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Critique de Bazart


Joyce Carol Oates publie un texte magnifique intitulé Paysage perdu aux éditions Philippe Rey qui parait ce 5 octobre 2017, avec un mélange d'honnêteté brute et d'intuition poignante Joyce Carol Oates revient sur ses années d'enfance et d'adolescence.

On en reparle prochainement, mais auparavant , on vous dit un petit mot sur "je vous emmène", un autre de ses romans, écrit il y a maintenant une quinzaine d'années, mais qu'on a lu en poche chez Points cet été.

Dans un récit qui s'inspire aussi pas mal de ses propres souvenirs, la narratrice nous raconte ses jeunes années, pendant plusieurs périodes distinctes de sa vie.

Une chronique de la vie d'un campus américain, ou l'on suit une jeune femme pas comme les autres suivre des études supérieures dans une société estudiantine qui n'est pas la sienne (avec le cercle des sororités et celle de Kappa Gamma Pi, qu'elle intègre particulièrement rigoureux) .

Elève boursière, elle intègre une maison où les jeunes filles viennent de familles aisées et dont le rêve est de trouver un bon parti.

Puis elle va s'éprendre d'un étudiant noir Vernor Matheius, étudiant torturé au cours d'un amour tumultueux pris dans la tourmente alors que la ségrégation raciale bat son plein , avec le mépris, la discrimination, et les humiliations que les moins aisés traversent au quotidien.

Tout autant quête identitaire, reflexion philosophique sur le monde, qu'histoire d'amour impossible, Joyce Carol Oates prouve une nouvelle fois à quel point elle maitrise parfaitement l'analyse psychologique et le portrait d'un personnage aussi complexe qu'insaissisable et toujours, comme dans tous ses romans, la peinture d'une Amérique en proie à ses contradictions, ses préjugés et son hypocrisie, dans laquelle les inégalités sociales et raciales sont criantes.

Un grand roman comme tous les romans de cette incroyable romancière.

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