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sur 866 notes
En premier lieu je veux mettre en exergue un extrait d'entretien avec l'auteure qui expliquera certaines situations que d'aucuns pourraient qualifier d'irréaliste ou invraisemblable :
« Quant aux situations, elles me permettent généralement de mettre en scène une thématique que je souhaite aborder et qui généralement est un petit peu difficile Par exemple ici le sujet ce n'est pas tant de se dire que la Rencontre et l'aventure vécue entre un vieil homme et une adolescente sont improbables mais de se demander en quoi cette improbabilité va permettre de faire émerger des sujets difficiles et je dirais même des réalités parfois dures et tristes et donc d'aborder des réalités qui sont peut-être difficiles, mais tout en douceur »
Il s'agit, donc, d'un conte qui se situe dans notre actualité et qui aborde plusieurs thèmes très importants du sens de la vie, de nos choix, des rencontres « coup de coeur », du deuil, de la maladie et de la fin de vie. Tous ces thèmes sont abordés dans ce trésor de lecture. J'avais déjà lu et beaucoup apprécié l'écriture de Claire Norton dans « Celle que je suis ». Ce livre m'avait bouleversé. Et le sens de nos pas est encore plus poignant ; s'il est possible de l'être.
Auguste, veuf, vit dans une belle maison entouré par son fils et sa famille. Mais il se sent seul et se réfugie sur un banc dans le parc en dessous de ses fenêtres. Philomène, adolescente vient de perdre sa mère dans un accident de la route et le vit très mal. Tous deux vont se rencontrer sur ce banc où une plaque en cuivre porte le nom de Jeanne épouse du vieil homme. Auguste vient d'entendre que sa belle-fille envisage de le placer dans un EPHAD, et d'apprendre qu'un cancer le condamne à une fin de vie douloureuse. Philomène ne comprend pas ce qui a entraîné le décès de sa mère, et craint un suicide. Ces deux personnes que tout sépare vont entreprendre un voyage ensemble. Chacun va apprendre de l'autre et une complicité va s'installer. Au fil des rencontres la maturité et l'expérience d'Auguste vont aider Philomène qu'il qualifiera de « phénomène » à comprendre cet accident et à pouvoir l'accepter. Ce phénomène soutiendra Auguste qui trouvera la force pour appréhender une fin de vie qu'il souhaite. Dans la vrai vie il est peu probable que toutes ces rencontres aient lieu simultanément, mais comme je le mettais en exergue Claire Norton avait besoin de ses personnages pour construire une histoire qui rapproche deux générations et redonne de l'espoir dans notre société si souvent égoïste. Les personnages sont très bien construits et analysés. Auguste est très attachant, je verrais bien Anthony Hopkins dans le rôle si cela devait être scénarisé. Un sage qui va traverser l'histoire en trouvant toujours des compromis aux situations délicates. Pourtant il n'est pas aidé par son fils et sa belle-fille qui ne pense qu'à le mettre en maison de retraite. Au travers des décisions qu'il prendra, l'auteure abordera un sujet majeur de notre époque : le droit à mourir dans la dignité.
Sa relation avec Philomène sera celle d'un grand-père envers sa petite fille et ira vers un respect total intergénérationnel. Dans ce type de roman l'émotion est évidemment omniprésente mais sans en faire trop. Sur leur route ils croiseront d'autres personnes chargées d'histoire et à chaque fois le sage Auguste prendra les bonnes décisions.
Un livre où les pages se tournent vite pour savoir jusqu'où tout cela va nous mener. On sait par avance que la fin est inéluctable mais il se passe tant de choses le long de cette route que l'on reste scotché à la belle écriture fluide de Claire Norton. Je ne classerais pas ce livre comme un feel good mais un livre qui fait du bien. On aimerait pouvoir rencontrer ces personnages dans la vie. Donc beaucoup d'émotions et d'amour. Un coup de coeur pour moi. A quand le nouveau ?
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Claire Norton nous raconte dans « le sens de nos pas » la rencontre peu ordinaire entre un sénior et une adolescente que 70 ans séparent. Cette rencontre va changer leur vie à tous les deux, mais également celle des personnes qu'ils vont croiser au cours de leur périple.

D'abord il y a Auguste, 85 ans au compteur, veuf inconsolable, en phase terminale d'un cancer. Simon, son fils unique de qui il était très proche enfant, s'est éloigné irrémédiablement et ne se préoccupe que peu de son père. Il vient de réintégrer la maison familiale de Saint-Germain avec son adolescent mutique et son épouse à qui il délègue tout, même le fait de vouloir placer « le vieux » en Ehpad. Parmi sa famille, Auguste se sent pourtant encore plus seul qu'avant, démuni de sa maison, de son jardin, de sa liberté et de sa tranquillité.

Et puis il y a Philomène, surnommée « Mon Phénomène » par Auguste, adolescente de 15 ans, perdue, orpheline de mère à la suite d'un accident de voiture mortelle. Sa douleur est immense au point de vouloir absolument comprendre comment sa mère est morte, ce qu'il s'est réellement passé : accident ou suicide, voir le lieu du drame pour essayer d'accepter l'inéluctable. Elle n'arrive pas à communiquer avec son père que ce drame a aussi rendu solitaire.

De prime abord, rien ne devait mettre en présence ces deux êtres, si ce n'est un lieu d'habitation proche et un banc dans un parc voisin. L'aventure peut commencer. Voilà le pitch de départ de Claire Norton, le rapprochement de la jeunesse et de la vieillesse, pour le plus grand bien des deux. Ils vont se découvrir, apprendre l'un de l'autre, et un lien très fort, indéfectible, va les unir à jamais, au-delà de la mort.

Claire Norton a l'art de croquer ses personnages avec minutie et humour, et de nous faire entrer dans leur tête. C'est aussi vrai pour les personnages principaux que pour les secondaires comme Benoit, le père de Philomène, ou encore Aurore, la dernière personne à avoir parler à sa mère sur le lieu de l'accident.

Dans ce nouveau roman où on retrouve avec bonheur la verve et l'écriture fluide et coulante de l'autrice, Claire Norton aborde encore une fois des sujets d'actualité brûlants comme la fin de vie assistée, l'euthanasie, la mort prématurée d'un parent. Ca parle d'amour filial, d'amour avec un grand A, d'adultère, de la famille, d'amitié, de rapport parent/enfant, de la transmission, de la reconnaissance, de la place des jeunes et des vieux dans notre société, de l'effet du confinement. Toujours avec émotion, parfois sur le fil du rasoir, avec douceur ou violence dans certains propos attribués, Claire Norton nous amène à réfléchir, comme toujours dans ses romans qui ne sont jamais neutres, dont le fond se mélange avec la forme. Il y a de belles pages sur le courage, sur les premières fois, sur les regrets, et une superbe lettre d'adieu d'Auguste à son fils Simon, pleine de vérités, l'émotion est à fleur de peau, il est difficile de retenir ses larmes, on est touché !

Bravo pour ce dernier roman qui rejoint les précédents dans mon coeur, et merci Claire Norton de nous provoquer autant d'émois à chaque fois.
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Un livre que j'ai beaucoup aimé, comme tous les autres de Claire Norton, qui n'a pas son pareil pour mettre en lumière la psychologie humaine, les sentiments, les émotions....Comme à chaque fois, c'est lourd de sens, et ça fait s'interroger sur le sens de la vie, des actes quotidiens, aussi infimes soient-ils....L'effet papillon en somme ! Bref, c'est profondément attachant ! A ne pas manquer !
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Je n'avais encore jamais lu Claire Norton et j'ai été ravie de me voir proposer par Babelio cette lecture en avant-première de son dernier roman qui paraîtra le 7 avril 2022.

J'ai beaucoup aimé cette histoire de rencontre improbable entre Auguste, 85 ans et Philomène, 15 ans.
Il est à la fin de sa vie, une vie qu'il a aimée passionnément lorsqu'il la partageait avec Jeanne, son âme soeur. Depuis sa mort il continue d'en  chérir tous les souvenirs heureux mais son fils unique qui avait fui lors de la maladie de sa mère est revenu s'installer chez lui avec femme et enfant.  Entre cette belle-fille égoïste et sans coeur qui lui rend la vie bien difficile, son fils indifférent et la nouvelle qu'il vient d'apprendre, il va prendre une décision importante pour le reste de ses jours.
Elle a perdu le goût de vivre à la mort brutale de sa mère deux mois auparavant. Des bribes de conversation saisies au vol jettent un doute impossible dans son esprit et l'amène à vouloir trouver des réponses par elle-même. Son père accablé par son propre chagrin est incapable de réaliser à quel point sa fille est en train de sombrer. Elle a rencontré Auguste sur son banc au parc et compris qu'il s'apprêtait à partir. Germe alors l'idée folle de le suivre et de lui demander de l'aider.

J'ai terriblement aimé ces deux personnages principaux, attachants chacun pour des raisons différentes.
Auguste, comment ne pas aimer cet homme ? Accablé par une solitude d'autant plus inimaginable qu'en apparence il n'est pas isolé, avec des réserves d'amour qu'il ne demande qu'à partager, il va en maugréant pour la forme, trouver en la personne de Philomène  dont il a perçu l'immense détresse,  quelqu'un à aider, à consoler, à qui transmettre des valeurs et l'art précieux de l'origami dans lequel il excelle.
Philomène,  comment ne pas aimer cette ado? Fine, futée, sensible, intelligente, elle a vite perçu la souffrance du vieil homme et en le traitant normalement sans l'infantiliser comme on a trop tendance à faire avec une personne âgée , elle lui redonne une dignité qu'on lui refuse dans sa propre famille.
Tous deux vont vivre des choses fortes qui les marqueront profondément et les aideront, lui, à aller apaisé vers la fin de sa vie et elle, à retrouver l'appétit de vie qui l'avait quittée.
Il y a d'autres personnages  et des micro histoires à l'intérieur  de cette histoire. Dont certaines, à mon sens et cela n'engage que moi, n'étaient pas forcément nécessaires.  C'est presque trop... C'est le seul bémol que je mettrais à ce roman qui par ailleurs m'a complètement embarquée grâce à une plume fluide, un sens de la formule, une psychologie des personnages très juste. J'ai vraiment adoré la jolie relation entre le vieil homme et l'ado. La fin est tout simplement magnifique et émouvante. Oui assurément je relirai cette autrice !
Merci Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette masse critique privilégiée !
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Un roman qui aborde de nombreuses thématiques très actuelles : les liens entre générations, la mort, l'euthanasie, l maladie, les maisons de retraite, etc, etc.

Claire Norton va nous raconter ici l'histoire d'une adolescente qui vient de perdre sa mère dans un accident de voiture et celle d'un vieux Monsieur en fin de vie. Leurs destins vont se croiser.

Alors je me permets le " deux étoiles " car ça ne changera rien à la note du roman car beaucoup ont aimé. J'ai dû mal à l'expliquer mais je me suis ennuyé profondément. Je ne sais pas quoi reprocher ? Un air de déjà vu ? Tout est trop évident et prévisible ? Trop de thèmes abordés et on reste en surface de tout avec une romancière qui ne semble pas vouloir vraiment prendre partie sur aucun sujet ?

Ça ne l'a pas fait avec moi et je le regrette ...
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Ce roman m'a été conseillé par ma bibliothécaire préférée, je l'ai lu jusqu'au bout surtout pour lui faire plaisir et faire honneur à son conseil. Ce n'est pas le genre de livre que j'aime, j'ai trouvé qu'il ne faisait pas vrai. Beaucoup de dialogues et de situations sonnent faux, on n'y croit pas vraiment. En revanche le sujet de l'euthanasie est traité sans pathos et en laissant la place aux avis divergents, l'autrice fait preuve de beaucoup d'ouverture d'esprit.
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Auguste a « son » banc, dans un joli parc du Vésinet.
Celui où, tant de fois, il est venu s'asseoir avec Jeanne, son grand amour. Depuis la mort de cette dernière, il continue d'y venir chaque jour se souvenir des belles choses... Cet après-midi-là, c'est accablé qu'Auguste s'assied : il vient d'apprendre coup sur coup que sa belle-fille et son fils s'apprêtent à le placer en maison de retraite, et qu'il est atteint d'un mal incurable qui ne lui laisse que quelques mois à vivre.
Échouée à l'autre bout du banc, Philomène, quinze ans, est tout aussi désemparée. Fille unique, elle vient de perdre sa mère dans un accident de voiture et a rompu toute communication avec son père, qu'elle accuse de lui cacher la véritable cause de cet accident : un suicide.
Leur seule issue, cet après-midi-là : s'enfuir. Auguste parce qu'il refuse de passer le peu de temps qu'il lui reste enfermé et passif. Philomène parce qu'elle ne pourra pas faire son deuil tant qu'elle n'aura pas résolu le mystère de la mort de sa mère.
Également désemparé, Auguste n'a aucune envie de s'encombrer de cette gamine.

Encore un très joli roman de Claire Norton, réflexion sur notre société et son rapport à la mort.
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BOULEVERSANT ! 🥺 COUP DE COeUR ❤️

Il s'appelle Auguste, il a 85 ans et vient de découvrir coup sur coup qu'il est atteint d'un mal incurable et que son fils et sa belle-fille s'apprêtent à le placer dans une maison de retraite...
Elle s'appelle Philomène, elle a 15 ans et vient de perdre sa maman dans un accident de voiture. Elle a rompu toute communication avec son papa qu'elle accuse de lui cacher la véritable cause de cet accident...
Un veuf, une jeune désemparée qui vont se rencontrer par hasard sur un banc. Une rencontre comme un cadeau, des plus beaux que la vie pouvait leur faire...

Le sens de nos pas, c'est l'histoire d'une double fugue, d'une rencontre intergénérationnelle qui va changer tant de choses. C'est la vie, la mort avec beaucoup de lumière. Des thèmes difficiles abordés avec de justesse, sans clichés ni sentimentalisme.

Plus j'avançais dans ce roman, plus je l'aimais.
Et que dire des dernières pages, de l'ultime lettre? Elle m'a bouleversée comme jamais.
Un hommage aux premières et aux dernières fois, aux rencontres qui bouleversent une destinée, aux instants de joie. Une belle leçon de vie, qui nous incite à profiter de chaque seconde, à affronter les obstacles. À vivre intensément et à garder le meilleur. À réfléchir sur ce que l'on veut faire de notre vie, le sens qu'on veut lui donner.

Parce que chacun de nos actes, nos gestes et nos choix nous mène à un endroit précis. Parce qu'ils sont autant d'occasion de grandir. Et les "Tu verras quand tu seras grande", "Tu verras quand tu auras mon âge" prennent peu à peu tout leur sens.

Une superbe plume qui transmet beaucoup avec pourtant tant de simplicité. Un roman qui se dévore, que j'ai lu en une journée, et dont je suis ressortie complètement bouleversée. Décidément Claire Norton est une autrice qui ne me déçoit jamais et se renouvelle à chaque fois.
Vivement le prochain, je serais au rendez-vous. ❤️

Je recommande, évidemment.

Vous aimez cet autrice? Envie de découvrir ce roman? 😇




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Cette fois-ci, Claire Norton nous livre un magnifique roman sur les rencontres intergénérationels qui se transforme peu à peu en amitié. Un autre sujet plus controversé s'infiltre entre les pages, mais je vous laisserai découvrir.

Auguste, quatre-vingt cinq ans, va entreprendre un drôle de road trip avec Philomène, quinze ans. Tout deux vont apprendre l'un de l'autre, se re-découvrir, s'affranchir du passé.

Cette lecture fût éprouvante. J'ai rapidement développé de l'attachement pour ces deux comparses hors du commun. J'ai été bercé par la première partie du livre, bouleversé par la seconde.

Une magnifique ode à la vie et à l'amitié.
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Quand la vie joue des tours à deux inconnus et les lie de façon inextricable cela donne "Le sens de nos pas". Claire Norton nous livre un récit puissant et poignant. L'histoire nous emporte dans le sillage de personnes que tout oppose et que un rien va réunir. le pouvoir de la destinée, la magie des moments volés, tout cela a su m'émouvoir au plus haut point. L'intrigue est bien rythmée et on ne s'ennuie à aucun moment. Entre les moments forts, il y a des moments de répit qui permettent aux lecteurs de se remettre de ses émotions.
Les personnages sont très attachants et ont une évolution très positive. Ils changent de façon très émouvante, ils se font bousculer et cela va influer sur leur vie et leur destin.
Le style de l'auteure est vraiment très agréable et accrocheur. C'est un vrai coup de coeur et un vrai moment de poésie.
Lien : https://www.instagram.com/au..
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