Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Rivages pour cet envoi dans le cadre de l'opération masse critique.
Le bal des ombres est un livre plein d'émotions, de passion, de colère, d'amitié, de tristesse, de cris, d'amour, de débordements en tout genre.
L'auteur nous raconte la vie de
Bram Stoker, qui avant d'écrire son célèbre «
Dracula », fut l'administrateur du théâtre Lyceum pendant plus d'une vingtaine d'années, mais aussi de Henry Irving et de Ellen Terry, deux acteurs du siècle dernier, tous trois étant amis dans la vie.
Les ombres du titre ce sont à la fois les personnages de théâtre incarnés sur scène pendant des dizaines d'années par Henry Irving et Ellen Terry, mais aussi les personnages des romans de
Bram Stoker, qu'on voit littéralement prendre vie sous nos yeux au cours de ce récit.
On pourrait y voir aussi tous ceux qu'on côtoie, qu'on les aime ou qu'on les déteste au cours d'une vie, des ombres parfois furtives mais qui nous marquent pour longtemps.
On se délecte à voyager en train de nuit en compagnie de
Bram Stoker, à savourer un verre de champagne avec
Oscar Wilde dans les coulisses bondées du théâtre, on rit de la jalousie d'Henry Irving à l'égard de
George Bernard Shaw, on se sent mal à l'aise en arpentant les ruelles sombres de Whitechapel alors que des malheureuses se font sauvagement assassiner, on boit, on mange, on rit, on tombe amoureux, on devient jaloux, envieux, aigri avec chacun des protagonistes.
Cette plongée à la fois dans l'univers du théâtre et dans une époque, Londres à la fin du XIXème siècle, m'a beaucoup plu.
Cette immersion dans les coulisses d'un théâtre et dans la vie d'un écrivain a été passionnante, on voit comment le processus de création prend forme, sublime la vie mais peut aussi parfois la détruire.