"- Je ne désire que toi. Rien d'autre. Je ne pourais pas rêver mieux.
Il m'embrasse tendrement, consciencieusement, prenant son temps et veillant à ne pas me brusquer. Mais même si je sais que nous sommes maintenant unis pour l'éternité et que nous serons toujours ensemble, je désire plus.
J'attrape le bord de son pull et le fais glisser rapidement par dessus sa tête avant de le jeter à l'écart. Je m'interromps pour explorer son torse, la courbe de ses épaules et la cascade de ses abdominaux, avant d'aventurer mes doigts plus avant pour défaire un bouton, une fermeture éclair, une ceinture élastique. Et bien que ce ne soit pas la première fois que je le vois, un petit cri d'extase s'échappe malgré moi de ma gorge. Au bout de tant d'années, je ne me lasse pas de la contempler et de m'imprégner de sa beauté.
Il ôte à son tour mes habits de ses doigts habiles beaucoup plus expérimentés que les miens, et bientôt plus rien ne nous sépare, ni vêtement ni magie.
Il n'y a que lui et moi.
Sans aucune barrière entre nous.
Il glisse une jambe autour de moi pour que son corps soit étroitement collé au mien. Tremblante, je sens la vague de frissons m'envahir de plus belle, tandis que je ferme les yeux pour m'abandonner à sa chaleur et au contact de sa peau, avant de relever mollement les paupières et de croiser son regard brûlant de désir. Emportés par le bercement apaisant et envoûtant de nos corps, on ne tarde pas à s'unir pour de bon."
"-Mais par-dessus tout, je veux être avec toi."
Mais quand bien même tout s'évanouirait dans le néant, le souvenir ne s'effacera jamais de ma mémoire.
Le genre de culpabilité qu'on éprouve quand on est face à une personne avec laquelle on a un long passé commun, un peu alambiqué et parfois assez romantique, et que malgré tout, au final, on a toujours choisi quelqu'un d'autre.
Ce serait comme de coller un pansement sur une grosse plaie béante, ça ne réglerait pas le problème.
Si le corps se fane peut-être, l'âme, tout comme l'amour qui nous unit, ne mourra jamais.
Le cœur n'obéit à aucune logique, et il est rarement en accord avec la raison.
C'est quand on est vraiment au pied du mur que la lumière vient à nous.
Quand le disciple est prêt, le maître apparaît.