AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le cycle de Gor, Tome 1 : Le Tarnier de Gor (13)

Je m'appelle Tarl Cabot. Mon nom de famille passe pour venir du patronyme italien Caboto, raccourci au xve siècle. Cependant, que je sache, je n'ai aucun lien avec l'explorateur vénitien qui porta la bannière de Henry VII dans le Nouveau Monde. Cette parenté semble improbable pour bon nombre de raisons, parmi lesquelles le fait que les gens de ma famille étaient de simples commerçants de Bristol, au teint clair et couronnés d'un flamboiement de cheveux du roux le plus agressif. Néanmoins, ces coïncidences -même si elles ne sont que géographiques - ont laissé leur marque dans les traditions familiales : notre petite revanche sur les registres et l'arithmétique d'une existence mesurée en pièces de draps vendues. J'aime à penser qu'il y avait peut-être un Cabot à Bristol, un des nôtres, pour regarder notre homonyme italien lever l'ancre à l'aube du 2 mai 1497.
Commenter  J’apprécie          50
Je vous avertis à présent que ce que j'écris de ma propre expérience est vrai, je le sais, et que ce que j'ai admis de source autorisée, je le crois vrai, mais je ne serai pas offensé si vous ne le croyez pas car moi aussi, à votre place, je refuserais d'y ajouter foi. En fait, vu le peu de preuves que je suis à même d'offrir dans ce récit, vous êtes obligés, en toute honnêteté, de rejeter mon témoignage ou, du moins, de réserver votre jugement. Il y a si peu de probabilités que cette histoire soit crue que les Prêtres-Rois de Sardar, Gardiens du Lieu Sacré, ont apparemment permis qu'elle soit racontée. J'en suis heureux, car il me faut la raconter.
Commenter  J’apprécie          20
Avant l’épée, reprit-il, il n’y avait ni droit ni justice, seulement des faits, un monde de ce qui est et de ce qui n’est pas, plutôt qu’un monde de ce qui devrait être et de ce qui ne devrait pas être. Il n’y a pas de justice avant que l’épée la crée, l’établisse, la garantisse, lui donne substance et signification. (Il souleva l’arme, maniant la lourde lame de métal comme si c’était un fétu de paille.) D’abord l’épée, conclut-il, puis le gouvernement, puis la loi, puis la justice !
Commenter  J’apprécie          20
Le conditionnement religieux des Goréens, quelque basé qu’il soit sur la superstition, est aussi paralysant qu’un faisceau de chaînes – plus que des chaînes, même, parce que les Goréens ne se rendent pas compte qu’il existe. Ils redoutaient la parole, la malédiction, de ce vieillard désarmé plus qu’ils n’auraient craint la masse des épées d’un millier d’ennemis.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne la comprenais pas. Que croyait-elle que j’attendais ? Alors, à ma grande stupéfaction, la fille de l’Ubar Marlenus, fille de l’Ubar d’Ar, s’agenouilla devant moi, simple Guerrier de Ko-ro-ba, et baissa la tête en levant et tendant les bras, les poignets croisés. C’était la même formalité qu’avait accomplie devant moi Sana dans la chambre de mon père, là-bas à Ko-ro-ba, la soumission de la femme captive. Sans lever les yeux de terre, la fille de l’Ubar proféra d’une voix claire, nette :
- Je fais ma soumission.
Par la suite, j’ai regretté de n’avoir pas eu des liens de fibres pour attacher ses poignets si innoncemment offerts. Pendant un instant, je restai sans voix, mais alors, me remémorant que la rude coutume goréenne exigeait soit que j’accepte la soumission, soit que je tue la captive, je pris ses poignets dans mes mains et dis :
- J’accepte ta soumission.
Commenter  J’apprécie          12
J’appris fortuitement par un Scribe – pas Torm – que les esclaves n’étaient pas autorisés à enseigner quelque chose à un homme libre, car cela le mettrait en position de débiteur à leur égard et les esclaves n’ont droit à rien.
Commenter  J’apprécie          10
Une des premières leçons qu’on m’avait enseignées sur Gor, c’est qu’il est déplacé de s’inquiéter d’un esclave.
Commenter  J’apprécie          10
Mon instruction porta également sur les Doubles Connaissances – c’est-à-dire qu’on m’enseigna ce que les gens croient en général, puis on m’apprit ce que les Intellectuels sont censés savoir. Parfois, il y avait une surprenante contradiction entre les deux. Par exemple, la population dans son ensemble – les castes en dessous des Hautes Castes – était encouragée à croire que son monde était un large disque plat. Peut-être était-ce pour la décourager de l’explorer, ou pour développer chez elle l’habitude de se fier à des préjugés raisonnables; en quelques sorte, un moyen de contrôle social
Commenter  J’apprécie          10
Il y a deux systèmes de tribunaux sur Gor : ceux de la Cité, sous la juridiction de l’Administrateur ou de l’Ubar, et ceux des Initiés, sous la juridiction du Haut Initié de cette cité ; la division correspond en gros à celle entre le civil et ce que, faute d’un meilleur mot, l’on pourrait appeler les tribunaux ecclésiastiques. Les zones de juridiction de ces deux types de tribunaux ne sont pas bien définies. Les Initiés revendiquent la juridiction finale dans tous les domaines, en vertu de leurs rapports présumés avec les Prêtres-Rois, mais cette prétention est contestée par les juristes civils.
Commenter  J’apprécie          00
Les Prêtres-Rois, déclara mon père, résident au Lieu Sacré dans les Monts Sardar, une immensité sauvage où nul homme ne pénètre. Le Lieu Sacré, dans l’esprit de la plupart des gens d’ici, est tabou, périlleux. Il est certain que personne n’est jamais revenu de ces montagnes. (Le regard de mon père semblait lointain, comme s’il était fixé sur des spectacles qu’il aurait préféré oublier.) Des idéalistes et des rebelles ont été fracassés sur les escarpements glacés de ces montagnes. Si l’on veut pénétrer dans les montagnes, on doit aller à pied. Nos animaux ne veulent pas s’en approcher. Des groupes de proscrits et de fugitifs qui y ont cherché refuge ont été retrouvés en bas, dans les plaines, comme des lambeaux de chair lancés d'une incroyable distance aux becs et aux dents des nécrophages errants.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (157) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4902 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}