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sur 1267 notes
En novembre dernier, j'ai vu avec intérêt la saison 1 du Bazar de la Charité où trois actrices interprétaient superbement l'une Adrienne, une rousse flamboyante dotée un mari cruel et jaloux, et l'autre, Alice, une jeune fille superbe de candeur juvénile qui fiancée à un lâche a le courage de défaire ses liens et sera enfermée par son père dans une clinique psychiatrique, la troisième, Rose, est une dame de compagnie mariée au cocher. Rose se retrouvera défigurée et prendra la place à son insu d'une femme de la haute société consumée dans l'incendie. L'intrigue était passionnante et comme c'était sur le même sujet, j'ai voulu lire le livre de Gaëlle Nohant. Bien sûr connaissant déjà l'histoire, je fus moins conquise par le récit où la description de l'incendie m'a trop fait penser au film. Par contre, j'ai aimé les trois personnages : Violaine de Raezal, Constance d'Estingel et Lazlo de Nérac qui sont superbement mis en scène et donnent du piquant à l'intrigue. Une drôle d'époque que celle où les dames du monde viennent visiter les scrofuleux et les grabataires jusque dans leur mansarde pour leur prodiguer soins et consolation dans l'extrême misère où ils se trouvent. Evidemment chaque époque a ses particularités mais je n'aurais pas aimé y vivre. N'ayant pas la chance d'être bien née, j'aurais côtoyé ces miséreux et sans doute partagé leur lot d'infortune. le 20ème siècle a amené une aisance et un confort beaucoup plus partagés, une fois les deux guerres mondiales passées bien sûr. Il est bon de lire ces livres pour ne pas nous apitoyer sur notre sort. La condition féminine a aussi bien évolué et je pense qu'un père actuel n'enverrait plus sa jeune fille rebelle en HP. A vérifier, ce n'est que simple supposition. Après avoir lu le Bal des Folles de Victoria Mas et celui-ci, je suis consternée de voir le peu de cas qu'un père ou qu'un mari de la bonne société fait d'une femme hors normes. En y réfléchissant un peu, il est vrai qu'une femme tombe souvent sous les coups d'un mari violent ! Alors qu'est-ce qui est le mieux, l'internement psychiatrique ou la mort ? Tout cela pour dire que ce livre n'est pas très optimiste mais très bien écrit.
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L'histoire se déroule en 1898. Elle relate la tragédie du bazar de la charité, événement que je ne connaissais pas. le roman a eu le mérite de m'apprendre ce que fut l'incendie du Bazar de la charité et même ce qu'était le Bazar de la charité mais pas plus. J'ai trouvé que dans ce roman historique il y avait plus de romance que d'histoire. Cependant l'écriture est agréable et le livre se lit facilement.
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Un roman magnifique dans son ensemble. La plume de l'auteur a contribué largement à ce coup de coeur : du Victor Hugo moderne, dans le sens où elle écrit très savamment sans qu'il n'y ait de longueur... Une plume vraiment très agréable à lire, de la belle littérature.
L'histoire quant à elle est passionnante, tirée d'une histoire vraie, celle d'un incendie dans un bazard de Charité à Paris. Les détails y sont fulgurants, transcendants, cette tragédie émeut, bouleverse... On partage les sentiments des personnages, on a peur pour eux, on prie pour eux... Entre la manière d'écrire noble et le langage de l'époque dans les dialogues des aristocrates, je m'y suis vue. J'ai vécu l'histoire.
Je n'ai pas trouvé de défauts à ce roman, superbement écrit, tout m'a plu.
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Eh ben mazette! Y aurait à dire de ce roman, mais y a encore la Rosie à traire et pis faut que je donne encore des graines aux pintades, mais bon... quelques ptites minutes pour résumer vite fait, mais vite fait alors, hein ! Ce bouquin, ça m'a changé de mon univers, boudiou! de la dentelle, de la soie, des grandes robes sur des grandes dames, y avait que de ça! Mais y a un truc qui me chiffonnait tout de même : elles avaient pas l'air heureuses, ces dames, l'âme un peu racornie, voyez ? Et que ça essaie de se racheter par des actions de grâce, que ça prie à s'en user les genoux ! Ça n'empêche que par derrière ça chipote, ça grince des dents contre celle qui a un plus beau chapeau, ça jase comme une oie sur l'autre qui aurait fait ce que le bon dieu interdit, oui madame ! Chez nous on n'a pas le temps de racler les fonds de l'âme comme ça, on en a bien assez avec les étables ! Et pis d'un coup, pffft, tout qui brûle, même que ça sentait comme qui dirait le cochon grillé à des kilomètres à la ronde. Vous imaginez ? Toute cette belle société qui parle bien mais qu'en pense pas moins, envolée en fumée au bazar de la charité ! Je vous le jure ! Il en est tout secoué le beau monde ! L'épreuve des épreuves, un bout de l'enfer envoyé par le bon dieu pour éprouver toutes ces bonnes femmes qui se croyaient à l'abri des fléaux ! C'est que ça fait un sacré nettoyage, le feu, chez les morts comme chez les vivants ! J'aurais pas su comment raconter tout ça, mais alors la Gaëlle Nohant, elle, quelle belle plume ! On s'y serait cru. Elle écrit comme les gens qui ont fait des études, vous savez, avec du style et tout ça. Même que ça va vraiment bien avec ce qu'elle raconte. Là-dessus je me suis dit : « Nohant », elle serait pas de la famille à celle qui avait pris un nom d'homme, mais si, même qu'elle aurait eu des tas d'aventures, ahhh, comment que c'est déjà ? Bon, bref, tant pis. En tout cas je suis sûre qu'elle ira loin cette petite, parce que toutes ces pages, elles ont tout de même remué dans ma tête le soir. Je voyais des flammes, des chevelures brunes et rousses qui brûlaient, j'entendais des hurlements... Si c'est pas terrible ce qu'elle raconte ! Bon, allez, faut que j'y aille, la Rosie m'attend. Lisez-le ce bouquin, il vaut la peine, mais alors vraiment de vraiment hein !
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Je ne sais pas si c'était l'ambiance des vacances ou pas, mais j'ai adoré ce roman historique.
Mêlant avec habilité vérité historique et fiction, Gaelle Nohant nous offre des moments intenses de lecture et des personnages attachants.
Un livre émouvant.
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Quelle histoire romanesque ! L'histoire n'est pas oubliée puisque l'intrigue se déroule au XIXe siècle.
Avec la lecture de ce roman, j'ai découvert une autrice à la plume envoutante et élégante. Elle nous entraine en 1897 quand le tout Paris se pressait aux ventes de bienfaisance au Bazar de la charité. le fait divers évoqué s'est vraiment déroulé, il s'agit de l'incendie du Bazar de la Charité où l'on a déploré plus de cent victimes brûlées dans une panique et une bousculade incroyables.
Rares ont été les familles épargnées, toutes comptant un proche parmi les victimes.
C'est en se servant de cette trame dramatique que l'autrice tisse sa propre intrigue. A travers ses personnages, elle nous montre ainsi la duplicité et les aigreurs, les mondanités et les médisances. Heureusement, il y a aussi des personnages généreux et avec le sens de l'honneur.
J'ai suivi avec plaisir les trois personnages féminins, Sophie d'Alençon, Violaine, Constance, qui m'ont fait découvrir la vie et la mentalité des femmes de cette époque.
Pour qui aime l'histoire, c'est une fresque foisonnante et bien documentée.
Un plaisir de lecture.
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Un livre lu, il y a quelques années, au moment de sa parution en Poche. Je l'avais adoré. Prenant, bien documenté, au style fluide, agréable et élégant, ce roman historique met astucieusement en scène des personnages réels, comme la duchesse Sophie d'Alençon, et des personnages simplement fictifs mais tout aussi convaincants.

En suivant les destins croisés de trois femmes d'horizons différents, Gaëlle Nohant nous transporte dans le Paris de la Belle Epoque et nous faire revivre, avec beaucoup de réalisme, le drame de l'incendie du Bazar de la Charité, qui hélas fit plus d'une centaine de victimes dans l'aristocratie parisienne.
Ce bazar, vitrine des dernières inventions technologiques en particulier du tout nouveau Cinématographe, était un lieu incontournable pour ces dames de la haute société. Se montrer et être bien vues, nouer de nouvelles relations peut-être même un prétendant, et de manière hypocrite, essayer de se donner bonne conscience en tenant un comptoir et ainsi récolter de l'argent pour les pauvres, tels étaient leurs objectifs.

Outre la description réaliste de l'incendie, Gaëlle Nohant dépeint avec précision la société contrastée de l'époque, elle évoque l'hypocrisie, le poids de la religion et des conventions sociales. Son livre est passionnant.
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Ca y est ! Il m'en a fallu du temps depuis novembre 2015… mais ça y est : j'ai lu La part des flammes de Gaëlle NOHANT. C'est une merveilleuse lecture, une plume poétique et audacieuse, des destins à la hauteur de la réputation de ce livre.
Je possède ce roman depuis 5 ans. J'en parlais en 2015..
J'ai vu la série le bazar de la charité, saison 1, l'été dernier, sans vraiment faire le lien entre ces trois destinées de femmes, l'incendie et les faits divers de ce livre. C'est avec des images dans la tête et des souvenirs qui ont vite ressurgi que je suis entrée dans le roman.
L'incendie m'a profondément émue et suivre trois destins m'a charmé. Revivre cette expérience en attendant la saison 2 est jubilatoire, d'autant que le texte est bien plus riche que « l'adaptation cinématographique » et que j'échappe, dans les pages, à un scénario assez répétitif et des épisodes construits à l'identique. C'est donc avec un énorme plaisir que j'ai reconquis ces événements à travers les mots et la sensibilité de Gaëlle NOHANT.
Comme vous le sentez, je n'ai nullement été déçue par l'écriture. Plus les chapitres avançaient et plus ma curiosité et mon intérêt montaient. L'auteure m'a comblée avec ses descriptions, le chemin tortueux des destinées, les révélations et le suspense, avec ses différents points de vue, ces destins croisés. Ce fut passionnant.
Laquelle de ces trois femmes m'a le plus touchée ? Violaine de Raezal a bénéficié de toute ma sympathie. Constance d'Estingel, d'une pointe de pitié et de crainte. Sophie d'Alençon, de ma petite larme et de ma grande tristesse.
Côté masculin, mon coeur balance entre le cocher téméraire et le journaliste. Ces deux figures apportent beaucoup à l'oeuvre : désillusions, humanité et espoirs. Les personnages de la série filmée ont des caractéristiques tirées des portraits de ce livre, ce n'est pas tout à fait les mêmes fils conducteurs mais j'y retrouve ce qui m'a plu : l'ambiance, le contexte social, le pouvoir des hommes et de la Haute société sur les minorités (les femmes et les gens de plus petites conditions).
Je serais vraiment passée à côté d'une merveilleuse lecture si j'avais laissé ce livre de côté, définitivement.
Lien : https://alapagedeslivres.wor..
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Mai 1897 (il y a des lustres), le Paris bourgeois se presse au Bazar de la Charité pour faire bonne impression.

Qu'est-ce donc me direz-vous ?
Le Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance organisée dès 1885 à Paris, sur quelques jours seulement, où l'on peut acheter des objets d'art, des tableaux des bijoux... pour venir en aide aux nécessiteux. Car les stands sont tenus par des dames patronnesses, comprenez bourgeoises en mal d'activités mais à l'âme très charitable, qui récoltent des fonds afin de financer leurs actions d'alphabétisation, de soins, d'entraide, de dons alimentaires, de soupes populaires, bref de lutte contre la pauvreté.
Notez bien que l'action se passe en 1897, la médecine et avancées scientifiques sont à leur balbutiement, nous sommes loin de l'accès aux soins pour tous, des salles de bain dans tous les foyers, des 5 fruits et légumes par jour prônés par le ministère de la santé.

Mais pourquoi parle t'on autant de ce bazar ?
À cause d'un terrible incendie survenu le 4 mai 1897. La lampe d'un projecteur de cinéma (grande nouveauté : innovation pour l'époque) prend feu à cause d'une erreur humaine. Plus d'une centaine de victimes, essentiellement des femmes, dont la duchesse d'Alençon - soeur de l'impératrice d'Autriche "Sissi".
Si si, je vous le dis ! ;-)

Et notre roman alors ?
Violaine de Raezal, veuve à la réputation sulfureuse chercher à redorer son image et à se rendre utile. Toutefois, beaucoup de portes de ferment devant elle, sauf une, celle de la Duchesse d'Alençon.
Constance d'Estingel, jeune bourgeoise, vient de rompre ses fiançailles.
Les destins de ces deux femmes vont être scellés lors de l'incendie du Bazar de la Charité.
Un roman qui fait parti de ceux que l'on a du mal à refermer : captivant et vif ! Un véritable plaisir !
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Quand on touche à un sujet d'Histoire vraie il est souvent difficile de rester au plus près de la vérité. C'est en se retrouvant plonger directement dans l'aventure, en ayant l'impression d'y être, qu'on peut se rendre compte du travail important effectué par l'auteur dans des recherches minutieuses. Mais ne voyez pas seulement un ouvrage d'école ici, car la part laissée au drame et aux histoires de ses femmes prend le dessus sur le cours d'histoire. C'est donc sans s'en apercevoir que l'on plonge aux cotés de ses femmes, au coeur d'une société qui ne leur laisse pourtant pas beaucoup de place ni de réelles conditions.

Lien : https://booksdelirium.wordpr..
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