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Citations sur La France Big Brother (113)

Plenel est un bon élément parce qu’il n’a jamais fait de distinction entre carrière et l’imaginaire, entre métier et militantisme. Ses articles l’illustrent parfaitement : soit la flagornerie et la grandiloquence, soit l’attaque et l’outrance. […]
Plenel au fond, se suffit à lui-même, lui qui se considère humblement comme un « mythe » (Péan et Cohen) […]
Sa ligne ? Tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Plenel, fan de Villepin et du Che, éternel compagnon de la LCR, de la Ligue des droits de l’homme, de la Licra, […] pour qui le trotskisme « fait à jamais partie de [son] identité », pour qui « c’est une immense chance d’être le premier pays musulman d’Europe » (RMC, le 15 septembre 2014). Voilà qui dit tout : il est exactement ce que doit être un bon membre du Parti.
(Ch. IV JOURNALITARISME p. 134-135)
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La guerre, c’est la paix. Ces armées de tolérants, […], ces bataillons de démocrates, ces régiments d’ouverts d’esprits consacrent leur temps libre à interdire par tous les moyens l’expression de pensées divergentes.
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE LA HAINE p. 113)
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Pour ne pas que le réel nous soit préjudiciable, en alarmant les imbéciles comme toi, il suffit de le dissimuler. Tu passes plus de temps avec nos informations qu’avec la réalité : nous n’avons qu’à contrôler l’information pour contrôler ta réalité. A cette fin, nos médias se chargent de crypter tous les faits gênants, d’apposer sur le réel nos lignes de code, notre grille de lecture, toujours la même. 95 % des médias sont synoptiques. Ils pensent la même chose, publient la même chose, et ont la même source : l’AFP. Les médias aussi ne se justifient que par eux-mêmes. Nous sommes un élément du pouvoir, si quelqu’un nous conteste ou nous demande des justifications, nous l’écraserons sous la menace, sous l’autorité morale, sous la possibilité de l’humiliation publique. Au besoin, nous ajouterons à notre public, à notre journaliste, à nos invités, à nos vedettes, à nos humoristes, notre SPECIALISTE.
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 99)
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Tu as beau te morfondre dans l’ombre de ton salon à la lueur de ton plasma : dans le désert numérique, personne ne t’entend crier. Tu n’as d’autre choix que de voir la foule trancher, applaudir, décider à ta place. L’applaudissement, l’ignoble claque du public imbécile, est une arme capable de normaliser et légitimer n’importe quoi.
…Les primates chargés d’applaudir figurent le groupe, cruel, qui choisit son champion et hue son bouc-émissaire. Ces arbitres dépourvus de nuance sont là pour t’indiquer le chemin. […]
Le public de la télévision est une caricature de jury populaire. On les fait sagement asseoir puis, bien briefés, on les suspend aux gestes du dresseur de salle, aux panneaux « rire » ou « applaudir ».
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 95-96)
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Le monde en soi ne m’intéresse pas, si je ne peux pas le réécrire, le repeindre aux couleurs du temps, imprimer en quatre colonnes ou diffuser en plan-séquence la version idéale de ce à quoi il doit ressembler, ce qu’il doit devenir pour être acceptable.
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 88)
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La vie, quand on regardait autour de soi, n’offrait aucune ressemblance non seulement avec les mensonges qui s’écoulaient des télécrans, mais même avec l’idéal que le Parti essayait de réaliser.
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Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que du vent.
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Tu es l'être de l’irresponsabilité. Tu refuses d'assumer tes actes et de t'assumer. Rien n'est jamais de ta faute. L'État, la police, les autorités, les parents, le petit camarade. L'autre, toujours.
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La vie est tellement injuste. Même s'ils sont plus intelligents, même s'ils ont subi une opération correctrice, les myopes ne peuvent devenir officiers pilotes d'avion ou d'hélicoptère. Les moches sont parfois privés de sexualité, les nains de basket, les anorexiques de sumo, les obèses de gym. Eh bien nous considérons que c'est une honte. Nous voulons une société d'espoir. Nous voulons que les aveugles puissent devenir pilotes de ligne et que les manchots aient enfin accès au chocolat.
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L’illusion de la discrimination offre aux plus imbéciles le bénéfice du doute. « Je ne suis pas un imbécile, je suis la victime d’une société injuste. » Nous avons intérêt à flatter les imbéciles – ils sont nombreux- en leur offrant ce qu’ils se persuadent de mériter, en faisant tout pour gommer leurs inaptitudes et en leur expliquant que les derniers seront les premiers. C’est précisément ce que fait l’Education nationale.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 239)
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