AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Piatka


Ainsi va la vie...je dois refermer ce roman poétique et tendre, m'éloigner du petit joueur d'échecs et de son univers attachant. C'est incontestablement un signe de réussite, de bonne pioche pour moi quand je quitte à regret un livre, quand la force de l'imaginaire combinée au talent littéraire d'un auteur m'ont happée au point d'éprouver ce petit pincement caractéristique de l'attachement. Je continue de découvrir les oeuvres de Yoko Ogawa, et assurément celle-ci rejoint mes préférées : Cristallisation sécrète et Parfum de glace.

Je n'aime pas trop divulguer le contenu d'un roman, ici moins encore que d'habitude. Il suffit à mon sens de savoir qu'il n'est nul besoin de connaître les règles du jeu d'échecs pour savourer ce récit et qu'il est en revanche préférable d'avoir gardé un accès privilégié à son âme d'enfant pour se laisser entraîner avec délices dans les méandres de la vie de cet enfant hors du commun, né avec les lèvres soudées, de ses sept ans à sa disparition.
Son handicap a contribué largement à développer une vie intérieure riche et une force de concentration exceptionnelle qui vont lui permettre de s'épanouir et de voguer sur l'océan des échecs en devenant, sans se précipiter, un " petit Alhekine ", son surnom en référence au grand champion d'échecs russe.

" Les échecs constituaient une symphonie grandiose composée par l'esprit de deux adversaires qui s'affrontent et se confondent. "
C'est bien ainsi que j'ai ressenti ce récit, une symphonie dédiée à l'imagination fertile, à l'évasion sans entrave par l'esprit, que l'on retrouve bien sûr incarnée par le petit joueur d'échecs lui-même qui ne joue que recroquevillé dans l'espace confiné d'un automate et par ses quelques amis marquants coincés eux aussi par des barrières physiques qu'il faut découvrir au fil de la lecture pour les apprécier.

" Devant l'échiquier personne ne peut tricher avec soi-même. "
Alors, " Partez voguer sur l'océan des échecs ", le rêve vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          978



Ont apprécié cette critique (84)voir plus




{* *}