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3,95

sur 1631 notes
Adieu Vampire, loup-garou et autres zombies, bienvenue dystopie, nouvelle tendance de cette année 2011, mais tant que c'est pour nous livrer des petites merveilles comme delirium, moi je dis TANT MIEUX !Il faut dire que Delirium était "le" Black Moon attendu et en effet, je me suis régalée.

Certains l'ont chanté, mais si l'amour était vraiment une maladie? Palpitation, stress, maux de coeur, dépression, insomnie... Tous ses symptômes sont bien réels. A l'époque de Lena, le problème a été résolu : plus d'amour, plus de désir, plus de sentiments excessifs. Les scientifiques ont trouvé un remède à l'amour : le "protocole". A dix-huit ans, chaque adolescent se fait opérer pour oublier, oublier l'amour, oublier le malheur. "Une personne qui ne désire plus rien est une personne heureuse", telle pourrait être la devise du gouvernement.
On pourrait croire que Lena est une rebelle, il n'en est rien. Elle le dit elle-même : "c'est tout ce que je désire, tout ce que je n'ai jamais désiré. C'est la promesse de la guérison". Il est donc là le talent de Lauren Oliver : nous faire une héroïne humaine, une jeune fille à qui on peut s'identifier. Elle est drôle, tête en l'air, naïve, un peu froussarde. Bref je l'adore. Et on voit Lena évoluer, petit à petit, ce qui en donne une dimension réelle. Lena va aimer pour la première fois mais ce n'est pas pour autant qu'elle va changer du tout au tout. On doute avec elle, on mesure le pour et le contre.

Grâce à la plume légère de l'auteur, on se retrouve bien vite embarqué dans l'histoire. Lauren Oliver met en avant une question que l'on s'est tous posé. Comment serait la vie si on ne pouvait plus rien ressentir ? Voilà pourquoi ce livre est une véritable claque. Il met en avant une société "futuriste" mais qui n'est pas si invraisemblable que ça.

Si l'intrigue du livre a réussi à me convaincre, il en est de même pour les personnages qu'ils soient principaux ou secondaires, tous ont leur importance dans le livre. Je vous ai déjà un peu parlé de Lena, l'héroïne du livre. Alex est tout aussi persuasif. Il est tout ce qu'on attend d'un héros : fort, protecteur, joyeux, bref le petit ami idéal.
Il y a ensuite d'autres personnages qui, je pense, ont une grande place dans le livre. Notamment Hana, Gracie, qui, malgré leurs caractères opposés, ont réussi à me toucher.

En lisant le livre, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à "La forêt des damnés" de Carrie Ryan. Même si l'histoire est complètement différente, je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser. Je trouve que la "trame" générale de l'histoire et la façon d'écrire se ressemblent beaucoup. En tant que fan de Carrie Ryan, cela ne m'a pas du tout dérangé. L'action à proprement parlé est un peu longue à venir, pourtant, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Commencer Delirium, c'est être obligé de tourner les pages, les unes après les autres ( on n'est même parfois tenter de les tourner plus vite que celà !). Tout le long, le livre nous tient en haleine jusqu'au bout. La fin en est même frustrante. J'en aurais pleuré de rage. Pire, il va falloir se montrer patient : après tout, Pandemonium, le tome deux, est prévu pour 2012 (même en VO snif). le tome trois, Requiem, est quand à lui prévu pour 2013.

Après tout, comme le proverbe dit, "qui aime bien, chatie bien".
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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2015-2016.

En commençant ce livre, je ne savais pas trop à quoi m'attendre à part qu'il s'agissait d'une dystopie, je ne me souvenais plus du résumé depuis longtemps. Curieux bouquin que celui-ci nous disant d'emblée que l'amour, ou « amor deliria nervosa », est la pire des maladies et qu'elle est interdite dans ce monde. Cela m'a suffisamment intriguée pour que j'en continue la lecture malgré une certaine lourdeur d'écriture au niveau des descriptions.

L'année n'est pas précisée ni le siècle mais l'action se déroule à Portland (étrange coïncidence, je regarde la série « Grimm » en ce moment). Nous y faisons la connaissance de Lena, jeune femme de 17 ans, peu de temps avant de passer ses examens et son Évaluation. Elle compte les jours jusqu'à son Protocole qui lui permettra d'être « immunisée » contre l'amour, cette terrible maladie coupable de bien des maux sur Terre (famine, guerre, suicide...). Elle occupe son temps comme elle peut avec sa meilleure amie Hana. Durant sa première évaluation, un incident a lieu, il sera le déclencheur de toute une série d'évènements qui lui feront remettre en question tous les enseignements qu'elle a reçu depuis sa jeunesse.

L'écriture de l'auteur est suffisamment agréable pour que j'ai tenu bon malgré quelques lourdeurs et aussi grâce à ma curiosité qui a été constamment titillée par les différents évènements vécus par Lena. Par contre, je n'ai pas spécialement accroché au personnage principal, Lena, je n'avais guère d'empathie pour elle. Les seuls personnages qui m'intéressaient un minimum étaient donc Hana et Alex. Pour ma part, ce tome se suffit à lui-même, même s'il nous manque un certain nombre de réponses mais ce n'est pas Lena qui pourra nous les fournir. L'histoire est intéressante et plutôt captivante mais par moment, j'étais vraiment obligée de me forcer à continuer pour en connaître la fin car c'était longuet malgré des indices intéressants pour la suite.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été une bonne découverte mais sans plus, je ne lirais donc pas la suite de la trilogie. L'écriture de l'auteur étant néanmoins agréable, je découvrirais peut-être un jour ses autres oeuvres, j'en ai d'ailleurs remarqué une sur le même univers avec Hana comme personnage principal. Il serait peut-être intéressant d'avoir un autre son de cloche. L'univers créé n'a rien d'exceptionnel, il est dystopique et sépare les bons des méchants mais ceux-ci ne sont pas toujours ceux qu'on imagine car dans ce type de monde, les illusions et les mensonges des puissants sont très nombreux. J'ai donc un avis assez mitigé pour ce roman car l'histoire est intrigante malgré quelques longueurs mais je n'ai aucune empathie pour Lena ou ce qu'elle traverse quand son monde est chamboulé. Les dystopies ne sont peut-être pas faites pour moi, à voir donc lors d'une prochaine lecture. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce premier tome et peut-être la trilogie complète si vous êtes amateurs de dystopie car elle nous offre une vision singulière de l'amour.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Passionnant, entraînant, addictif, magnifique !

de nos jours, on se demande : Mais comment l'amour peut-il faire peur ? Lauren Olivier nous sert une réponse surprenante dans ce livre, avec une histoire hors du commun ! Pour dire, j'ai lu ce livre en une seule journée. Impossible de le lâcher ! A la fin de chaque chapitre, j'ai eu envie d'aller juste à la page d'après pour voir. le problème, c'est qu'une page ne suffit pas. de ce fait j'ai dévoré tout le livre sans vraiment m'en rendre compte.

Revenons à l'amour. Dans ce livre c'est le thème principal, car cette dystopie est l'histoire d'une société où l'amour est considéré comme une maladie, et tout ce qui pour nous sont les signes de l'amour sont ici les symptômes de la maladie la plus grave qui puisse exister. Et l'héroïne, Lena, évolue dans ce monde perdu et cherche donc à se connaître et à découvrir l'univers qui l'entoure, bien au-delà de cette société.
Tous les personnages sont très bien dépeints et chacun est à sa place.

On se sent près de Lena, d'Alex et de Hana... On tremble avec eux, on ressent leurs craintes, leurs envies, leurs passions, leurs ressentiments. On a même envie de les rassurer, d'être près d'eux.
Lena donc, est une adolescente façonnée par les idées que la société véhicule afin d'éduquer les mentalités dans un reflex d'obéissance complet. Elle est naïve, presque niaise. Bernée. Puis son personnage évolue, et on la voit commencer à posséder, à émettre ses propres avis, à répondre à ses envies. Elle grandit, découvre, se métamorphose. le changement se fait progressivement et on le suit avec elle, redécouvrant le monde à travers sa vision nouvellement ouverte. Surtout après sa rencontre avec Alex que j'ai beaucoup aimé. Oui ce sera son amoureux, on le devine immédiatement. J'ai aimé ce qu'il représente car c'est un personnage tout aussi fascinant pour sa lutte et surtout pour son caractère dur mais attendrissant. Il est extrêmement bon et tient plus que tout à ses principes tels que l'amour, l'espoir, la lutte, le bonheur, la liberté : « Vivre libre ou mourir ! ». Des sentiments oubliés, inconnus à Lena. D'autant plus que lui aussi a eu une histoire des plus difficiles, et qu'il comprend exactement ce que ressent Lena. Donc forcément on s'accroche à lui car on a la conviction que lui seul pourrait la sauver de ce monde sans sentiments. Il a suffi à Lena une seule rencontre pour que tout son monde bascule d'un coup :
"Si l'amour conduit à la folie, alors je veux perdre la raison
Si l'amour est une maladie, alors je veux être contaminée
Si l'amour est la vérité, alors je préfère une seule seconde de cette vie
Qu'une éternité de mensonges "

Le style de l'auteur est véritablement fluide, on glisse sur les mots, sans accroches. Une poésie tantôt froide par sa tristesse, tantôt chaude par sa beauté. Car oui, son style en est empreint ! Partout on plonge dans un bain de poésie. Pour le rythme, je dirais qu'il est parfait. Ni trop soutenu pour un roman comme celui-ci, ni trop lent. Il y a beaucoup de rebondissements et de révélations qui vous couperont le souffle! Dès le début on est pris dans ce monde refait, aspiré en une vague étonnante et grisante. On vibre au contact de tous les sentiments qui nous traversent, c'est une émotion immensément belle et jouissive.
La fin est affreuse car elle finit sur un rebondissement totalement inattendu et perturbant. Il ne nous tarde qu'une chose, connaitre la suite.

Ce roman est un saut dans l'inconnu. Une merveille, une lumière dans le noir. Il contient surtout un merveilleux message d'espoir - et d'amour, évidemment, mais ce qui m'a le plus surprise du livre, c'est sans doute le talent de l'auteur à recréer ses personnages. Et je suis plus que d'accord avec Lauren Oliver quand elle dit que : "Celui que s'élance vers le ciel peut certes tomber. Mais il peut aussi s'envoler...".
C'est ce que j'ai fait avec ce livre. Je me suis envolée. Littéralement.
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L'amor deliria nervosa est une maladie, la maladie de l'amour. Désormais il existe une opération, qu'on appelle le Protocole, qui permet d'immuniser les humains contre cette maladie. Une fois 18 ans atteints, les jeunes subissent cette opération.

Lena, Vulnérable, doit subir sont Protocole dans trois mois et elle n'en peut plus d'attendre. Avec son amie de toujours Hana, elles se préparent à obtenir leur diplôme de fin d'étude et à passer le dernier été avant leur opération. Mais Hana semble changée, différente, Lena la découvre sous un nouveau jour, Hana écoute des musiques non autorisées et prend des risques. Leur vie va être bouleversée par Alex, un jeune homme de 19 ans, un Invulnérable qui a subit son Protocole l'année passée... a priori !

J'ai littéralement adoré ce livre, de la première à la dernière page. Certes il y a des choses auxquelles on s'attend plus ou moins mais dans tous les cas c'est original ! L'écriture est très fluide et très agréable à lire, et on ne se retrouve pas trop dans les clichés. Les personnages sont attachants même s'ils mériteraient peut-être un peu plus de relief, mais cela ne m'a pas du tout gênée car l'ambiance même du livre peut justifier cet effet.

Je me suis précipitée pour acheter les deux autres tomes pour être sure de les avoir, et je pense que je ne tarderai pas pour les lire. C'est un vrai coup de coeur pour moi en tout cas, et cela justifie mes 5 étoiles :)

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A la recherche d'un roman de science fiction, je choisis le premier du genre dystopie de Babelio, à savoir Delirium. Prudemment je télécharge le premier volume de la trilogie, 133 critiques, le risque est limité. Et me voilà happée par cette histoire d'une société où comme le dit la chanson "l'amour est devenu péché mortel". Au point que les jeunes adultes subissent une intervention neurologique qui les immunise contre ce danger, persuadés du bien fondé de cette pratique puisqu'ils ont été formatés depuis leur plus tendre enfance, par la crainte et l'apprentissage abrutissant. Tous? Non bien sûr, sinon point de roman. Lena enfreint les consignes et entraînée par son amie Hana, se rend à des soirées clandestines, où des jeunes des deux sexes écoutent ensemble des musiques décadentes. Elle y rencontre Alex, qui prétend être "guéri" mais la tant redoutée maladie d'amour les contamine.
Seule issue, la fuite, vers la Nature, terre de légende au delà des frontières sécurisées, peuplée de hordes de sauvages qui vivent comme des bêtes, si l'on en croit les autorités...

Ce n'est qu'a posteriori que je découvre que ce roman appartient au genre "Young Adults". Ce qui m'interroge : la classe d'âge sélectionnée est-elle une limite supérieure ou inférieure ? Qui doit on écarter de ce type de lecture, les plus jeunes ou les seniors? Et quels critères définissent ce genre? Pour ma part, je n'en vois qu'un seul : l'âge des héros. Pour l'identification, je suppose. Peu d'aînés en effet, et confinés dans des rôles de parents étroits d'esprit, à peu d'exception près. Pas de mièvrerie. Une écriture propre, nette, et une traduction parfaite qui sait se faire totalement oubliée. Un scénario bien construit, qui sait faire alterner une réflexion intelligente et des épisodes d'action haletants, La narration au présent donne beaucoup de vie à l'ensemble. Pour ma part, ma première carte d'électeur date de quelques décennies, mais je ne boude pas mon plaisir, identique à celui que j'ai pu ressentir il y a quelques années en lisant la série Harry Potter. Deuxième tome téléchargé dès la dernière ligne parcourue et trilogie dévorée dans le week-end!

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cela faisait longtemps que j'avais vu Delirium sur les rayonnages de la médiathèque mais bêtement je m'en suis détournée parce que le titre ne me plaisait pas trop. Et puis à force de croiser son nom dans les listes de romans répertoriés dystopie, et sur les recommandations d'une amie qui l'avait adoré, je me suis lancée . En plus la couverture est jolie.

Je n'ai pas regretté d'avoir enfin ouvert delirium. Je me suis fondue avec délice dans l'univers dystopique du roman me laissant bercer par une jolie romance et en même temps frémissante d'angoisse car on le sait bien dans un roman dystopique ça ne peut pas être tout rose.

Dans le monde de Léna , l'amour n'existe plus. Il a été supprimé par une intervention chirurgicale au cerveau. L'amour ou « amor deliria nervosa », est la pire des maladies (d'où le titre pas très glamour). L'amour serait la cause de toutes les mauvaises choses sur terre: la guerre, la haine, la jalousie... L'individu contaminé par l'amour a des symptômes comme dans une vraie maladie.

Les jeunes gens sont immunisés lors d'une opération qui a lieu vers les 18 ans. Ils subissent le protocole pour le plus grand bien. Avant ça, ils passent une évaluation pour leur trouver un mari ou une épouse. Après le protocole, ils vivent comme dans une sorte de brume d'indifférence, ne ressentant rien. Les parents n'ont pas le droit de cajoler leur enfant. Il est interdit aussi de danser ou de chanter.

Dans ce monde, tout manquement à la règle est sévèrement puni, opération avancée, mise à mort ou emprisonnement dans d'affreuses cryptes. L'obéissance est contrôlée par des régulateurs (une sorte de milice) et des gardes aux frontières (barrière électrifiée) mais aussi pour les protéger de la nature et des invalides (des humains non immunisés contre la maladie).

Notre héroïne, Léna vit avec sa tante et son oncle (ses parents sont morts) et s'apprête elle aussi à être opérée. Au moment de passer l'évaluation il se passe un événement et le cours de la vie de Léna va changer. Pétrie de certitudes sur le bien fondé de l'opération et du mode de vie de son monde, elle se met à réfléchir, à douter.

Une rencontre va tout changer.

Je me suis attachée aux trois personnages principaux: Léna, Hana sa meilleure amie qui est la première à ouvrir les yeux et Alex un jeune homme courageux et très humain. Un 4ème personnage la petite Grâce m'a beaucoup touchée et j'espère la retrouver dans le tome 2.

Quel rebondissement à la fin. Mes nerfs sont mis à rude épreuve.

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Déjà quelques temps avant sa sortie, ce titre me faisait de l'oeil. Mon envie de le lire a grandit en voyant fleurir les excellentes critiques sur le net. J'étais donc ravie de pouvoir le recevoir, et je comprends maintenant l'engouement qu'il provoque !

Dans notre monde, et dans pas mal d'années (peut-être une bonne centaine), l'amour et les autres sentiments forts ont été déclarés dangereux par l'état, et des scientifiques ont même réussis à trouver un remède pour éliminer ceux-ci.
Grâce à une opération que l'on fait à toute personne lors de ses 18 ans, les humains ont trouvés une sérénité, une paix intérieure et extérieure, qu'aucun sentiments puissant ne vient perturber.
Lena a 17 ans, et elle attend avec impatience la date de sa Procédure.
ENFIN, elle se sentira apaisée, et plus jamais elle ne subira les assauts de la jalousie, la honte des complexes ou le pincement de la colère.
Elle sera comme tout le monde, son esprit sera neutre, vraiment, elle n'attend que ça.
Bien sûr, elle trouve dommage le fait qu'elle ne sera plus amie avec Hana, car l'amitié est également un sentiment annihilé par l'opération. Mais s'il faut en passer par là, alors elle le fera.
Par contre, un problème de taille vient perturber tout ce que Lena a toujours pensé : elle va rencontrer Alex, et avec lui, bien des dangers vont déferler dans sa vie.
Le plus gros, et le plus nuisible de tous étant l'amour.

Dès les premières pages nous sommes emportés aux côtés de Lena, et l'étrange ambiance que dégagent les premiers chapitres attisent notre curiosité.
Chaque chapitre est précédé d'un extrait de la nouvelle Bible de l'époque, de poèmes, de comptines, etc ...
Quelques morceaux choisis nous permettant de mieux cerner la mentalité qui habite la population.
Vu la façon dont tout le monde parle de l'amour et des autres sentiments forts, on a presque envie de les croire !
Oui, l'amour nous fait faire des choses folles, chamboule notre appétit, notre moral, notre façon de voir les choses, exacerbe nos actions et nos pensées, nous fait mal également, nous provoque des douleurs qui nous paraissent tellement insurmontables. Et oui, des gens meurent, à cause de l'amour.
Lena l'a bien comprit, elle est consciente des dangers inhérents à cet état étrange, sa mère étant morte à cause de l'amour. Elle n'a jamais pu supporter la perte de son mari, et elle a voulu le rejoindre, malgré plusieurs opérations ratées effectuées par les autorités médicales.
Pour Lena donc, c'est un fait, elle ne veut jamais tomber amoureuse, elle veut juste rentrer dans un moule de perfection.

Mais une fois que la petite graine d'un sentiment est plantée, elle ne peut que grandir, pousser pour devenir un arbre immense qui recouvre tout de son feuillage.
C'est l'effet qu'aura Alex sur Lena.
Et c'est beau, puissant, ça vibre, ça touche, ça émeut, ça nous serre la gorge et le coeur.
Mais en dehors de l'histoire de ces deux amoureux, le livre effleure d'autres sujets, tout aussi importants.
Le contrôle de la population, la culture de la différence, la peur de la maladie et de la contagion.
Car dans ce roman, on parle de l'amour comme d'une maladie que l'on attrape et qui peut se répandre à grande vitesse.
Il y a des passages où des personnes ont peur d'approcher, de toucher une personne amoureuse. Absolument ridicule, n'est ce pas ?
Et pourtant, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec certains malades de cancer, ou du sida, qui doivent subir à longueur de temps ces comportements ridicules et blessants.

Ce qui m'a marquée dans ce livre, c'est que malgré que le tout soit assez sombre, que l'univers dépeint soit dur, froid et ultra contrôlé, il y avait toujours une lueur d'espoir pour éclairer le tout.
Le fait que les sentiments subsistent quelque part, et continuent à exister malgré tout (car, au final, c'est tout ce qu'il y a de plus naturel chez l'être humain ! ), est un formidable message qui nous donne envie de croire, jusqu'au bout, qu'il y a moyen de triompher des épreuves si on s'en donne la peine et si on a des éléments dans nos vies qui nous donnent envie de se battre pour eux.

Au niveau des personnages, sans être incroyablement attachants, ils sont vraiment très intéressant, et c'est avec avidité que j'ai suivis leur évolution.
En parlant d'évolution, c'est bien sûr Lena qui fait preuve de la plus grande dans tout le récit.
Cette jeune fille qui avait ses convictions et qui était certaine de savoir ce qu'elle voulait, voit peu à peu son quotidien se métamorphoser, ses certitudes voler en éclats, et ses yeux s'ouvrent de plus en plus à la société dans laquelle elle évolue, remarquant ses failles et ses abus.
C'est beau de la voir changer au fil des pages, de la voir devenir quelqu'un de fort, de transporté par l'amour et la foi qu'elle a dans ses nouvelles convictions et envies.
Alex, sans être le super tombeur, parfait et incroyablement beau, reste quelqu'un d'attirant, mais surtout de protecteur.Non seulement il apporte dans la vie de Lena l'incroyable cadeau de l'amour, mais il devient également une sorte de guide pour elle, il lui montre ce que le monde a à lui offrir, en dehors des murs fermés que le gouvernement a érigé autours des villes.
Fort et plein de promesses, il est l'image même du premier amour, doux-amer mais tellement puissant.

Que ce soit pour ses personnages, son scénario, l'évolution de l'histoire ou son message véhiculé, j'ai été séduite par ce livre, et la dernière page m'a vraiment achevée, m'arrachant une larme au passage. La plume poétique et terriblement fluide de Lauren y est pour beaucoup, avec un style très visuel et des descriptions de sentiments à couper le souffle, tellement vivants et réalistes qu'on ne peut que les ressentir pendant notre lecture.

Un superbe ouvrage qui enchantera énormément de lecteurs.
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Quand je m'intéresse au genre dystopique, je m'attends souvent à quelque chose de grandiose. Au risque, la plupart du temps, d'être déçue par la suite. Visualiser la fin qu'un livre peut atteindre emmène souvent à espérer beaucoup plus qu'il ne peut vous donner et il vous faut donc être indulgent envers ce livre. D'autant plus que chaque livre est unique et chacun vous apporte quelque chose de nouveau, de quelque manière que ce soit. Quand j'ai vu que ce livre était une romance, je savais qu'il y avait différents types de romances dans le genre dystopiques. Dont le fameux triangle amoureux dont on ne sort plus depuis la sortie du fameux Twilght. Prenons des exemples : Hunger Games et La sélection ne sont-ils pas eux même des triangles amoureux ?

J'étais heureuse de découvrir que ce livre ci s'intéressait seulement à une histoire d'amour, et ce, qui plus est, dans une societé particulière ou, justement, l'amour est interdit. On est donc bien dans le style dystopique puisque depuis des dizaines et des dizaines d'années, on fait croire à la population que l'amour, ou amor deliria nevrosa, est une affreuse maladie dont les gens atteints meurent inévitablement. Lena, fait partie de cette population à qui l'on a fait croire ceci. Elle a grandi dans cette societé ou l'amour est interdit et ou ceux qui aiment ou s'approchent trop près de l'amour, finissent dans des Cryptes, ou sur une chaise éléctrique. Sa propre mère s'est d'ailleurs suicidée pour éviter cette fameuse opération, celle qui, lors de vos dix-huit ans, est censée vous guérir pour toujours de la maladie.

Mais est-ce une véritable guérison ? Ou l'inhibition de tout sentiment ? Est-ce le plongeon dans un univers brumeux dont vous ne sortez jamais, et dans lequel vous ne ressentez plus rien, ou est-ce la véritable éradication de l'amour ? Dans le livre, il est dit que le véritable ennemi de l'amour est l'indifférence, et c'est ce que l'on découvre dans cette lecture. Après cette fameuse opération, la plupart des humains restent indifférents à tout ce qui les entourent, voilà pourquoi ils ne voient pas que l'amour peut foisonner à tout moment. A mon avis, il n'y a jamais de réelle guérison à l'amour. Lena découvrira à ses risques et périls cette societé emplie de mensonges.

J'ai apprécié cette percée dans ce monde. Si l'héroine est véritablement le cliché de la fille peureuse et peu sure d'elle, qui prend confiance en tombant amoureuse, petit à petit, j'ai tout de même aimé la manière dont elle raconte les choses. Car finalement, le livre est écrit avec un certain naturel, et les tabous sont évités. le coté un peu naïf que laisse parfois ressentir l'héroïne permet de décrire le plus parfaitement ses sentiments, et en tant que lecteurs, on peut alors réellement comprendre l'horreur d'avoir vécu au milieu de tels mensonges. Car en tombant amoureuse avant l'opération, ce qui est un énorme risque, Lena va découvrir tout le monde qui a toujours été à portée de sa main, mais qu'on lui a toujours interdit.

J'aime cette perspective que rien n'est impossible, que personne ne peut nous imposer des frontières (notons que la ville de Portland est comme barricadée et entourée de murs, et de barrières éléctrifiées censées empêcher les habitants de rejoindre la nature), que nous sommes leaders de notre propre vie, et que nous devons guider notre vie nous même et selon nos choix. Je pense sincèrement que toute la morale du livre résulte en ces phrases. L'amour est un élément central dans le livre, et il est nécéssaire à toute vie, c'est un contact avec autrui, c'est ce qui nous maintient humains, qui révèle nos sentiments. Lena se sent d'ailleurs plus vivante au fur et à mesure qu'elle vit sa romance avec Alex. Si, au départ, je considérais cette romance comme simpliste et très stéréotypée, j'avoue qu'on se laisse petit à petit entrainer dans cet amour particulier. Et quoi de mieux qu'un amour interdit pour donner encore plus envie de s'aimer ? Quoi de plus fulgurant que quelque chose de tragique, dans un esprit un peu Roméo et Juliette ? Quoi de plus inévitable que cette violation des lois les plus impossibles ?

La seule chose que je reproche au livre c'est ce manque d'action. Il est vrai que l'on est au coeur des sentiments de l'héroïne qui se livre tout au long de son livre. Au coeur de sa famille, de ses proches, de sa meilleure amie et de sa romance. Les scènes d'action sont présentes mais je les ai trouvées trop courtes et parfois manquantes. le livre aurait été véritablement parfait s'il en avait contenu plus. Il reste bien tenu, avec une jolie plume, mais il traine un peu sur les débuts, et, si la fin est vraiment haletante, il n'y a que en cette fin que j'ai trouvé l'étincelle que je cherchais, ce petit plus qui rend un livre superbe, et j'aurais aimé avoir ce genre de scènes un peu plus souvent dans le livre. Je ne vais pas spoiler, évidemment, et je vous laisserai le loisir de découvrir cette fameuse fin.

Sachez donc que ce livre est bien caractéristique des dystopies et que l'on découvre les mensonges de ce monde au travers une héroïne qui se révèle petit à petit, même si elle reste trop classique en son genre. Je pense que l'auteur peut encore nous surprendre dans le prochain tome, et qu'elle nous réserve d'autant plus de surprises, du moins, c'est ce que j'attends du second tome !
Lien : http://lettresevanescentes.b..
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Delirium est le premier tome d'une dystopie qui s'avère prometteuse . Alors certes on retrouve un schéma assez classique ( une jeune fille qui rencontre un jeune homme qui lui ouvre les yeux et qui va donc se rebeller contre le système établi alors qu'elle semblait l'accepter jusque là ...) mais c'est le sujet qui change . Là on est plongé dans un monde où l'amour est interdit car il serait la base des désordres psychologiques . A 18 ans ,on subit une opération et on est délivré des tourments de l'amour . On est marié ,on a des enfants mais pour ce qui est des sentiments ,ils sont limités . Honnêtement,j'y croyais pas mais l'auteur arrive à créer un univers assez convaincant . On est très vite happée par l'histoire de Léna et Alex et cette fin nous laisse un peu chaos (on est vraiment obligé d'enchaîner sur le tome 2 ou de se spoiler un peu ^^) .
Une fois n'est pas coutume c'est une dystopie passionnante ! (parce que jusque là j'ai eu de la chance ,j'ai tjs aimé celles que j'ai lu ).
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Une dystopie qui me paraissait plutôt originale en lisant le résumé. Ça a démarré assez bien, mais très vite j'ai été dans une sorte de... d'attente qu'il se passe quelque chose. J'ai trouvé le déroulement de l'histoire assez plat, banal, prévisible. Finalement pas si original que ça, bien qu'il y ait de la recherche. Non mais c'est vrai, il faut l'avouer, l'auteure a réussi son coup quant à notre immersion dans son univers : tout m'a paru crédible, approfondi, logique. Des citations - toutes en rapport avec le "deliria" alias la maladie de l'amour - viennent ponctuer le début de chaque chapitre, les descriptions sont très réussies, il y a là de belles métaphores et une écriture fluide et élégante. J'ai looooonguement hésité entre 3/5 et 4/5 parce que des fois, je me disais :
« Oh quand même, l'univers est tellement riche de détails, on se croirait dedans, et puis c'est bien écrit quand même, et puis QUAND MÊME, l'histoire est plutôt pas mal ! »
Oui mais voilà, il y a aussi eu des fois où je pensais ça :
« Bon quand est-ce que je le finis ? J'ai envie de passer à quelque chose de plus passionnant, moi... Oh et puis cet amour, là, entre Alex et Lena, qui arrive aussi vite qu'un claquement de doigts ! Leur romance n'est vraiment pas un point fort du livre. Et puis bon, l'histoire n'est finalement pas si YAOUUUUH que ça, pas de grosses révélations, un style assez... soporifique. »
Autant de défauts qui ont fait baisser la note...

En résumé, si j'étais passée à côté de Delirium, je n'aurais rien manqué. D'ailleurs, il n'est pas dans mes projets de lire la suite. Cependant, cela reste un bon livre dans le genre, mais loin d'être transcendent.
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