AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AquinER


Ce livre est particulièrement troublant. Son genre n'aide en rien; il s'agit d'un roman autobiographique. Quelle est la part de roman ? La part autobiographique ? Et s'il s'agissait de l'autobiographie d'une mythomane ?

Chose certaine, Sylvie Ohayon a dû se construire des mythes pour résister à son contexte familial: Absence du père, présence d'un beau-père violent, le tout sous le sceau de la bâtardise au coeur de la cité la plus célèbre de France, icône du ghetto pour immigrés, les 4000 de la Courneuve.

Au début, on pense qu'il s'agit d'une banale histoire d'une self-made woman à la française, mais pas tout à fait. C'est avec le recul de la grande bourgeoisie - Sylvie Ohayon travaille dans la pub et a connu de bons mariages - qu'elle relate son histoire.

J'ai eu beaucoup de mal à me situer par rapport à l'auteure. de toute évidence, elle ne cherche aucune empathie. Au contraire, le ton est tellement empreint de ressentiment, de mépris, de rage, de violence, de haine, de revanche et de vengeance, qu'on a beaucoup de mal à se projeter dans le texte. A défaut, on arrive à comprendre à la lueur du récit, le caractère ambigu et égocentrique de l'héroïne.

Par contre, et ce malgré le fait qu'elle a énormément souffert d'un manque de reconnaissance, j'ai du mal à pardonner les raccourcis analytiques quand elle évoque Descartes ou Nietzsche. Puis, les moi, moi, moi, je, je, je, avec ma très grande clairvoyance, mon intelligence démesurée, ça saoule énormément à la fin.

Puis, il me manque certainement une bonne dose de "juiverie carabinée" pour apprécier ce personnage, voire cette personne qui ne me donne pas envie de croiser. Bonne chance à toi, Sylvie Ohayon, car j'ai un peu l'impression que tu n'es pas sortie de l'auberge.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}