AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de CDemassieux


Il est curieux de constater à quel point ce que l'on combat déteint sur soi !
Michel Onfray, pourfendeur des dogmes politiques et religieux, réalise ici un manifeste de la « religion » qu'il défend : l'hédonisme, cette recherche du plaisir en toute chose, qui exclue la souffrance.
Et la souffrance créatrice, la souffrance du corps vieillissant ou malade, la souffrance amoureuse, qu'en est-il ? Pas de réponse…
On croirait lire une dissertation sur le slogan de Mai 68 : « Jouir sans entraves »
Des idées, certes, Onfray est après tout un esprit fin, quoique peu enclin à la controverse, qu'il balaie souvent d'un revers de la main en déclarant de son socle que l'on ignore ce que lui sait ! Imparable !
Oui, mais voilà, la jouissance perpétuelle est un voeu, sinon pieux, sensiblement infantile, étant donné la nature de l'homme, sans entrer dans de fastidieux développements, indigne que je suis de frayer avec le totémique Onfray !
Oint par les saintes huiles de la connaissance, il va donc m'éclairer pour me sortir des ténèbres de l'indigence intellectuelle ! Voilà ce que j'entends dans cette succession de règles beaucoup plus strictes que ne le laisse paraître leur auteur.
Tout n'est pas non plus à jeter avec le bébé et l'eau du bain, mais c'est écrit comme un procès-verbal.
Si j'aime, par exemple, son analyse de l'art contemporain, je déplore dans le même temps son aversion obsessionnelle pour la spiritualité, qu'il caricature à foison. Non, le matérialisme ne peut pas tout, puisqu'il n'en est qu'une infime partie, selon ma petite tête, bien entendu!
Dans cet abrégé, le dogmatisme plane comme une odeur déplaisante.
A lire avec prudence...

Commenter  J’apprécie          32



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}