le pauvre Ambrose finit par ne plus quitter le domicile et est inscrit aux cours par correspondance. Foi de maman, il n'y aura plus d'incidents, d'accidents !
Ayant pourtant survécu aux angles pointues des tables de la maison, aux prises électriques non protégées, évité les inconnus louches dans la rue étant petit , les fêtes et restaurants pro-cacahuètes en grandissant, Ambrose devra se montrer digne du prénom qu'il hérita de son défunt de père et qui signifie « éternel ». Risible ?
De l'humour, il n'en manque, Ambrose. Et c'est avec une bonne dose d'optimisme, son bonnet à pompon et son pantalon violet côtelé porte-bonheur qu'il décide de se donner une chance d'avoir de la chance et de rompre son ennui mortel lui aussi.
Et avec encore plus de chance, il pourra en donner un peu à Cosmo, son jeune voisin qui lui servira de « grand frère » d'emprunt pour participer au tournoi de scrabble, sa nouvelle passion. Fort heureusement, tout se termine bien pour le jongleur de mots, Cosmo trouve un bon emploi et l'amour, Ambrose gagne l'assurance qui lui manquait cruellement et quelques prises de combat fièrement apprises, la mère d'Ambrose apprend qu'il est sorti sans sa permission avec des étrangers et en mode road movie dans la voiture d'un ex-taulard...
Aïe !

Un roman jubilatoire qui prend le quotidien à priori pathétique d'un pauvre gamin « has been »et classifié « loser » de cours de récré pour en faire une comédie extrêmement drôle et tendre.
Ambrose est un personnage très attachant.
Malgré son manque de liens sociaux du fait de ses allergies et des multiples précautions qui sont prises pour son bien, bien malgré lui, ce brave garçon ne manque pas de finesse dans sa perception de l'autre. Il comprend la peur du danger qu'exprime sa mère depuis la mort soudaine et foudroyante de son père. le destin peut prendre une tournure dramatique par laquelle elle ne saurait repasser ? Les situations extrêmes de protection contre le monde entier « sauvage » et « hostile » en deviennent amusantes racontées par le prisme humoristique et optimiste d'Ambrose.
Ce personnage est un adolescent courageux qui se donnera les moyens de changer les choses qui stagnent, les noient quotidiennement et tristement dans des sables mouvants d'ennui.
Il prend les risques que sa maman ne s'autorisera pas à prendre pour lui. Afin de grandir, d'être, il s'acoquine avec le fils des généreux propriétaires de leur nouvel appartement, un jeune adulte qui fit les mauvais choix, passa par la case prison et en qui il voit une rédemption possible -et accessoirement un moyen d'obtenir une voiture et un complice pour ces tournois de scrabble-. Cosmo deviendra au fil du temps une figure paternelle, un exemple à son grand étonnement et
Ambrose veillera sur lui comme un ange gardien casse-pied afin d'éloigner les vilaines tentations pouvant le ramener en prison. le duo est amusant se chahutant l'un l'autre et s'appréciant sincèrement comme des frères.
C'est un bon roman sur la deuxième chance, chaque personnage va rebondir enfin vers une belle vie grâce à Ambrose. Susin Nielsen a construit un chouette personnage qui ne cherchera pas à se montrer différent de ce qu'il est, dans ces vêtements colorés tape-à l'oeil, fier de damner le pion des adultes avec ses prouesses au scrabble et affrontant enfin ses trois harceleurs. Il lâchera tout de même son fameux pantalon en velours violet à la fin!
Entre deux ronchonnements et remarques irrévérencieuses sur la dame aux cheveux bleues et la grosse dame en robe rose qui lui résistent au jeu, Ambrose nous fait bien pouffer de rire. Une lecture qui se prête davantage à un jeune public adolescent masculin,qui s'identifiera beaucoup à toutes les réflexions du personnage sur sa vie d'ado'.
Une lecture d'humours noir, doux-amer et potache à la fois, qui nous montre qui faut savoir aller de l'avant et garder le sourire.
Cependant, les filles ne le regretteront pas pour autant.

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Ce court roman jeunesse raconte l'histoire d'Ambroise qui vient de déménager une Xième fois parce que sa mère, chargée de cours à l'université, essaie sans relâche d'obtenir éventuellement un poste à temps plein. Partout où il va, c'est la même chose: il est rejeté, intimidé, rapidement mis de côté par les autres élèves à cause de ses différences (il porte des vêtements de friperie qui ne sont pas toujours à sa grandeur, il n'a pas de filtre quand il parle, il est plutôt nerd que sportif). Cette fois-ci, il décide de ne pas inquiéter sa mère avec ce qu'il vit et décide de s'inventer une vie en racontant n'importe quoi aux autres et à sa mère. Évidemment, sa stratégie ne fonctionne pas du tout à l'école où c'est pire que tout. Des élèves vont jusqu'à mettre une arachide dans son sandwich, alors qu'il est mortellement allergique aux arachides. Il se retrouvera donc aux urgences! C'est cet événement qui forcera sa mère à lui faire l'école à la maison et à prendre un emploi de soir. Il fera alors connaissance avec ses voisins et leur fils qui sort tout juste de prison. C'est à partir de cette rencontre que le roman devient vraiment intéressant, car elle fera tomber les préjugés des deux personnages et ce sera le début non seulement d'une improbable amitié, mais aussi de rebondissements amusants.

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Ambroise et de Cosmo, même si le premier est presque une copie conforme du personnage principal du roman "Nous sommes tous faits de molécules" de la même auteure. Cette dernière semble avoir une prédilection pour les personnages présentant un TSA (trouble du spectre autistique) ou du moins des comportements caractéristiques de ce trouble (c'est également le cas de l'héroïne de son roman "Les optimistes meurent en premier"). Ce côté répétitif, donc peu original pour l'auteure, ne m'a pas du tout dérangé pendant la lecture; c'est plutôt après celle-ci, quand je comparais mentalement les différents romans de l'écrivaine que j'ai beaucoup pensé aux similitudes entre les récits. le personnage de la mère d'Ambroise (éternelle inquiète qui exagère tous les risques que pourrait courir son garçon) ressemble également beaucoup par ses manies et ses remarques au personnage de Petula dans "Les optimistes meurent en premier". Il y a toujours aussi un deuil au sein de la famille (un père, une mère, une soeur... qui sont morts) dans la thématique du récit. le personnage principal est toujours très très différent des autres et a de la difficulté à contrôler ses paroles, est inapte socialement, présente une manière de s'habiller excentrique, a des goûts très inhabituels, reste toujours anormalement positif face aux épreuves et à la méchanceté d'autrui. C'est aussi toujours le même ton humoristique et loufoque derrière les événements tout de même dramatiques qui peuvent se dérouler à l'arrière-plan. À la longue, ça pourrait donner l'impression de lire toujours le même roman...
Toutefois, le style de l'écrivaine est intéressant, en cela qu'elle maîtrise parfaitement ce ton d'autodérision des personnages: elle n'en fait jamais trop, tout s'enchaîne naturellement. Sa plume est indéniablement remplie de talent!
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Après avoir brièvement rencontré Ambrose dans Dear George Clooney, veux -tu épouser ma mère ? On le découvre pour notre plus grand plaisiri dans ce livre.

Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a des problèmes gros d'intégration, des petits problèmes avec la vérité, des problèmes avec sa mère, et de gros problèmes avec l'arachide. Par contre tout va bien avec son voisin ex-taulard et ancien drogué et avec le club de scrabble où il n'a pas le droit d'aller. Ambrose est un garçon de 12 ans 3/4 haut en couleurs (surtout quand il a son pantalon en velours côtelé violet) et à la franchise déconcertante !

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Vive les pochettes surprises de l'été proposées à la médiathèque de notre ville ! Mon fils a choisi cette année celle intitulée "Les jeux sont faits !" (pour les 11 ans et +) Dedans, nous avons fait notamment la découverte de ce très sympathique roman...

Ambrose est un p'tit gars singulier, allergique à l'arachide, un peu menteur, avec un franc parlé… et qui rencontre des soucis d'intégration. Après un souci à l'école avec son allergie, sa Maman décide de le déscolariser… Seul, avec ses cours par correspondance, livré à lui-même, pendant que sa Maman travaille, il va se créer son petit univers en sympathisant avec le fils des voisins (ancien drogué qui vient de sortir de prison) et en adhérent à un club de Scrabble. Evidemment, tout cela sans la permission de sa Maman très protectrice, qui élève seule son enfant… Les mensonges et les difficultés vont vite s'enchainer…

Lecture vraiment très agréable. Il est question de lutte contre les préjugés, d'amitié et de gagner en confiance en soi.

Sans cette pochette surprise… nous serions passés à côté de ce petit roman... et de cette autrice...
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Ambrose vit seul avec sa mère depuis la mort brutale de son père juste avant sa naissance. Celle-ci le couve et s'inquiète pour lui, entre autres parce qu'il est allergique aux arachides. Ambrose est moqué par ses camarades et marginalisé par ses goûts, son apparence vestimentaire et les petits soins dont l'entoure sa mère. Ils viennent d'emménager depuis peu à Vancouver où sa mère donne des cours de littérature anglaise à l'université. Ils habitent le sous-sol de la maison d'un couple de personnes de culture grecque. Un soir, Cosmo, leur fils revient à la maison après avoir purgé une peine de prison. Ambrose va se lier d'amitié avec lui en cachette de sa mère qui ne le voit que comme un drogué délinquant alors qu'il essaye de refaire sa vie.
Ambrose va réussir à convaincre Cosmo de l'accompagner à un club de scrabble et les mensonges vont s'enchaîner.
J'ai adoré ce roman tendre et drôle dans lequel le héros lutte contre les préjugés. Sa relation d'amitié avec Cosmo l'aide à grandir tout en aidant Cosmo à reprendre confiance en lui.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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critiques presse (1)
Lexpress
26 juillet 2012
Avec une succession de situations improbables et ses personnages attachants, la Canadienne fait émerger le tendre et le burlesque. Un roman rafraîchissant qui vous convertira au Scrabble !
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
20. E E T T E I V M N

éteinte, vent, minette, entêté, mévente, vêtement, éventé, émietté

EVITEMENT

Mais par où commencer, dans une telle situation? (...)
J'ai pourtant bien tenté de répéter la conversation à l'avance dans ma tête. Maman, j'ai quelque chose à te dire. Depuis deux mois, je fréquente un club de scrabble dans le West Side. C'est Cosmo qui m'y conduit. Tu sais, Cosmo, l'ancien drogué? On est devenus bons amis. Je suis même sorti avec lui et sa nouvelle amoureuse, Amanda. La semaine dernière, on est allés à un mur d'escalade, et ce n'est pas si dangereux que ça, tu sais, franchement. Et après, tu te rappelles, quand tu l'as vu dans sa voiture avec cette fille? Eh bien, devine quoi: moi aussi, j'étais dans la voiture!
On faisait la course avec toi pour rentrer, ha ha ha.
Jamais, jamais, jamais je ne pourrais lui dire une chose pareille. Impossible.
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Nous avons contourné la maison pour ne pas tomber nez à nez avec maman. Mais alors que nous étions dans le jardin de derrière, je l’ai vue qui entrait chez nous.

- Oh, non, j’ai gémi. Il ne faut pas qu’elle me voie comme ça, elle flipperait trop.

Cosmo n’a pas dit un mot. Il m’a simplement fait entrer chez lui. Ses parents étant absents, je suis allé dans leur salle de bains me débarbouiller et retire la terre de mes coudes écorchés. Cosmo est même retourné au collège chercher mon pull afin que je puisse le remettre sur le tee-shirt et que maman ne se rende compte de rien. Je lui ai tu qu’il avait appartenu à mon père, et que si je l’avais perdu, je m’en serai voulu toute ma vie.

Quand je suis sorti de la salle de bain, Cosmo était au salon, devant la télé.

- Encore merci, lui ai-je dit.

Il n’a pas levé les yeux de l’écran.

- Tu devrais apprendre à te défendre.

Là, je n’ai pas su quoi répondre. Comment apprend-on à se défendre ? Ma mère ne pouvait pas me payer des cours de karaté, de boxe ni de quoi que ce soit du même genre, et même si elle avait pu, elle ne m’aurait jamais laissé y aller, de peur que je prenne un coup. Ce qui est légèrement paradoxal, quand on y pense. (…)

C’est seulement plus tard que j’ai pris conscience que je n’avais pas du tout eu peur de Cosmo. Je n’avais pas songé un seul instant qu’il allait me tuer, que j’étais seul en haut avec lui, et il n’avait pas tenté de faire les choses dégoutantes contre lesquelles ma mère me mettait en garde depuis es années, à savoir : a) toucher mon pénis, ou b) me faire toucher le sien.

A vrai dire, pour un criminel, il avait l’air plutôt sympa.
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Je crois que tu préfères que je n'aie pas d'amis, parce que comme ça je n'ai que toi, et on est tous les deux contre le monde entier. Et c'est peut-être pour ça que tu veux repartir, parce que je suis enfin heureux, maman, je suis heureux ! Mais tui préfères sans doute que je sois malheureux comme toi. Alors non, on va encore déménager, et dans vingt ans je serai un raté total qui vivra encore chez sa mère, mais c'est peut-être ce que tu veux.



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Le jour où j’ai failli mourir, le ciel était magnifiquement
bleu. C’était agréable après la pluie du début de la semaine. Quelques nuages s’accrochaient encore aux montagnes du North Shore, mais ils étaient loin.

Je mangeais assis à une table à pique-nique dans la cour de l’école malgré le temps plutôt frais — on était à la mi-octobre. Je préférais toutefois me tenir loin de la salle de repas bruyante et surpeuplée, et même dangereuse pour moi quand les autres élèves cherchaient à me faire trébucher. On se sent parfois plus seul au milieu des gens qu’au milieu de nulle part.

Je mastiquais une bouchée de mon sandwich en contemplant mes chaussures de sport flambant neuves. Seul un œil très aiguisé aurait su déceler que ce n’était pas une paire de vraies Reebok. Maman ne pourrait jamais m’en offrir, mais j’avais déniché cette copie pratiquement identique pour le quart du prix dans un magasin du quartier chinois, où elle m’avait emmené
le samedi précédent.

Ils étaient beaux, mes nouveaux souliers, vraiment beaux,
d’un blanc éclatant avec deux traits bleu marine sur le côté et des lacets assortis. En y repensant bien, je n’aurais pas dû porter mes chaussettes orange fluo ce matin-là, mais ce n’était quand même pas si mal. J’en oubliais presque mon pantalon trop court.
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"Cela dit, au cas où je donnerais l'impression que ma mère est cinglée, sachez que ce n'est pas le cas. Enfin, pas trop.
Elle est même passée à deux doigts d'être une maman normale, et nous sommes passés à deux doigts d'être une famille normale."
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