Le tome 7 est la fin d'une grande partie, celle du duel entre les premiers opposants de Light et notamment de L. Avec la mort de L., il n'y a plus de contrepouvoir, en apparence, au pouvoir du cahier manoeuvré par Light, qui veut récupérer les deux. Il manipule sans vergogne MisaMisa, piège Rem, et le stratagème élaboré plusieurs tomes avant, trouve son aboutissement.
Ce qui est intéressant du point de vue de la réflexion, c'est que l'intrigue semble lier le caractère mauvais, meurtrier à la capacité de se souvenir de l'origine de sa pulsion meurtrière. Privé de ce souvenir, L. est comme purifié, innocent. Quand toucher le cahier lui rend la mémoire, tout ce qu'il a été (un assassin) et voulu (tuer) revient sans aucun obstacle, avec airs démoniaques dessinés, qui lui changent le visage.
On comprend très bien que les premiers meurtres ont eu besoin de l'alibi d'être soi-même justicier, de faire concurrence à une justice "trop molle", puis celui, plus douteux, de ne pas être découvert pour mener sa noble quête. En réalité, le danger que représente Light ne peut plus être mis en doute par le lecteur. J'apprends, grâce à ce volume, que la peine de mort existe toujours au Japon et que cette série joue son rôle dans le débat, dans une thèse plutôt abolitionniste.
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