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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rien n'est pire qu'une « autrice » qui écrit sur une femme qui s'ennuie. Mais quand on est édité par Gallimard, on se dit que le contrat est rempli, la consécration est sienne et on peut écrire sur tout, et surtout n'importe quoi ! Comme par exemple un inventaire de toutes les petites choses du quotidien qui n'ont aucune importance et dont on ne fait cas dans la vie réelle. C'est l'impression que donne le roman de Marie Nimier dès les premières pages. Heureusement qu'il y a la plage
… Cette plage de sable fin sur cette île, plage déserte où elle se jette nue dans les flots calmes de la mer dès son arrivée. Et il y a cette grotte où elle compte passer en Hermite sa semaine de vacances mais qu'elle trouve occupée par un père et sa fille, venus camper quelques jours à l'écart de toute civilisation.
A partir de là, l'histoire prend un tout autre tournant et on est happé par la poésie de Marie Nimier, le mystère de la rencontre qui semble se profiler et l'atmosphère estivale.
« La plage » est un très agréable roman à lire en fin d'été afin qu'il se prolonge…
Editions Gallimard, Collection Blanche, 151 pages.
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Jeudi soir sur La grande Librairie, Marie Nimier présentait son roman. Je me suis empressé d'acheter celui-ci.
Trois personnages habitent ce roman : l'inconnue, le colosse et la petite. Un monde comme dans un rêve ; une ile, la mer, du sable et une grotte. Des liens vont se créer entre les 3 personnages. J'ai beaucoup aimé, et comme l'auteure le conseillait, je vais le relire pour revivre ces instants magiques.
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Est-ce le beau temps enfin revenu, l'envie de soleil et de bord de mer qui m'a fait acheter " La plage", juste pour son titre, sans même parcourir la quatrième de couverture ? Sans doute. Pourtant, l'auteure n'y est pour rien, le lointain souvenirs d'oeuvres précédentes mais recouvertes depuis longtemps de la poussière de l'oubli, ne m'aurait pas incité de prime abord à cet acte impulsif. Et c'est par une après-midi accablante de soleil, à l'ombre d'un oranger du Mexique que j'ai été littéralement envoûté par ce livre qui ne rejoindra pas ses "frères" sur le rayon des ouvrages mal aimés.( Il faudra que je me penche sur l'impact que peuvent avoir des moments, des conditions bien particulières sur la lecture d'un roman...)
Sur le papier pourtant, l'intrigue est minimale. Un lieu désert et trois personnages jamais nommés ...enfin si : L'inconnue, le colosse, la petite (déjà grandette). Avec ces ingrédients, difficile d'imaginer que l'on puisse être emporté. Cette inconnue retourne dans un lieu perdu, quasi au bout du monde, une plage où deux ans plus tôt, elle avait fait l'amour avec un homme, quitté peu après. Elle fuit sa vie, un père lointain, un boulot qui ne l'emballe pas. On ne saura pas grand chose sur elle, les éléments biographiques arrivant par bribes au fil de son avancée vers cette plage puis vers une grotte. C'est sans doute ce mystère, tous ces non-dits qui donnent à cette histoire cette force, comme une page presque blanche que le lecteur prend plaisir à compléter de son imaginaire. Cela ne serait rien, si en plus, il n'y avait la plume de Marie Nimier, qui dans cet univers imprécis, ose la précision dans la sensualité. Les sens de cette inconnue s'ouvrent peu à peu, les nôtres aussi. Les odeurs l'attisent, le vent chaud la caresse, la mer la berce de sa tiédeur accueillante, le sable la brûle. Cet univers minéral dans lequel elle se plonge va petit à petit la faire renaître, aidé conjointement par une animalité ambiante. d'abord les petits animaux, les insectes, les crabes, puis les chèvres, les boucs et enfin l'homme, nu, colossal. de passages où l'infime côtoie le banal le plus prosaïque mais rendu littéraire par une plume inspirée, en ressentis personnels ô combien universels, le récit avance par gorgées de saveurs diverses et de sensations intimes.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Une jeune femme s'en va, elle traverse en autocar une île méditerranéenne. C'est l'été, elle voyage léger, elle est seule, déterminée, elle veut du silence, « nager longtemps. Regarder longtemps ». Elle n'est pas nommée et sera « l'inconnue » jusqu'à la fin du roman. Elle est déjà venue là, deux ans avant, avec « son ami de l'époque ». Elle veut retrouver la grotte où ils s'étaient installés, au bord de la mer, et s'y retirer. Mais quand elle y arrive, au terme d'une marche éprouvante, elle découvre avec colère que ce refuge est occupé par une très jeune fille, dont on ne connaîtra pas le nom, elle sera « la petite », et par son père, une force de la nature, « le colosse ». L'inconnue se cache et décide d'attendre que les intrus décampent. Une journée passe, une nuit, puis deux, trois. La jeune femme observe en secret et avec un intérêt grandissant ce couple père-fille, qui lui rappelle celui qu'elle formait avec son père : la petite l'intrigue, son comportement est étrange, elle reste de longs moments immobile, le colosse s'occupe d'elle avec attention.
Le quatrième jour, l'inconnue décide de se montrer. A ce moment du roman, personne ne saurait dire ce qui va se jouer entre ces trois-là, sur cette plage isolée et comme coupée du reste de l'île, et jusqu'au dénouement, on reste suspendu dans l'attente de ce qui pourrait arriver. On n'apprendra que des bribes de leur passé, rien de leur avenir ; au lecteur de combler les blancs, les trous. Mais malgré ce flou, le récit des quelques jours qu'ils vont passer ensemble est très incarné. le corps et ses métamorphoses sont au coeur du roman, les sensations sont précises, concrètes, les mots aussi, pour décrire la sensualité et le désir. Les cinq sens sont sollicités, les immortelles ont un parfum de curry, la peau a goût de sel, le sable brûle, « les sauterelles font un bruit de papier froissé », les cailloux roulent sous les pieds.
Dans une langue poétique, Marie Nimier donne à voir, à sentir, à toucher, et son court roman laisse une empreinte profonde.
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