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Benoîte Dauvergne (Traducteur)
EAN : 9782815939362
328 pages
L'Aube (04/02/2021)
4/5   107 notes
Résumé :
1978. Une pluie incessante, quelque part sur la côte Ouest de la Nouvelle-Zélande. Des enfants endormis à l’arrière d’une voiture. Le drame semble inévitable. A peine arrivée sur le continent, la famille Chamberlain, fraîchement débarquée d’Angleterre, disparaît dans la nuit.
2010. Suzanne reçoit un appel du bout du monde. Les ossements de l’un de ses neveux ont été retrouvés. Étrange : il aurait vécu plusieurs années après sa disparition. Mais où ? Comment ?... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Lors de la dernière Masse critique Mauvais genres, je n'avais pas accès à un ordinateur, je m'étais faite une raison, un seul livre me tentait, et puis en fin de journée, j'ai pu postuler et ...miracle, j'ai obtenu le seul, l'unique que je voulais. Il y a des jours comme ça ...
Il faut vous dire que j'avais eu un coup de coeur pour Rocking Horse Road, le deuxième roman de Carl Nixon.
A quoi reconnaît-on les grands écrivains ? A ce qu'ils inventent toujours avec le même style des histoires différentes, et celle-ci n'a rien, mais rien à voir, avec son roman précédent, mais a autant de force , de puissance narrative..
On est en 1978, une famille anglaise, composée des parents et de leurs quatre enfants, a débarqué sur le sol de la Nouvelle-Zélande. ils ont une quinzaine de jours avant que le père ne commence son nouveau travail, ils en profiteront pour découvrir le pays. Mais après une halte dans un restaurant, la famille , ainsi que la voiture se volatilisèrent.
Et tous les étés pendant cinq ans, la soeur de Julia (la mère) fera le voyage Angleterre- Nouvelle-Zélande, armée de cartes, d'une boussole pour essayer de les retrouver.
Puis au fil des années: juste de comprendre et leur offrir une sépulture décente.
On est en 2010 et Suzanne reçoit un appel : les restes de son neveu ont été retrouvés, il aurait vécu quelques années après l'accident.
Alors, elle repart. Vieille. Seule (son mari et elle ont divorcés depuis ). Les autres enfants sont-ils vivants ? Ont-ils été adoptés ?
Elle ne sait pas , mais nous , on sait ! Par d'incessants allers-retours entre ce que vit Suzanne et ce que vivent les survivants. Mais je ne peux rien vous dire, puisque rien n'est divulgué sur la quatrième de couverture.
Quand ils ont disparu, ils étaient au milieu de nulle-part. Sachant qu'il n'y a aucune bête féroce en Nouvelle-Zélande, sachant qu'il n'y a que la nature, , le bush, la rivière, le "au milieu de nulle part", le "bout du monde"... je vous laisse imaginer sur quel danger (ou pas !) peuvent-ils tomber...
C'est simple, c'est beau, c'est sombre. C'est tellement vraisemblable qu'il se dégage de ces pages une puissance , une économie de mots, de sentiments, d'explications. Tout y est comme cela doit être, dans les vraies histoires avec des vrais gens. C'est une histoire d'adaptabilité, de survie, de fidélité envers ses proches, de nostalgie, de rapports familiaux, de ceux qu'on se construit.
Et partout la nature explose .
Que ce soit la rivière, le bush, les abeilles, les anguilles. Elle est partout dans ce livre .
Cela commence comme un roman policier , et puis ça bifurque vers autre chose, une quête, une fidélité à la mémoire de sa soeur,pour Suzanne, et de l'autre côté , du côté de la falaise du bout du monde, on est dans le nature-writing, saupoudré de roman noir.
C'est beau, magistral.
A la fin, la nature reprend ses droits, le présent efface le passé. le bush se referme et n'a pas livré ses secrets.
Et moi, j'ai commencé ce roman dans un autre bout du monde , et je n'ai pas pu m'arrêter...

Un merci ( grand et chaleureux ) aux Editions de L'aube Noire et à Babélio pour ce voyage en terre inconnue...
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Disparue dans la nature !
Carl Nixon excellent écrivain de polars littéraires néo-zélandais , dès les premières pages raconte comment une famille anglaise entière disparaît dans la nature suite à un accident tout bête . C'est après qu'arrive le suspens, alternant les jours, les mois et années qui suivent l'accident dans le bush néo-zélandais et trente ans après, à Londres, alors qu'on découvre et rapatrie le squelette d'un des enfants, dont la mort remonte à quatre ans après l'accident ….

Dans ce faux-polar comme son précédent livre lu, le peu que j'aimerais vous dire de l'intrigue est que trois des enfants survivront à l'accident , Katherine, Maurice et Tommy. Recueillis par un couple étrange, l'auteur va nous immerger dans leur lutte et leur acharnement, chacun selon son âge, son caractère et sa condition physique pour retrouver leurs marques dans une nature et milieu hostile et sauvage, après leur dislocation inattendue, leurs arrachement physique et psychologique de toutes leurs idées de foyer, famille et d'individualité totalement chamboulées. Chaque enfant trouvera sa voie en bien ou en mal , totalement transformé.

Le titre original de ce roman « Tally Stick » ( Bâton de comptage ) fait référence aux dettes et obligations que nous devons aux autres. Dans un sens réel, c'est là que le livre développe sa puissance à travers Katherine et Suzanne sa tante dont vous découvrirez le rôle dans le texte . Que devons-nous aux vivants, aux morts, à ceux qui prennent soin de nous et à ceux qui nous abritent mais qui peuvent quand même nous faire du mal ? Et que devons nous à nous-mêmes ? Et jusqu'où pousser ces dettes et obligations ?

Un très beau roman poignant teinté de réalisme magique et enrichi de somptueuses descriptions de la nature qui m'a donnée grande envie de découvrir la Nouvelle Zélande.


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Avril 1978. Venue tout droit d'Angleterre, la famille Chamberlain décide, pour des raisons professionnelles, de s'installer en Nouvelle-Zélande, à Wellington. Avant que John ne prenne ses nouvelles fonctions, la famille profite de visiter le pays, au gré de ses humeurs. Mais ce soir-là, une pluie battante et incessante a rendu la route glissante et dangereuse au point que la voiture dérive, devient incontrôlable, traverse l'accotement puis la végétation et finit dans la rivière. S'il devine la peur dans le regard de Julia, son épouse, John espère de tout coeur que ses quatre enfants dorment encore à poings fermés... C'est Katherine qui reprend difficilement conscience la première, confuse, perdue parmi tous ces bruits qu'elle peine à identifier. C'est la voix de Maurice, son frère aîné, qui la réveille totalement et lui fait comprendre qu'ils viennent d'avoir un accident de voiture...
Novembre 2010. Suzanne reçoit un appel de l'attachée au Haut Commissariat de la Nouvelle-Zélande l'informant qu'un étudiant a découvert, il y a une semaine, des restes humains. Après analyses, il s'avère que ceux-ci appartiennent à son neveu, Maurice Chamberlain. Si depuis toutes ces années, Suzanne a fait le deuil de la famille de sa soeur, une nouvelle inattendue va cependant la bouleverser, Maurice avait 17 ou 18 ans au moment de sa mort et aurait donc survécu 4 années après leur disparition...

Une famille qui disparaît soudainement et malgré les recherches, aussi bien de la police locale que de Suzanne, la soeur de Julia, personne ne la retrouve. Si, plus de 30 ans plus tard, cette dernière a enfin des nouvelles de Maurice, fussent-elles mauvaises, beaucoup de questions la tiraillent alors ? Était-il le seul survivant ? Où était-il et qu'a-t-il fait pendant les 4 années séparant sa disparition de sa mort ? En alternant son récit entre passé et présent, Carl Nixon déroule peu à peu les conditions de vie des trois enfants survivants, Maurice, Katherine et Tommy, et dévoile tout ce que Suzanne a entrepris pour tenter de retrouver les membres de sa famille, perdant, inévitablement, espoir au fil des ans. La survie de la fratrie est quant à elle surprenante, parfois déroutante, même si elle fait montre d'un courage et d'une solidarité à toute épreuve. Si l'on connaît dès le début la fin tragique de Maurice, l'on s'en vient à espérer que Katherine et Tommy auront connu un sort meilleur d'autant que, peu à peu, les recherches de Suzanne se peaufinent. Si Carl Nixon dose savamment les rebondissements et les coups du sort, s'il travaille au corps ses personnages, il réussit aussi à nous plonger dans une nature sauvage, parfois hostile, mais toujours fascinante, et excelle dans la description de la faune et de la flore.
Un roman captivant et impitoyable sur la résilience et les rapports humains...

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Je lis Carl Nixon pour la première fois et je suis comblée.
‘'Une falaise au bout du monde'' est un très bon livre.
Nous vivons l'instantané, le furtif… Juste avant l'impact. Il pleut de manière ininterrompue. L'accident. La voiture glisse sur la chaussée, elle s'envole ; la fraction de réflexion de John et son ultime regard vers son épouse Julia. le regard affolé de celle-ci vers les enfants sur la banquette arrière. Puis, un instant, le silence. La solitude et enfin le bruit assourdissant de l'eau. La survivance, l'état des lieux. Qui est là et qui n'y est plus ? Et enfin, la pluie qui s'arrête. Les traces qui sèchent sur la route. L'effacement de la tragédie. L'environnement. L'espèce animale et sa propre condition. La relation à soi dans une autre dimension. Tout y est de cette histoire qui s'achemine avec brio et sans aucun superflu vers le mot fin ; pas un mot de trop. C'est passionnant et le dosage est parfait. Lorsque Suzanne est avisée, bien des années plus tard de la mort de son neveu, quelque part sur la côte Ouest de la Nouvelle-Zélande, elle décide de se rendre sur place pour tenter de comprendre comment sa soeur Julia Chamberlain et toute sa famille a disparu, un jour, dans la nuit ; et surtout, comment a survécu plusieurs années durant, Maurice, le fils de John. Tandis qu'à ce moment précis, nous, lecteurs, nous sommes déjà en totale immersion dans la forêt et en bordure de rivière où nous avançons dans nos recherches.
La force du récit réside en ce qui nous est donné d'apprécier les personnages par un travail imaginaire tout juste suggéré. Il y a des dialogues bien sûr, mais le ressenti de chacun est ancré dans l'insondable de la pensée.
Il n'y a pas de trop gentil ni de trop méchant car la souffrance est pesée tout comme le ravissement naturel pouvant survenir dans le « bush », la forêt indigène. Un univers sauvage et fascinant à la fois.
Reçu dans le cadre de l'opération masse critique ‘'mauvais genres'', je remercie Babelio ainsi que les Éditions de l'Aube noire pour ce livre ainsi que son auteur. ‘'Une falaise au bout du monde'' en version cinématographique serait à mon sens assez réussie.
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Une belle découverte qu'est ce polar néo-zélandais. Un roman captivant et haletant, on se délecte devant cette lecture de qualité.
La famille Chamberlain, venue d'Angleterre près de Londres, s'embarque en Nouvelle-Zélande. A peine arrivée en avril 1978, John, sa femme et ses enfants ont un très grave accident. Il faut dire que l'environnement n'est qu'un bush et les routes sont défoncées. Une pluie incessante, quelque part sur la côte ouest et la voiture devient incontrôlable. Ils "atterrissent" dans une sorte de lac. Toute la famille est endormie. Ce sont d'abord les trois enfants : Maurice, Katherine et Tommy qui se réveillent. Ils ne voient plus leur mère, ni le bébé. le père, malheureusement, a succombé à ses blessures. Les trois enfants vont tout faire pour survivre dans cet endroit hostile...
En 2010, Suzanne, qui habite à Londres, reçoit un coup de fil du bout du monde : les ossements de l'ainé, Maurice, son neveu, ont été retrouvés....
Un magnifique roman de survie, qui ressemble beaucoup à un roman d'aventures plutôt qu'à un polar, mais qui en a le rythme.
On passe régulièrement de la période 1978-83 aux années 2000.
Un livre que je vous recommande.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le véhicule semblait agir de son propre gré, il était devenu incontrôlable. Roulant toujours à vive allure, il avait finalement quitté la route. Le capot s'était enfoncé dans les plis moelleux de la forêt après avoir traversé l'étroit accotement fait de boue et de graviers. En principe, la voiture aurait dû heurter un arbre et s'arrêter en bringuebalant sur le bord de la route, où on les aurait retrouvés en l'espace de quelques heures, mais elle s'était enfoncée dans la végétation comme une lame.
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Ces îles se sont séparées du reste du monde il y a longtemps, des millions d'années, avant même l'évolution des mammifères. C'est pour cette raison qu'on n'y trouve aucune espèce indigène de chats, de chiens, de chevaux ni d'ours. Rien de ce genre .
- Des serpents alors ?
- Non, seulement des oiseaux. Ce pays [ la Nouvelle-Zélande ] est un paradis pour eux."
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Un étroit couloir flanqué de portes traversait la maison d'un bout à l'autre. Des meubles de tous styles et tailles étaient entreposés le long des murs ; par endroits, ils s'empilaient jusqu'au plafond. Certaines de ces tours semblaient avoir acquis la solidité de formations rocheuses. D'autres se dressaient sur des pieds si grêles qu'une simple brise les ferait sûrement dégringoler.
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Il n'était pas stupide au point d'essayer de les tenir avec les mains. Les anguilles étaient couvertes d'une substance transparente qui les rendaient presque insaisissables. Plus elles étaient en colère, plus elles étaient visqueuses.
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Le temps automnal était suffisamment froid pour qu'un nuage blanc s'échappe de la bouche de Suzanne. L'air de la West Coast avait une telle épaisseur qu'on pouvait le faire rouler dans sa bouche.
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