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Citations sur La part des flammes (162)

La peur des pauvres. C'était la maladie qui les tenait tous, les bourgeois, les aristocrates, les financiers. La hantise de ce grouillement informe qui enfantait des révolutions, des attentats, des épidémies de peste et de tuberculose, à la manière d'un monstre tentaculaire dont chaque tête fulminait de colère.
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(...) le regard enluminé de la douce folie des mères.
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Beaucoup de ses amies d'enfance étaient à présent d'heureuses jeunes mariées, ou de nouvelles mères qui jetaient un regard sans nostalgie sur leurs années de pension. Constance, pour sa part, eût donné cher pour revivre ces années sous la férule des soeurs. Être à l'abri du monde et de ses dangers, être encore en devenir ...
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Il parlerait d'eux, les prolétaires qui avaient risqué leur vie pour sauver des grandes dames. Il étaient devenus, l'espace de quelques heures brûlantes et périlleuses, les héros de la République, symboles de l'unité sociale et de la fraternité des hommes au-delà des clivages de la naissance et de la richesse. Un exemple à brandir au nez de ces jeunes dandys qui, disait on, n'avaient pas sali leurs gants pendant que les ouvriers, les cochers, les cuisiniers entraient dans le feu et retroussaient leurs manches.
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Elle se disait que s'il était un bonheur possible sur cette terre, on ne pouvait y accéder qu'en laissant mourir certaines choses en soi. Toutes ces choses lourdes et encombrantes qui étaient un grenier plein d'objets cassés et poussiéreux que l'on n'osait mettre au rebut, mais qui arrêtaient la lumière.
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Si ces vertueuses dames patronnesses ne visaient pas à panser les plaies d'une société foncièrement inégalitaire, elles s'employaient à en apaiser les convulsions et à faire accepter aux pauvres l'injustice de leur destin.
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Les riches tombaient malades et ils se réfugiaient dans les sanatoriums qui se multipliaient sur les littoraux et à la montagne. Les pauvres tombaient malades et ils mourraient à petit feu dans leurs logements exigus, contaminant leurs proches.
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(...) s'il était un bonheur possible sur cette terre, on ne pouvait y accéder qu'en laissant mourir certaines choses en soi. toutes ces choses lourdes et encombrantes qui étaient un grenier plein d'objets cassés et poussiéreux que l'on n'osait mettre au rebus, mais qui arrêtaient la lumière.
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Il ressentait entre eux un lien autrement plus fort et inexplicable, dont il ne pouvait saisir les ramifications souterraines car, pour cela, il lui eût fallu comprendre qu’ils étaient liés par l’incendie qui ne les avait pas seulement marqués dans leur chair mais transformés en profondeur, comme un métal change de nature sous l’action de la flamme.
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Après une nuit agitée où elle rêva que son beau-fils Armand la menaçait de la jeter dehors, Violaine de Raezal fut soulagée d’ouvrir les yeux. Le soleil perçait à travers les doubles rideaux de sa chambre. Elle chercha à tâtons le pichet d’eau que la femme de chambre laissait chaque soir sur sa table de nuit et s’en servit un verre. Écrite de sa petite écriture fine et nerveuse, la liste des choses qu’elle devait faire la narguait sur son secrétaire. La plus importante barrait la feuille en lettres capitales :

LUNDI 3 MAI
INAUGURATION DU BAZAR DE LA CHARITE,
RUE JEAN GOUJON.

Le 3 mai, c’était la veille. Et tout compte fait, les choses s’était bien déroulées pour la comtesse de Raezal. Sa présence n’avait pas suscité de curiosité anormale. Ce qui ne voulait pas dire qu’on ne chuchotait pas à son sujet . Mais les commérages ne l’effarouchaient plus. Elle avait redouté que ces dames défilent à son comptoir, excitées par le scandale… Mais celles qui étaient venues semblaient n’avoir pour but que de saluer la duchesse d’Alençon.
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