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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sous la terre des Maoris est exactement le genre de roman prometteur dont l'exécution a subi quelques ratés, ce qui est fort dommage. Et pourtant, il avait tout pour me séduire notamment par son sujet alléchant (les tensions raciales) sur un pays au final peu connu, la Nouvelle Zélande. Soyons honnêtes, mis à part le Haka et le kiwi, je ne connais pas grand-chose de ce pays mystérieux. Quand Babelio et les éditions de l'Aube m'ont proposé cette masse critique, je n'ai pas hésité une seconde. Pour être franche, j'imaginais un récit à mi-chemin entre le polar et le roman social.

Notre histoire débute sur la découverte du corps de Mark, un jeune homme de 19 ans qui s'est pendu et n'a rien laissé pour expliquer son geste. Sa mort sème le désarroi dans sa famille, et surtout chez son père, (enfin son beau-père), Box Saxton, qui l'a élevé comme son fils depuis tout petit. Cet entrepreneur galère depuis la crise qui secoue l'immobilier et les fins de mois sont difficiles. Mais l'amour est présent au sein de cette famille et rien ne présageait le geste ultime de Mark. Passé le choc de l'annonce, il faut s'occuper des détails pratiques qui eux ne disparaissent pas, et bien au contraire, accentuent la chape de plomb. Où enterrer Mark ? le choix est évident pour Box : ce sera dans le cimetière où sont enterrés ses ancêtres, comme le seront les autres membres de sa tribu, parmi les siens, jusque dans la mort.

Et comme souvent, rien ne se passe comme prévu : le père biologique de Mark débarque et souhaite enterrer son fils selon les rites maoris, au sein de la tribu familiale. Lui qui n'a jamais daigné s'occuper de son fils, ni même prendre de ses nouvelles, ose s'arroger le droit de disposer du corps de Mark ! Trop c'est trop et Box Saxton pète un plomb.

Derrière ce récit de famille, c'est la question maorie et la cohabitation entre colons blancs et autochtones qui ressurgit. Comme souvent, les tensions raciales qu‘on croyait disparues refont surface, irrémédiablement. le corps de Mark (et sa mort) devient l'enjeu derrière lequel chacun règle ses comptes. Assez pathétique en somme.

Pourquoi n'ai-je pas accroché plus que ça ? Plusieurs raisons à cela. Premièrement, je n'ai trouvé aucun des personnages attachants, ce qui est le comble dans ce genre de récit dramatique. Box et sa peine de père meurtri ne m'a pas émue (ce qui est fort de café) ; la mort de Mark, à peine évoquée, m'a semblé clinique et détachée. Je crois que j'aurais aimé connaître les raisons de son suicide, ou tout du moins, comprendre un peu mieux ce personnage qui est finalement au centre du roman.

Deuxio, le style m'a laissée de marbre, ni mal écrit, ni exceptionnel, juste sans âme (difficile de décrire ce sentiment). J'ai tourné les pages sans enthousiasme.
Et tertio, mon côté excessif aurait aimé un électrochoc, une confrontation, un sursaut dramatique qui n'est jamais venu et j'en suis clairement frustrée. Tout est évoqué avec parcimonie, à mots couverts, ce qui est le parti pris de l'auteur j'en conviens mais mon appétence pour le grandiloquent est peu assouvie ;).

Sous la terre des Maoris est un roman de qualité je n'en doute pas et je comprends les avis d'autres bloggeurs qui y ont adhéré. Je remercie les éditons de l'Aube et Babelio pour cette opération masse critique.


Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Tout d'abord mes remerciements à Babelio et aux éditions L'aube noire, pour ce livre offert dans le cadre de masse critique .



Box Saxton , maçon, essaie de maintenir à flot sa famille malgré la crise financière qui traverse la Nouvelle-Zélande . Après des débuts prometteurs et un bon train de vie, Box se bat pour payer les factures en acceptant tous les boulots . C'est sur un chantier, qu'il apprend par sa femme, la mort de son fils Mark. Mark s'est suicidé.

Box a rencontré sa mère quand Mark avait deux ans et il a fait sien la femme et l'enfant. le père de celui-ci, un Maori ne s'étant jamais manifesté , Box se vit comme le seul et unique père de cet enfant.

Le chagrin, la douleur dévaste autant le père que la mère, qui tant bien que mal organisent les funérailles. le père biologique de Mark , vient réclamer le corps de son fils qui est considéré comme Maori et doit donc être enterré selon les rites et dans un lieu relevant de leur croyance. Box n'étant absolument pas ouvert à la discussion , les Maoris décident d'enlever le corps et de l'emporter sur leur territoire.

Pour Box, cette situation est intolérable et il part à la recherche du corps de son fils....

Dans ce livre il est beaucoup question de la terre à la quelle on se sent rattaché, que ce soit les Maoris, habitants premiers de l'île ou les Blancs à travers Box qui sont installés depuis plusieurs générations. Chaque groupe a des morts enterrés sur cette terre et possède ainsi un lien qui croise passé et terre.

Le vol du corps ouvre la possibilité de passer d'un côté à l'autre mais on reste surtout du côté de Box et de sa quête. La confrontation entre Maoris et Blancs est survolée, le récit reste au niveau des émotions de Box et très peu est dit sur la position des Maoris, même si pointent des tensions raciales émanant des deux côtés.

Ce roman aurait pu ouvrir des portes pour mieux comprendre il ne fait que les entrouvrir...mais il n'est pas inintéressant, le voyage en Nouvelle-Zélande est agréable et l'on suit volontiers Box sur ce long chemin du deuil ...
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Aux antipodes du policier ou roman noir habituels, cette aventure "all black" a le mérite de faire connaître les moeurs d'une contrée lointaine où tout n'est pas tout noir. Enfin, si, quand même ! La confrontation entre les deux communautés est bien rendue... jusqu'à la récupération du fils adoptif décédé. A croire que l'auteur n'a pas su terminer l'histoire qui s'embourbe dans les profondeurs d'une vallée isolée. Quid du suicide dénudé ? Disparition totale des autres personnages, invraisemblance du road-movie corbillardesque, Box a de quoi être mis en boîte.
A chaque lecteur d'y trouver son compte (conte).
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