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Critique de valochemat


«Le Bal des Ombres» est une fiction basée sur des évènements réels qui nous emmène sur la scène et dans les coulisses du théâtre du Lyceum à Londres à l'époque où il fut dirigé par Henry Irving.

Quand Irving reprend le Lyceum en 1878, il engage un certain Bram Stoker comme administrateur, un jeune irlandais inconnu mais qui obtiendra la notoriété bien des années plus tard grâce à son roman «Dracula».

La célèbre actrice Ellen Terry rejoindra très vite l'équipe et contribuera au succès de ce théâtre fréquenté, entre autres, par le non moins célèbre Oscar Wilde.

C'est dans l'atmosphère sombre de ce Londres victorien où rôde Jack l'éventreur que Stoker commence à écrire l'histoire de ce mystérieux comte.
J'étais très intriguée par ce roman qui avait tout pour me plaire en mêlant des personnages connus dans le milieu artistique et l'inspiration pour la création de Dracula.

J'ai été d'emblée séduite par l'écriture, très belle mais la construction de ce roman composé de lettres, d'enregistrements et de narration à la troisième personne présentant des chapitres sautant parfois plusieurs années d'un seul coup sans réelle transition m'a parfois semblé manquer de cohérence.

L'histoire nous décrit un Bram Stoker, à l'ambivalence sexuelle suggérée, très doux, réservé, courtois, pragmatique et totalement soumis aux exigences de son «chef», accentuant ainsi le contraste entre l'auteur et son oeuvre d'une nature beaucoup plus sombre.

Entre les frasques d'un acteur capricieux à tendance «Drama Queen» et un futur écrivain insipide, j'ai trouvé que seul le personnage d'Ellen Terry apportait un peu de relief et de générosité à cette histoire.

Malgré quelques longueurs, j'ai apprécié la dernière partie du roman assez émouvante et empreinte d'une douce mélancolie.

C'est donc plutôt mitigée que je ressors de ce roman très bien écrit mais dont je me suis vite lassée et dont je n'ai pas vraiment compris l'objectif sinon celui de casser le mystère qui entoure l'auteur d'un des plus célèbres romans de tous les temps. Une déception sans doute très personnelle et probablement liée à l'attachement particulier que je voue au roman «Dracula» qui a marqué mes jeunes années.
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