Le jardin arc-en-ciel comme le drapeau identique brandi face à l'intolérance. Ça part effectivement d'une bonne idée. Et d'une bonne intention.
On suit l'amour tissé entre Izumi, trentenaire en cours de divorce et mère de Sosuke, six ans, et Chiyoko, lycéenne de dix-neuf ans aux velléités suicidaires quand on la rencontre. Contre les préjugés tenaces au Japon (et pas que là d'ailleurs) où le proverbe incite à marteler tout clou qui dépasserait, ces clous se rebiffent et créent leur propre réalité, leur propre harmonie familiale.
C'est tout beau et rempli de bons et merveilleux sentiments. A tel point que ça finit par provoquer une sensation d'écoeurement, un peu comme le chocolat quand on abuse. La
Ogawa Ito de ce Jardin arc-en-ciel est loin d'être au niveau de celle de
la papeterie Tsubaki. A vouloir trop bien faire pour constituer une famille pas comme les autres prête à tous les défis par la puissance de son amour, elle n'échappe pas à la mièvrerie. Ses personnages, malgré la construction en roman choral, manquent de profondeur et parfois de vraisemblance.
C'est bien dommage, le thème aurait pu prétendre à meilleur traitement. Erreur de parcours sans doute.
Il me reste encore
le ruban à lire d'elle. Pour le moment, c'est bel et bien
La papeterie Tsubaki mon préféré.
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