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Critique de Zoeprendlaplume


Pas très enthousiaste à la lecture de ce nouvel opus qui revisite les légendes celtiques.

Le précédent, Trois coracles cinglaient vers le couchant, m'a beaucoup plu pour sa structure, son arrière-plan historique et le portrait touchant d'Uther, un homme peint en chair et en os.

j'étais donc enjouée à l'idée de démarrer celui-ci, d'autant qu'il porte sur Lancelot, héros plus connu des légendes, chevalier de la Table Ronde et figure torturée/romantique. Evidemment, j'avais en tête son portrait médiéval, digne représentant de la fin' amor par excellence, et grand héros épique.

Comme dans Trois Coracles, Alex Nikolavitch propose ici un récit plus humain, et donc réaliste. L'ancelot, petit garde, devient Lancelot, l'homme à la lance : le roman est une sorte de récit d'apprentissage revisité, une métamorphose d'un personnage.

Le roman peut se lire comme l'avant Lancelot des romans de Chrétien de Troyes, puisqu'il raconte comment Lancelot se forge, et sa rencontre avec Arthur est comme l'acmé du récit. Les épisodes de la légende romancée Lancelot-Guenièvre, n'apparaissent qu'au second plan, même si évidemment leur rencontre impacte le comportement de L'ancelot et sa manière de voir les choses. Elle est traitée ici comme un apprentissage comme les autres, quelque chose qui va forger le caractère de L'ancelot et sa philosophie de la vie.

Bref, tout ceci fonctionne bien, renouvelle là encore le genre (point de fantasy épique waouh qui donne dans la surenchère ni créatures mythiques) et propose un personnage bien plus humain que légendaire et doté d'une profondeur intéressante. J'ai aimé la manière dont L'ancelot passe son temps à découdre son propre mythe qui se forge, pour demeurer dans quelque chose d'humain - et de vrai.

Mais j'ai moins accroché à ce second opus, et j'en suis fort navrée. Pas que le roman soit moins bon ! C'est plus ici une question d'affinités je pense. le rythme m'a semblé assez long, parfois monotone, et les quelques rebondissements n'ont pas réussi à me raccrocher à ma lecture. J'avais aimé la structure en double récit des trois coracles, tandis qu'ici on est dans quelque chose de plus linéaire. J'avais aussi aimé une tonalité qui m'avait semblé musicale, que je n'ai pas forcément retrouvée ici.
Je pense que le fait d'avoir en tête un Lancelot plus romanesque et épique a été plus difficile pour moi, car j'ai eu du mal à me soustraire à cette image pour apprécier pleinement ce roman (j'en conviens, c'est fort dommage). Pour Uther, c'était différent, car je ne connaissais pas plus que ça ce personnage.
Donc un peu moins enjouée sur ce titre, que je vous encourage néanmoins à découvrir, il apporte comme Trois coracles un vent de fraîcheur bienvenu sur ces légendes !

Et j'aurai plaisir à découvrir un prochain roman de l'auteur dans cet univers revisité.
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