AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 1507 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre est un roman, donc tout a été inventé.
Ce livre peut être vu comme un témoignage, donc son contenu reflète la vérité.
J'ai beaucoup lu sur la seconde guerre mondiale, je vous conseille d'ailleurs Les Bienveillantes de Jonathan Littell. Si vous arrivez à le lire entièrement il n'y a plus grand chose qui devrait vous surprendre sur les horreurs commises par les nazis, leurs alliés et collaborateurs.
Pourtant Gaëlle Nohant m'a encore surpris, informé et ému.
Même si le titre et la fin ressemble à un feelgood ce roman nous emmène beaucoup plus loin. Alors oui, le nombre de personnages et le passage de l'un à l'autre, parfois sans transition marquée, peut sembler brouillon. Mais ce n'est qu'un détail par rapport à l'importance du contenu et les leçons que l'on peut en tirer, y compris pour notre époque.
Commenter  J’apprécie          110
Au coeur de l'Allemagne, l'International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990 et se découvre une vocation pour le travail d'investigation. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu'elle élève seule depuis son divorce d'avec son mari allemand.
A l'automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d'objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet, même modeste, renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent.
Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l'Argentine. Au bout du chemin, comment les vivants recevront-ils ces objets hantés ?
Un roman plein d'humanité et bouleversant.
Commenter  J’apprécie          110
🌸 Mon avis :

Un livre entre le fictif et l'histoire d'une guerre qui a ravagé tellement de destins 🕊

Dans cette histoire nous suivons Irène qui travail à l'ITS ( International Tracing Service), un centre d'archive qui cherche les descendants pour restituer les objets retrouvés dans les camps mais aussi pour certains obtenir des réponses ☺

Oui, l'autrice nous informe que les histoires des personnages sont fictives mais nous ne pouvons qu'imaginer que d'une certaines façon ces histoires sont peut-être réelles. Sachant, que l'autrice retrace l'histoire de la guerre : le avant, pendant et après.

Grâce a ce livre, j'ai découvert que l'ITS, est un endroit qui existe réellement, il est situé au centre d'archive d'Arolsen. Il permet bien aux descendants d'obtenir des informations sur l'histoire de leur famille. N'hésitez pas à aller voir leur site internet qui est traduit en français et qui montre les actions que mène le centre.

Un livre qui m'a transporté, des destins tragiques, des retrouvailles, de l'amour, fes familles … toutes ses notions qui ne peuvent que créer une histoire poignante et émouvante. Je conseil fortement cette lecture


Je remercie le livre de poche et l'enseigne U de m'avoir fait découvrir cette incroyable histoire !
Commenter  J’apprécie          110
Une perle rare!
Que de justesse dans ce roman qui aborde un sujet chargé avec une grande subtilité. Gaëlle Nohant nous parle du travail de mémoire, à la fois collectif et individuel, et de l'importance de connaitre son passé et d'accepter qu'il fait partie de soi. Irène, française expatriée en Allemagne par amour, travaille à l'International Tracing Service, une administration chargée de conserver et étudier les documents en lien avec les persécutions nazies. le roman débute avec le lancement d'un projet: la restitution d'objets provenant des camps d'extermination aux descendants des personnes qui les possédaient. Mêlant passé et présent, Pologne et Allemagne, Gaëlle Nohant tisse des fragments d'histoires individuelles pour ne faire entrevoir la Grande histoire. Elle évite les raccourcis faciles et pose autant de questions que de réponse, avec un personnage principal en proie aux remises en questions. Un grand roman!
Commenter  J’apprécie          110
Je sors émue de ce 2nd livre offert par le Livre de poche, pour le Jury Magasins U dont je fais partie cette année.

Autant le titre onirique pouvait donner le change quant à l'intention de l'autrice Gaëlle Nohant, que je découvre, autant les photos et matricules sur la couverture du livre de poche ne laissent pas beaucoup de place au doute. Je savais avant de commencer qu'on allait s'enfoncer dans la période nazie, mais vue d'aujourd'hui.

J'ai toujours beaucoup de mal à me mettre dans ce genre de romans, car j'ai peur d'être toujours trop chamboulée, mais est-ce une excuse pour ne pas s'y mettre, bien sûr que non !

Là, je me suis sentie accompagnée par les lecteurs du prix, je ne lisais pas seule.
Ceci dit ce livre ayant déjà eu le grand prix RTL/Lire magazine en 2023, nul doute qu'il était connu ! Moi je découvre tout.

L'histoire :

Elle se passe en 2016.
Irène fait partie de l'ITS, l'International tracing service, et travaille aux archives de ce centre allemand qui rend aux héritiers des objets ou lettres que tous les morts et déportés de la 2nde GM ont laissé derrière eux, souvent en partant vers une "destination inconnue"... les camps de concentration.

Irène tente, et y arrive parfois, de rassembler des descendants, de faire parvenir jusqu'à eux, tout-au-moins, un message de l'au-delà, à travers des témoignages, une poupée, un médaillon.

On suivra avec elle plus particulièrement les destins de Wita, jeune femme arrachée à son enfant, mais courageuse et combative, Lazar, homme qu'Irène découvre et suit, car il a donné un petit lapin en peluche à un enfant recueilli par Wita dans les camps, Karl, polonais, mais arraché à ses parents pour faire partie du programme de germanisation, et adopté par un couple d'allemands. Et puis Eva, entrée à 17 ans, seule, dans le service, qui deviendra la cheffe tant aimée, d'Irène.

Pour moi ce sont dorénavant des personnes à part entière. Tout autant que les petits-enfants, nièces et neveux qu'elle imagine, et à qui l'autrice donne vie de façon si lumineuse.

" Au départ, ce n'était que des rumeurs persistantes. Des enfants "de bonne valeur raciale" auraient été raptés par les nazis dans les pays occupés, pour être élevés par des familles allemandes. Ça ressemblait à un compte de Croquemitaine... Et puis des milliers de photos d'enfants ont afflué des pays de l'Est et des pays Baltes, et il a fallu se rendre à l'évidence. Aujourd'hui on estime à 200000 le nombre d'enfants kidnappés."

Même si l'histoire est romancée, l'autrice a fait un gros travail de recherches. Wita, Lazar, Eva, Karl auraient pu existé, les personnages sont probablement les dignes représentants de gens qui ont vécu toute cette horreur et qui sont morts de façon si atroce, inconcevable, inimaginable, dépassant même l'entendement, pour nous, "depuis" 2024.

Mais Irène est aussi la maman anxieuse d'un jeune homme de 20 ans, étudiant, Hanno et l'ex-femme de Wilhem, plus âgé qu'elle, qui ne s'est pas beaucoup posé de questions sur la "position" au sens propre comme au figuré de son père pendant la guerre...

L'écriture m'a embarquée, je n'ai pas vu passer les 420 pages, j'étais pleinement avec Irène, je cherchais avec elle, je voyageais avec elle, je vivais avec elle.

C'est un roman chaleureux, généreux, porté par une écriture limpide, une héroïne courageuse, humaine, dévouée corps et âme à sa mission, suivie par toute une équipe motivée.

Et Irène m'a tenue la main, tout au long du roman, pour ne pas me laisser seule avec toute cette noirceur, pendant les recherches ou les visites de Treblinka, de Ravensbrück. Merci Gaëlle Nohant !

Un jour, même le coeur au bord des lèvres, j'irai sur place...
Commenter  J’apprécie          110
je lis depuis longtemps des livres sur cette partie de l'histoire et je me suis un peu lassée de toutes les histoires un peu pareilles....mais celle ci !!! est géniale !
Bon par contre je vous conseille de faire une petite fiche avec les différents "dossiers" des personnes qu'elle recherche dès le début car j'ai un peu mélangé les noms à un moment donné !! mais sinon c'est vraiment bien fait, documenté, triste bien sur mais surtout pleins d'émotions !!!! j'ai vraiment adoré !!
Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais je vais me tenter sur ses autres romans....
Commenter  J’apprécie          113
Berlin
- 1990, juste après la chute du mur. Une jeune française, Irène, commence à travailler pour le centre de documentation sur les persécutions nazies : l'International tracing service. Mariée à un Allemand, elle doit faire face à une véritable chape de plomb déposée par la majorité de la population sur l'histoire des camps de concentration et d'extermination. (A ce sujet, je conseille également la lecture de la maison allemande d'Annette Hess )
- 2016. Locaux de l'International Tracing service. Des milliers d'objets (bijoux, jouets, bouts de tissu, lettres…) récupérés dans les décombres des ghettos juifs, dans les camps ou confiés par des particuliers sont en attente d'être restitués aux familles. Irène commence à enquêter pour retrouver les descendants des déportés concernés. Son rôle et celui de ses collègues : relier les chaines familiales brisées par la déportation grâce à la restitution de ces objets.
Infiltration d'anciens SS au sein même de cette institution pour détruire les preuves de leurs exactions, liens et collaboration avec des centres de recherches en Israël, en Pologne… Les événements se succèdent, et parfois les informations se croisent. Irène n'est pas au bout de ses surprises ; nous non plus ! Son histoire personnelle suit les méandres mouvementés des protagonistes qu'elle rencontre. Nous nous laissons emportés par ce récit haletant et passionnant. le livre sonne juste et l'histoire est menée de main de maitre, tel un polar.
Ce roman nous entraîne dans un univers à la fois terrifiant et éblouissant. Il est d'une grande humanité. Pour moi, c'est un réel coup de coeur et je conseille vivement cette lecture !
Arte travaille depuis de longues années à la résilience… Pour le peuple allemand et le devenir de l'Europe, c'est essentiel.
Commenter  J’apprécie          110
J'enchaîne les coups de coeur littéraires !

Au coeur de l'Allemagne existe l'International Tracing Service qui rassemble des documents, des objets, des témoignages retraçant la persécution nazie. La narratrice, Irène, y trouve un emploi en 1990 et ne quittera jamais ce poste auquel elle vouera toute sa carrière. Elle est chargée avec plusieurs de ses collègues d'une mission inédite : restituer de nombreux objets récupérés à la fermeture des camps de concentration.
Chose ardue car beaucoup de temps est passé et il va falloir retracer chaque destin du propriétaire déporté, pour pouvoir remettre l'objet en question à un héritier ou un descendant.
Au delà du travail d'investigation qui plait à Irène, c'est aussi remonter le temps et connaître la vérité sur des faits historiques monstrueux voir abjectes. Un médaillon, un mouchoir brodé, un pierrot de tissu, qui cachent parfois des secrets honteux, difficiles, et pourtant une seule mission, transmettre, faire du lien, et se souvenir.
Se souvenir de tous ses innocents qui ont été déportés et exterminés. de ses coeurs courages qui ont résisté et lutté pour la liberté.

Gaëlle Nohant évoque des faits historiques avec des histoires fictives d'un réalisme bouleversant. J'ai été happée par l'histoire de chacun des objets et de leurs prioritaires. Un véritable combat pour ce centre qui doit parfois traverser l'océan pour remonter la piste d'un descendant. Il n'est pas toujours facile d'aborder cette partie de la guerre souvent taboue et c'est parfois la désillusion à la fin de l'enquête.
Mais je tiens à saluer l'écriture fluide et ce devoir de mémoire que l'auteure transmet dans son livre. Ce roman est une ode à la vie. Et un immense coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          110
Les archives sanglotent. Leurs mots viennent se déposer au creux des descendances à la recherche du trou à combler.
Les objets disent l'âme brûlée et leurs restitutions comme gage mémoire.
Se souvenir des effacés. Les objets racontent. Et les disparus au jour libre de ciel
"L'araignée nazi" tente l'oubli décennie, la réanimer pour ne pas et restitué "les restes méprisés" pour humanité lésée.

Légende d'un dormeur éveillé m'avait bercé en poésie. Celui-ci touche un sujet qui me hante depuis l'enfance. J'y reviens toujours mes lectures pleines de disparus. Je déniche de nouveaux éclaircissements à chaque langue offerte.
et "quelquefois, en cherchant les morts, on trouve des vivants."
Un livre touffu de couches d'humains vie et mort mêlé, passionnant et instructif comme toujours avec l'autrice qui entreprend de rechercher l'histoire pour transcrire en fictions justes et éclairantes.
Commenter  J’apprécie          110
Bien sûr, on m'avait prévenue, « le dernier Gaëlle Nohant, c'est du lourd ! ». Bien sûr, je sais nos émotions si souvent jumelles, si souvent en écho, mais je sais également la douloureuse possibilité d'un rendez-vous manqué, même après une attente fiévreuse et fervente. Bien sûr, je devine entre silences prolongés et conversations clairsemées le travail pharaonique, les recherches « archiviques », le découragement Titanic devant l'ampleur de cette tâche, même volontaire, même choisie, comme un Everest après l'Everest, un chemin à poursuivre, un relai à transmettre, un défi à relever. Il y avait eu Robert et sa Légende d'un dormeur éveillé, inoubliable Desnos resurgi de ses cendres sous l'impulsion inspirée du talent de Gaëlle Nohant, voici que se lèvent à sa suite Eva, Wita et Lazar, voici que s'éclairent les vies d'Elvire, de Lucia, de Karol, les voix de Julka, de Rudi, de Sarah, voici que se glisse, entre nuit et brouillard, la petite lueur obstinée d'une Irène, d'un Henning, ou d'une Janina, parce que l'histoire ne s'arrête pas là, parce que la vie s'obstine après la mort, parce que les liens défaits ne demandent qu'à se renouer. Pour l'International Tracing Service, infatigable « Bureau d'éclaircissement des destins », s'il est une certitude c'est que tous les objets inanimés dont il est le dépositaire ont une âme, celle des hommes, des femmes, des enfants auxquels ils ont appartenu et ont été arrachés en même temps que leur vie. Sa mission, autant que faire se peut, est de suivre leur maigre piste et de rendre, en même temps qu'un médaillon, un pierrot de chiffon ou quelques mots griffonnés, la dignité d'une vie et d'une histoire à ceux qui les avaient perdues, de renouer les fils des souvenirs où l'Histoire les avait tranchés net.
Usant d'une langue limpide et sensible où toute la beauté consiste à ne mettre en avant que ces parcelles de mémoire raccommodées avec patience, Gaëlle Nohant, à l'image de sa très attachante Irène, parvient à jeter un pont fragile entre une époque pas si lointaine dont on croyait tout savoir et une réalité bien actuelle dont on préfère ignorer certaines évidences inconfortables. Baptisant chacun de ses chapitres d'un prénom, elle façonne tous ses personnages en jalon de l'Histoire en marche, en chaînon de cette longue chaîne humaine qui la fait ce qu'elle est, dans toute sa grandeur et toute son horreur. Pas à pas, au rythme des recherches d'Irène, elle nous invite à avancer les yeux grands ouverts, à contempler le beau comme l'ignoble, livrés l'un et l'autre dans ce qu'ils ont de plus cru, en toute sobriété et sans sensiblerie. Et lorsque jaillissent nos larmes, sous la violence d'un coup de crosse ou la douceur d'une berceuse, on ne peut s'empêcher de penser que, cette fois encore, Gaëlle Nohant a relevé le défi et planté dans nos âmes de lecteurs le petit drapeau de celle qui a vaincu l'oubli.

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (3817) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3227 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}