Celle que je suis

Valentine Ravier qui travaille à temps partiel dans une librairie, est la maman de Nathan, 6 ans. Elle est victime de violences conjugales de la part de son mari, Daniel et vit dans la peur continuelle. Malgré l'isolement que Daniel lui impose, Valentine va faire connaissance avec leurs nouveaux voisins, un couple de personnes âgées, Guy et Suzette. Peu à peu, elle se confie à Suzette qui l'aide à comprendre qu'elle ne devrait pas subir cela. Valentine se sent prisonnière : peut-elle changer de vie ? Elle est persuadée que Daniel la retrouvera quoi qu'elle fasse et où qu'elle aille. Un jour, c'est la scène de trop pour Valentine, elle prend la décision de fuir mais Daniel la rattrape...

J'ai eu envie de lire ce livre grâce aux nombreuses critiques positives lues à son sujet et je l'ai emprunté à la médiathèque de ma commune. Malheureusement, je n'ai pas été touchée véritablement car je ne me suis pas sentie touchée par le sujet et j'ai senti que je gardais des distances lors de ma lecture. C'est assez étrange comme sensation...
Malgré tout, je reconnais que ce roman a des qualités, il y a un certain suspense, les personnages sont attachants sauf bien sûr le mari qui suscite la répulsion et la colère, l'histoire est facile à lire, même si certaines scènes de violence sont éprouvantes. La fin du livre se lit encore plus rapidement, on a envie de savoir si Valentine va s'en sortir et comment.
Je pensais à la lecture de la quatrième de couverture qu'il y aurait plus de références à la littérature puisque le personnage principal est libraire et que le résumé cite cette passion mais il en est finalement très peu question.
J'ai trouvé que la postface de l'auteur était une belle marque de reconnaissance pour les femmes victimes de violences conjugales, on sent que ce sujet a profondément touché Claire Norton.

Ouf.
J'arrête là.
Je suis presqu'à la fin, mais je ne peux continuer.
Trop de violences, de blessures, et puis la scène du viol est insoutenable.
Enfin pour moi.
Ce petit garçon tapi sous le lit de ses parents qui vit ce viol, c'est épouvantable.
Il n'y a pas assez d'horreurs, il faut en plus lire des scènes de violence extrême.
De toute façon, je n'ai pas apprécié la lecture globalement.
J'ai trouvé les persos très caricaturaux, le très méchant mari, la pauvre victime qui n'arrive pas a protéger son fils, la voisine bienveillante, l'amoureux d'avant qui vient à la rescousse. Beaucoup de lieux communs. Un manque de finesse.
Attention je ne me permets pas de juger ces femmes aux prises avec ces épouvantables
pervers narcissiques, l'emprise terrible qu'elles vivent, la sidération, la torture et parfois la mort. J'ai lu beaucoup sur ce fléau qui rend une femme dépendante de ces hommes malades mentaux.
Bah oui, appelons un chat un chat, ce sont des malades ces sales types.
Mais c'était des essais, des livres de psychologie, voire de psychiatrie.
Je n'avais jamais lu un roman traitant du sujet.
Et bien voilà, c'est fait, et ce fut une lecture bien pénible.
Je regrette cette lecture si douloureuse.
J'ai mes raisons.

PS : Désolée Magali, je ne te suis pas pour ce livre-là :-)

Valentine Ravier habite à Verdun. Elle est mariée avec Daniel, travaille dans un rayon librairie en grande surface et est l'heureuse maman d'un petit Nathan, âgé de six ans. Enfin, « heureuse », c'est vite dit ! Valentine Ravier est une femme battue …

Un 25 mars pourtant, sa vie va notablement changer, avec l'arrivée dans son immeuble de nouveaux voisins retraités : Suzette et Guy Romard. À présent, Valentine a trois secrets que son mari ne doit – en aucun cas – découvrir, sous peine de terribles représailles : la pose de son stérilet, sa récente amitié avec la gentille dame de soixante-cinq ans et la tenue de son journal intime.

Peu à peu, les deux femmes vont se rapprocher et se confier l'une à l'autre. Un peu de bonheur pour Nathan, que ces « grands-parents par procuration » et un nouveau plaisir pour Valentine, qui peut échanger sur ses lectures de prédilection (Balzac) … Suzette est en lutte constante contre une addiction : celle de l'alcool qui a brisé une grande partie de sa vie (addiction dont elle semble être victorieuse depuis un moment déjà …) Valentine n'est pas encore capable d'échapper aux griffes de son pervers-narcissique de mari … À vous de découvrir la suite …

Un roman très actuel, soulevant nombre de sujets douloureux, avec beaucoup de sensibilité et une profonde empathie. Notamment celui des violences faites aux femmes.

Comment les personnes toxiques et/ou violentes prennent le dessus ? Comme il est difficile voire impossible de s'en sortir y compris lorsqu'on se rend compte de cette situation anormale.... Quand les gens préfèrent ne rien voir ou prendre la situation à la légère...

Je ne saurais dire si j'ai aimé ce roman tant il me rappelle de mauvais souvenirs. le pire ? L'influence que ces personnes conservent quand l'entourage continue à fermer les yeux : ces gens-là gagnent presque toujours.

Quand la honte, la culpabilité et le sentiment de nullité perdurent

Sujet sur la violence commise par les maris sur leur épouse. Un sujet donc très intéressant. J'avoue avoir eu envie d'entrer dans le roman pour mettre un coup de pied dans les bourses de l'homme. Juste histoire de lui faire très mal pour qu'il sache enfin ce que sa femme peut ressentir. Une histoire terrible qui heureusement se finit bien pour cette jeune femme.
Malheureusement, beaucoup trop de féminicide au jour d'aujourd'hui.
Je me demande toujours, d'où vient cette violence. Une enfance difficile ? Une gestion de la colère mal gérée ?. Non il ne s'agit pas que de ça. Cette emprise sur leur épouse, les humilier pour leur faire croire qu'elles ne font rien comme il faut, c'est sans doute un moyen de garder le contrôle et le pouvoir sur quelqu'un. La vérité, c'est qu'à l'extérieur ces hommes sont aimables et sympathiques.

N'oublions pas qu'il existe aussi des hommes battus qui n'osent pas en parler de peur qu'on se moque d'eux. Et pourtant ça existe. Des femmes peuvent se montrer cruelles et très violentes. J'en ai un exemple dans ma famille avec ma mère qui ne cessaient d'humilier mon père.

C'était une violence verbale uniquement, mais à chaque fois, j'avais mal pour lui alors que mon père était un homme brillant, extrêmement intelligent (140 de qi) mais incapable de se défendre face à ma mère. Une fois ma mère a failli le battre. L'image de mon père complètement apeuré, tenant ses bras et ses mains devant son visage m'a marquée pour la vie. J'ai crié ce jour là pour l'empêcher de le toucher. J'ai pensé à ce moment que ce n'était pas la première fois. Mais je n'en ai jamais été témoin. Sinon du haut de mes treize ans, j'aurai été capable de m'interposer, de l'empêcher de faire ce geste.

Sans plus sur le style .. J'ai lu 2 Claire Norton et je crois que cette littérature n'est vraiment pas pour moi : Rythme beaucoup trop lent, peu d'action, toujours les mêmes situations répétitives, on tourne en rond ..
Alors oui, le sujet est grave et important, et la lecture de ce roman permet de le souligner de nouveau et d'en reprendre connaissance ..
Mais tous les ingrédients d'un scénario cousu d'avance : Peu de surprises, de rebondissements et pourtant très long .. Dommage .. Mais au moins le sujet a été évoqué et mis en avant, et c'est pour cela que j'attribue les 2 étoiles ..
Sinon .. Bof !

Bien que le thème abordé (les violences conjugales) soit grave et sensible, ce roman se lit aisément. En tant que lecteurs, on est pris dans la spirale et, le coeur serré, à chacune des pages tournées, l'on craint pour Valentine et son fils Nathan. Ce petit garçon attendrissant, qui subit une violence “passive”, qui a appris à troquer son enfance insouciante et bruyante contre le silence et la solitude. Pour ne pas attirer l'attention de ce père tyrannique, prêt à bondir à la moindre contrariété. Et cette femme, cette mère, cette épouse, qui marche en permanence sur des oeufs, perdant au fil des années son estime de soi, sa confiance, sa joie de vivre…

La tension, insidieuse, monte crescendo et l'on retient son souffle face à l'inévitable qui, tôt ou tard, va survenir…

C'est un récit dur car ce n'est jamais agréable de lire la violence et d'y être confronté, surtout cette violence domestique, cruellement d'actualité, qui sévit au sein des foyers, à l'abri des regards indiscrets. Où tout à chacun se dit, afin de se donner bonne conscience, que ce qui se passe chez les autres, ne nous regarde pas… (Et nous, à leur place, que ferions-nous ?) L'autrice a bien retranscrit ce climat de non-dits, de suspicion mais cette “maîtrise” dont fait preuve Valentine afin de masquer les bleus et de se soustraire aux regards trop insistants. Cette habitude qu'elle a prise d'être discrète, de s'effacer jusqu'à disparaître et s'éteindre, petit à petit. Vivre pour survivre, jour après jour et recommencer. Tenir. Ne rien lâcher. Pour l'amour de son fils.

Quelques passages peuvent heurter les âmes sensibles, surtout que l'on se trouve ici dans une semi-vérité (c'est un roman mais cette violence existe bel et bien, malheureusement), pour autant, elles sont nécessaires à l'histoire. Un récit trop édulcoré ne serait pas aussi efficace. le but de l'autrice, au travers de son roman, est de faire réagir. Des “Valentine” il y en a partout autour de nous, des millions ou plus et parfois plus proche qu'il n'y paraît…

Petit bémol, j'ai trouvé parfois que les événements se déroulaient trop rapidement, et auraient mérité d'être plus creusés, développés, que le récit prenne le temps de s'y attarder. Certaines situations m'ont quant à elles parues un peu trop évidentes (comme les retrouvailles avec l'ancien ami/amoureux et ce twist de fin idyllique). Enfin, en ce qui concerne les divers personnages, j'aurais apprécié d'en lire davantage sur eux, de comprendre leur mécanisme, que le volet psychologique soit également approfondi…

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge ABC 2022-2023

Le sujet était poignant, sûrement trop pour qu'une personne sensible telle que moi réussisse à vouloir entrer complétement dans le quotidien houleux de ce couple de province. Il est vrai qu'il est important d'aborder les violences conjugales afin d'éveiller les consciences, mais lire cette histoire avec le coeur serré à chaque chapitre n'est pas forcément évident.

Valentine travaille à temps partiel en tant que libraire dans une grande surface culturelle. La lecture lui ouvre les portes d'un monde en dehors de son quotidien infernal qu'elle tente si bien de cacher derrière les portes de leur appartement. Valentine redoute chaque matin les crises de colère et surtout la jalousie de Daniel, son mari.

Sa bouée de sauvetage, son rayon de soleil, c'est Nathan, son petit garçon de 6 ans. Jusqu'au jour où Suzette, sa nouvelle voisine de palier, devient sa confidente et provoquera le déclic qui la sauvera peut-être de l'emprise de son bourreau..

Un roman sur l'horreur de la violence conjugale. Àmon avis, la violence psychologique n'y est pas suffisament explorée, l'autrice insiste spécialement sur la violence physique. Assez prennant, mais je n'ai pas beaucoup aimé le style, les personnages sont un peu trop "typés". C'est dommage. J'attendais plus de ce thème.

Comment ne pas être révolté à la lecture de ce calvaire réellement vécu par des femmes et des hommes. Aucun jugement ne doit leur être porté, c'est de l'aide qu'ils ont besoin pour s'en sortir et pas de regards détournés pour apaiser sa conscience. Ce fléau doit être éradiqué.