Comme le titre l'annonce, ce livre est une
atmosphère ou plutôt plusieurs
atmosphères même.
Une
atmosphère d'urgence par moment lorsque Lizzie est avec Sylvia, son amie pour qui elle travaille sur le climat et qui est dans une tendance de fin du monde.
Une
atmosphère plutôt angoissée en famille, entre son mari, son fils et surtout son frère malade et ancien toxico aux médicaments.
Une
atmosphère plus ou moins déjantée et décalée au quotidien au travers de rencontres avec les gens qui viennent à la bibliothèque où travaille Lizzie avec toute leur vie sur le dos tels des escargots et parfois, c'est un peu lourd à porter tout seul alors ils s'expriment et c'est drôle...
Bref, avec un style auquel il faut quand même s'habituer car ce sont de tout petits paragraphes qui sautent d'un sujet ou d'une personne à l'autre très rapidement,
Jenny Offill nous peint une société un peu perdue et qui surnage comme elle peut souvent au travers de sujets clairs et graves comme le dérèglement climatique et ce que l'on va laisser à nos enfants et des sujets sous-entendus mais tout aussi graves comme l'élection de Trump (jamais cité mais, à mes yeux en tout cas, bien présent en filigrane), qui entraîne l'avènement de la haine sans fards.
Une chronique donc d'une bibliothécaire à travers ses rencontres du quotidien et c'est ma foi plutôt réussi malgré un style d'écriture particulier.