Stupeur et Tremblements

Les meilleurs romans d'Amélie Nothomb sont ceux où elle se met en scène et ceux qui jouent de son attraction – répulsion pour le Japon fantasmé qu'elle a connu dans sa prime jeunesse.
Ici, Amélie-san devient pour quelques temps employée d'une de ces grandes sociétés japonaises hiérarchisées, où elle est subordonnée à Mlle Mori qui ne cache pas son mépris pour cette étrangère si peu au fait des us et coutumes. Amélie-San va subir moult vexations et être constamment rabaissée jusqu'à finir avec quasiment du soulagement dame pipi de l'entreprise.
La réussite de roman provient de son côté quasiment burlesque, des embarras de cette pauvre Amélie qui ne sait si elle attirée ou révulsée par sa chef sadique. Un (très) bon Amélie Nothomb.
Le film qui en a été tiré ne reproduit pas ces qualités et reste assez mièvre.