Virgil Solal et sa femme Laura ont perdu leur petite fille dès sa naissance en raison, semble-t-il, d'une maladie des poumons due à la pollution. Il va chercher à venger sa fille et, par tous les moyens, y compris les plus violents, à contraindre les pollueurs à adopter vraiment la transition écologique. ● Après nous avoir séduits par une trilogie de polars nerveux, musclés, magnifiques, à l'intrigue ciselée comme un diamant (
Code 93 (2013),
Territoires (2014),
Surtensions (2016)),
Olivier Norek s'est perdu dans des univers qui n'étaient pas les siens (
Entre deux mondes (2017),
Surface (2019)). Il revient aujourd'hui avec un thriller consacré à l'écoterrorisme qui lui permet de réciter l'évangile vert sans oublier le moindre verset et de se faire le porte-parole de la pasionaria adolescente
Greta Thunberg. ● Son récit est alimenté par des articles de journaux et autres documents, certains fort douteux, qu'il liste à la fin, allant tous dans le même sens, sans aller voir une seule fois du côté de leurs détracteurs : non seulement sans écouter leurs arguments mais en refusant même ne serait-ce que de les entendre. ● D'où un roman outrancièrement manichéen, dénué de toute subtilité, de toute complexité, qui légitime et même glorifie sans vergogne l'écoterrorisme et reprend sans ambages tout le credo rouge-vert à la mode dans un récit apocalyptique à l'intrigue molle dont la fin se complaît dans une utopie niaise caricaturant la conclusion de Candide (« Il faut cultiver notre jardin »). ● Ajoutons en passant que le dialogue entre le président et sa « plume » (pages 105-110) est non seulement invraisemblable mais grotesque. ● Combien d'arbres sera-t-il nécessaire d'abattre, combien de litres d'eau sera-t-il nécessaire d'utiliser, combien d'énergie sera-t-il nécessaire de dépenser pour permettre à Norek de s'enrichir avec son ouvrage de propagande ? ● Une déception aussi forte que mes attentes étaient grandes, espérant qu'
Olivier Norek allait renouer avec le brio de ses débuts.
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