AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lune


Lune
29 septembre 2008
Une froideur glaciale anesthésie nos sens et nous suivons la voix/voie personnelle, la rigueur chirurgicale de chaque histoire, la cruauté presqu'acceptable de chacun des héros de ces trois nouvelles qui se lisent avec une facilité déconcertante. Parce que c'est déconcertant de se laisser prendre au jeu sadique proposé. le récit "Les Abeilles" est celui qui m'a le plus époustouflée. Yôko Ogawa m'a emmenée sur un chemin, m'y a fait perdre et boutade?, je me suis retrouvée loin de ce que j'avais pu imaginer et j'y pense encore (qu'ai-je vraiment compris? - de qui s'est-on moqué (gentiment) de moi ou de l'héroïne ou de nous deux?). "La Piscine" laisse un sentiment glauque sur fond de pluie incessante, de relents de chlore et d'odeurs de pensionnat comme on peut l'imaginer ou s'en souvenir. Que deviendra la jeune adolescente destructrice si la main de Jun ne l'épaule plus? Il est toujours pénible d'apercevoir la laideur derrière le visage d'une fille (ou d'un garçon) aux traits juvéniles à peines formés. Quant à la dernière histoire "La Grossesse", des frissons nous parcourent devant l'héroïne diabolique vivant entre sa soeur enceinte, hypocondriaque, d'une nervosité maladive, son beau-frère insipide et ce futur bébé que nous n'osons pas imaginer (il faudra du temps pour déguster du jus de pamplemousse sans penser à la machination...). Cruauté, perversité, fantastique (peut-on aller jusque là?), nous nous démenons entre ces univers présentés si simplement et notre "normalité" bousculée... Livre qui se dévore mais je suis sceptique...

Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}