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Critique de Seraphita


Depuis qu'ils ont passé le cap de la cinquantaine, Art et Marion voient leur couple se déliter. Art s'est montré infidèle voilà 20 ans, ce que Marion n'a jamais digéré. le chômage les a frappés, le couple s'est lourdement endetté, … Alors, ils vont tenter le tout pour le tout et repartir sur les traces de leur voyage de noces, aux chutes du Niagara. Dans ce paysage démesuré, ils ont décidé de mettre leurs économies et leur couple en jeu, ni plus ni moins. C'est l'aléa d'une roulette qui décidera de leur destinée. Faites vos jeux, décidément, rien ne va plus…

« Les joueurs » a été écrit en 2012 par Stewart O'Nan, puis traduit en français, aux éditions de l'Olivier, en 2013. L'auteur « est né en 1967 à Pittsburgh. Il a publié aux Editions de l'Olivier notamment Speed Queen (1998), Nos plus beaux souvenirs (2005) et Emily (2012) », ainsi que l'indique la quatrième de couverture.
Cette intrigue est très américaine, d'un bout à l'autre, l'histoire de ce couple ne semblant qu'un prétexte pour illustrer les différentes facettes de cette nation : le couple présente tous les stigmates de la névrose, il ne tient que par ses failles et ses réparties qui mettent dos à dos chacune des parties. L'intrigue célèbre le mythe du « self made man », celui qui, par la force de sa volonté et de son labeur, réussira à s'ériger en vainqueur. Elle se fait le témoin d'un capitalisme exacerbé, qui fait commerce de l'amour durable via des séjours organisés où les couples à venir (ou à mourir) enchaînent maints événements stéréotypés. Si ce côté très américain peut agacer, l'auteur sait analyser finement les relations conjugales en se mettant à la hauteur de chacun, sans prendre parti pour l'un ou l'autre, mais disséquant les rouages intimes de la discorde, celle qui peut mener, ou non, à la rupture.
Un livre à quitte ou double, en somme, qui laisse songeur, au moment de le refermer…
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