Il n'est pas dans mes habitudes de publier un commentaire au sujet d'un livre que je n'ai pas terminé ; surtout, et c'est le cas ici, quand il s'agit d'un ouvrage offert dans le cas de « Masse critique ». J'en profite d'ailleurs pour remercier encore l'équipe de Babélio et l'éditeur « La Grande Ourse ».
«
le cycliste du lundi » de
François Nourissier.
J'ai déjà eu l'occasion de dire ici que j'ai découvert cet auteur tardivement au moment de la sortie de «
A défaut de génie », et quelle admiration je lui porte. Aussi, a la réception par la poste de ce recueil de chroniques littéraires parues dans la presse entre 1962 et 1978… Impatience : une centaine de chroniques sur quatre-vingt auteurs…Un vrai livre de chevet…
Dès réception, je me précipite sur la préface d'Elisabetta Bonomo, une spécialiste de l'auteur, puis sur l'avant propos de l'auteur lui-même. Tout s'annonce bien pour un grand moment de littérature. J'enchaîne les chroniques : Anselme (connais pas),
Aragon, Banier (ça me dit quelque chose…et ça me rappelle Huguenin de « la côte sauvage ». Gagné, Nourissier évoque cette étrange ressemblance avec « le passé composé ». Horreur, il s'agit du Banier de l'affaire Bettancourt)…
Roland Barthes,
Hervé Bazin : «
le matrimoine »…Je ne l'ai pas lu, un des rares Bazin qui me restent à lire. Ca m'ennuie, ça…
Je cours vers mes favoris. Sont-ils présents ?
Tournier : « le roi des aulnes », un chef d'oeuvre… Je découvre une analyse commune avec Nourissier, mais par lui si bellement argumentée, documentée…rédigée...
Vite Déon… Il y est : « Les poneys sauvages », remarquable…
Giono,
Chabrol, Bodard, Chardonne, remarquable également.
Un vrai livre de chevet, disais-je… Il a pris en effet position sur ma table de chevet et je poursuis journellement ma lecture. La prose de Nourissier est un émerveillement toujours recommencé : qu'il parle de
Romain Gary ou de
Drieu La Rochelle, c'est toujours en expert de la langue…
Si l'on en croit la revue « L'express », «
le cycliste du Lundi » est une « déclaration d'amour à la littérature ».
On ne peut bien sûr que souscrire à pareille déclaration et souhaiter longue vie à cette toute jeune maison d'édition « La grande Ourse », créée par la propre fille de
François Nourissier qui se propose d'exploiter les archives léguées par son père à la BNF dans de prochaines parutions. Impatience…