AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Topper67


Il y a quelque temps, je découvrais Henry Miller (il y a une critique sur le sujet pour ceux que ça intéresse d'ailleurs). La personne qui m'a fait découvrir cet auteur m'a aussi conseillé de lire ce journal d'Anaïs Nin, qui fut la maîtresse de Miller, pour voir une autre facette du personnage. On peut dire que la mission est accomplie : Miller qui se donne une réputation de misogyne m'en-foutiste apparaît ici plutôt comme l'amant transi d'amour près à ramper aux pieds de celle qu'il aime : Anaïs Nin.

Mais reprenons les choses dans l'ordre : ce livre est une sélection d'extraits du journal d'Anaïs Nin couvrant une période d'un an, d'octobre 1931 à octobre 1932, c'est-à-dire la période où elle a côtoyé Henry Miller et son épouse, June. Pour vous résumer la situation : Anaïs est mariée à Hugo, Henry est marié à June. Mais Anaïs aime June, tout en la haïssant un peu, et aime profondément Henry. Oh… un triangle amoureux, comme c'est mimi tout plein. Ah oui j'oubliai : Anaïs joue aussi au jeu de la séduction avec Eduardo, son cousin avec qui elle a déjà couché et après un an de psychanalyse environ elle se tape le psy, Allendy. Feux de l'amour puissance 10.000 !

Autant être honnête, je n'ai pas spécialement aimé ce livre. Je ne remets en aucun cas le talent de Nin en cause, elle écrit très bien, c'est juste que… comment dire ça poliment… ben on s'en fout quoi ! Va-y tapes toi tout Paris en nous expliquant combien tu es malheureuse ça nous fait une super belle jambe dis donc ! T'aimes pas la fellation mais avec Henry t'apprends à apprécier ! Ben on est content pour vous ma foi. J'ai vraiment fait l'effort de lire jusqu'au bout pour pouvoir mieux cerner Miller mais ce sentiment de lassitude, d'histoire qui ne m'intéresse absolument pas ne m'a pas lâché.

Mais surtout, surtout, j'ai trouvé ça tellement puéril ! J'avais par moment une irrépressible envie de prendre Anaïs par les épaules (ce qui est physiquement impossible, Dieu ait son âme) et de la secouer très très très fort en lui hurlant :

— BORDEL ANAÏS , IL Y A DES VRAIS PROBLÈMES DANS LA VIE ! Ta petite vie de bourgeoise qui n'a aucun souci et qui s'invente des problèmes là où il n'y en a pas ça va cinq minutes. Je sais pas moi, fait du caritatif, va faire la popote à la soupe populaire. Suis une formation d'infirmière, y a une guerre qui vous arrive là (bon ok elle ne pouvait pas le savoir !). Mais je t'en supplie arrête tes mièvreries d'adolescente.

Alors, je sais, ce sont des extraits de son journal qui volontairement ne parle que de sa relation alors ça fausse la vision d'ensemble. Peut-être du coup suis-je un peu de mauvaise foi mais je n'ai pas envie de lire les journaux au complet pour en être sûr !
D'ailleurs, je suis guéri de ce style littéraire pour un petit moment, je crois. Je n'avais jamais lu de « journaux intimes », mis à part L'herbe bleue quand j'étais ado… je n'ai plus envie de m'y essayer.

Pardon ? Comment ça la correspondance entre Nin et Miller a été publiée ? Et flûte… je crois que je vais aller jeter un oeil.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}