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Citations sur La France Big Brother (113)

Dans leur panier, les crabes se tiennent tous par la pince.
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A Paris se tient chaque année le Salon du livre libertaire [ne pas confondre avec « libertariens » (ou anarcho-capitalistes); les libertaires, à l’opposé, sont contre le droit de propriété, c'est-à-dire contre le droit de profiter du fruit de ses efforts, autant dire partisans du retour à l’âge de pierre.], dans un immense local offert par le contribuable sur ordre du pouvoir socialiste, où des anticapitalistes font des affaires en vendant des livres anarchistes 25 euros pièce, les mêmes qu’on retrouve bien achalandés dans les grandes surfaces. A chaque fois que le Parti parvient à faire entrer un « baiseur de système » dans ce salon, il sème sa morale, et gagne sur le long terme. Je vous laisse deviner qui « baise » qui.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 255)
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Le niveau affligeant de culture, d’orthographe, de réflexion, ne doit plus préoccuper, pourvu qu’on occupe les jeunes. Pendant que les étudiants font la fête, jouent à la révolution en bloquant leur faculté, ils n’encombrent pas les rues. Et surtout, ils n’encombrent pas les bibliothèques. C’est jubilatoire : ces jeunes font exactement ce qu’un pouvoir peut espérer d’eux. « L’IGNORANCE C’EST LA FORCE ». Pas seulement celle des élèves et des étudiants : celle des professeurs et des décideurs aussi.
Plus besoin de culture scientifique, historique et littéraire pour trouver sa place dans notre société.
Tout ce qui compte est d’impressionner son monde. SAVOIR, C’EST DEVENU REPETER. Cà suffit en tout cas pour entrer à l’ENA. […]
Personne ne cherche à se cultiver ; tout le monde veut donner l’impression de l’être.
« La France est un pays où il est plus important d’avoir une opinion sur Homère que d’avoir lu Homère. » Stendhal est toujours d’actualité. Vous ne rencontrerez plus de gens qui pensent, mais seulement pourvus d’avis. Sous les anecdotes et le bagout, sous le matelas conformiste, l’ignorance doit être épaisse, insondable.
(Ch. VI A L’ECOLE DE DRESSAGE p. 243-244)
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Si tous les journalistes racontent la même chose, le mensonge devient vérité. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. Comme les gens n’ont aucune culture, on récrit impunément leur mémoire, ce « devoir ».
(Ch. IV JOURNALITARISME p. 154)
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Nous avons fait en sorte que, contrairement à tous nos autres membres, les journalistes n’aient à se justifier de rien, surtout pas de ce qu’ils dépensent, ni de ce qu’ils gagnent.
Il y a des règles de savoir-vivre : on ne demande pas son âge à une dame, on ne demande pas son salaire à un journaliste. Des centaines de milliers d’euros par an (par mois pour certains, comme Michel Denisot) pour les présidents et directeurs des grands médias, SERVICE PUBLIC INCLUS. Pour leur seule prestation quotidienne au « Grand Journal », les chroniqueurs (par exemple, Jean-Michel Aphatie et Natacha Polony) et autres humoristes gagnent autour de 40 000 euros mensuels. Yann Barthès touche 30 000 euros par mois uniquement pour humilier des mamies au « Petit journal » (sans compter sa lucrative activité de producteur). Avec ses 7 400 euros brut mensuels, solidarité trotskiste oblige, Plenel fait figure de petit joueur. A France Télévisions, personne n’est en dessous de 5 000 euros. […]
Tu comprends pourquoi ils sont si attachés à notre régime, à notre système, à cette République.
(Ch. IV JOURNALITARISME p. 139-140)
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Il n’y a pas de différence réelle entre gouvernants et journalistes : ils vivent du même argent, le tien. Le lecteur et l’électeur, c’est une seule et même dupe.
[…] le seul groupe France Télévisions touchera 2,48 milliards d’euros de redevance en 2015. Merci, Monsieur Moyen. Et ceux qui ne sont pas directement aux mains de l’Etat sont tout de même financés par l’Etat. En particulier les journaux à l’histoire la plus noble, les amis de Pol Pot, de Mao, de Staline, comme « Libération », « L’Humanité », « Le Monde », qui ont soutenu les plus sympathiques régimes de l’histoire contemporaine.
C’était une autre époque ? Tu crois qu’ils ont fait amende honorable ? Dans les faits, tous continuent à prôner EXACTEMENT ce que prônaient Pol Pot, Mao et Staline. Etatisme total, redistribution des richesses, contrôle de la pensée, révolution culturelle, lynchage des saboteurs. Grâce à eux la France est mentalement communiste. […]
Pour justifier le fait que tes impôts maintiennent en vie ces journaux que personne n’achète, on a osé te faire avaler l’idée qu’ils constituent notre « patrimoine national ». Personnellement, je trouve ça très drôle, surtout si on tient compte des centaines de monuments historiques que nous laissons à l’abandon, du nombre d’abbayes et de châteaux qui tombent en ruine sous ton nez…[…]
Subventionner la presse, c’est exactement comme si on obligeait les gens à acheter les journaux qu’ils ont choisi de ne pas lire. L’URSS n’a jamais fait mieux. Le lecteur ne souhaitant plus financer la propagande, le journal perd de l’argent, l’Etat paie la différence avec vos impôts. […]
« Le Monde » et « Le Figaro », qui prônent régulièrement la réduction des dépenses publiques, reçoivent chacun 16 millions de subventions directes par an. « Libé », « Télérama » ou « La Croix », 10 millions. « Le Nouvel Obs », 8 millions. Le total des aides à la presse, « qui n’ont pas démontré leur efficacité » selon la Cour des comptes, dépasse 400 millions par an. […]
Les annonces légales constituent la plus belle – et la moins connue – de nos finances déguisées. Quelques dizaines de milliers de collectivités sont obligées de payer aux journaux des annonces régulières, en général entre 100 et 200 euros l’unité, soit près de 900 millions d’euros d’argent public par an (Rapport Balluteau, 2005).
(Ch. IV JOURNALITARISME p. 135 -> 139)
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C’est la haine de l’autre qui constitue notre force. Manifester sa haine est un processus d’engagement et d’allégeance. La haine vantée par Zola, Guevara, Sartre, celle-là même qui anime Caron et ses sbires. L’ennemi est vital. Notre révolution est toujours « menacée », ce qui nous permet de justifier la tyrannie et de terroriser les tièdes, suspects, bourgeois, racistes, saboteurs et autres vipères lubriques. Que ferions-nous sans nos vilains favoris ? Xénophobes, europhobes, sérophobes, transphobes, lesbophobes, homophobes, islamophobes…
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE LA HAINE p. 112)
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Les généraux du bourrage de crâne sont aussi des caporaux de la pensée : il n’y a aucune différence de niveau, de slogan, de réflexion, entre un Manuel Valls, un animateur de télévision, un « spécialiste » ou un étudiant en école de journalisme. Ils disent exactement la même chose. L’exigence intellectuelle n’est pas utile au Parti.
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 105)
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Couvés avec gourmandise par nos formateurs, ces jeunes n’ont bien entendu aucun « esprit critique », même si c’est la définition qu’ils donnent à leur « indignation ». C’est pour ça qu’on les cajole. Dès avant leurs études [de journalisme], ils manifestaient un grand potentiel de servilité. Dans les écoles de journalisme, horizon des événements de la pensée unique, les étudiants sont comme des spectateurs de Nicolas Bedos. A part un curieux ou deux distraits, ils paient leur place en connaissance de cause.
Ces écoles offrent une palette technique et méthodique de connaissances à des individus pour la plupart déjà formatés, en tout cas idéologiquement compatibles avec le Parti. Dans la dynamique militante, l’effet de groupe inter-étudiants est tout aussi important – sinon davantage – que l’encadrement. Ils s’entraînent les uns les autres. Et au bout du compte ils n’ont pas le choix : soit ils adhèrent avec zèle à la morale de ce biotope, soit ils divisent par mille leur chance d’y survivre. Les étudiants sont choisis, embauchés puis dirigés par des journalistes.
Cause ou conséquence, le métier n’attire quasiment que les gens de gauche, pour qui la carte de presse est l’équivalent d’un diplôme de supériorité morale.
Le reste de leur carrière, c’est du remplissage. Tenter de dissimuler l’orthodoxie de fond par l’hérésie formelle. Produire avant tout. Copier et recopier surtout. Vérifier, c’est compliqué. Penser n’en parlons pas. Les « articles de fond » sont expédiés en quinze minutes. Les éditoriaux sont pondus en un soir. Jamais aucune réflexion sur les phénomènes complexes qui sous-tendent ce qui se passe, et c’est très bien comme ça.
(Ch. III LES DEUX MINUTES DE HAINE p. 102-103)
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L’Epuration exécuta deux fois plus de personnes que toute la période de Vichy.
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