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Citations sur Abrégé hédoniste (25)

En politique,l'hédonisme se résume à la vieille proposition utilitariste des Lumières:il faut vouloir le plus grand bonheur du plus grand nombre.
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Pour autant, le divorce entre grand public et art contemporain n'est pas dû au seul public car nombre d' "artistes", sous prétexte de conceptualité, oublient qu'un demi-chemin leur est imputable et produisent des oeuvres dépourvues de sens, d'intérêt, d'intelligence, de signification.

Miroir du nihilisme oblige, leurs productions trahissent moins une radicalité signifiante qu'une asthénie dominante. Dupliquer Duchamp, c'est encore dupliquer (...)
Il existe aujourd'hui une arrière-garde définie par sa revendication d'avant-garde, doublée d'une pratique dupliquante célébrée et entretenue par l'institution (...)

Duchamp révolutionne donc les choses sur deux plans : le regardeur investi d'une responsabilité dans le processus de création esthétique mais également, nous l'avons déjà vu, la révolution des supports. (...)
Cette possibilité de toutes les matières ouvre la porte à une surenchère de supports (...)

La contemporanéité interdit le jugement de goût avec recul.
Tout est possible, on ne peut tout de suite saisir ce qui, dans ce tout, surnagera
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La domination n'existe que par le consentement de ceux qui l'acceptent.
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Je distingue le capitalisme du libéralisme et désespère qu'on confonde souvent les deux termes : le capitalisme est un mode de production des richesses dans lequel la rareté constitue la valeur; le libéralisme un mode de redistribution des richesses dans lequel le marché libre fait sa loi.

(...) En revanche, ce capitalisme se coefficiente : le capitalisme néolithique n'est pas le capitalisme financier, qui n'est pas le capitalisme antique des Gréco-Romains ni sa formule médiévale, encore moins celui qu'on prend souvent pour le seul, le capitalisme industriel.

Le problème est donc moins dans le substantif que dans son épithète : capitalisme, certes, mais quel capitalisme ?
Capitalisme libéral, non merci.
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La domination n'existe que par le consentement de ceux qui l'acceptent. Si l'on refuse l'assujettissement, et que l'on est assez nombreux pour cela [...], alors le pouvoir s'effondre de lui-même, car il ne tient sa force que de notre faiblesse, il n'a de puissance que de notre soumission.
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Déchristianiser la chair, en finir avec le corps chrétien schizophrène, séparé entre l'âme lumineuse et la chair peccamineuse, l'ensemble goûtant particulièrement , les putréfactions, les cadavres, les morgues; montrer la vérité de l'homme machine, de la chair travaillée par la vie ; apprendre, en renouant avec l'art anatomique , à apprivoiser la mort et à bien mourir , autrement dit : à bien vivre.
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Le refus d'en appeler à la raison, la volonté délibérée de s'appuyer sur les passions, le pari de solliciter les émotions, de jouer l'affect déraisonnable contre la pensée rationnelle, génèrent une immobilité chère au coeur des conservateurs nombreux dans le domaine de la bioéthique où ils chassent en meute.

Je propose pour ma part une heuristique de l'audace en matière de bioéthique, l'exacte antithèse de la peur : ne pas tabler sur la technophobie, la peur du pire, la menace de la catastrophe, le pessimisme de la modernité,
mais défendre la technophilie, le désir du meilleur, la perspective du perfectionnement, l'optimisme de l'éthique hédoniste.

Le techniquement faisable n'est pas toujours moralement défendable, et de loin, mais la science n'est pas mauvaise en soi : elle l'est en fonction des causes servies. (...)

Une bioéthique nominaliste défend donc l'artifice pour pallier la nature : là où cette dernière manque sur le terrain hédoniste (un amoindrissement du corps, une douleur, une souffrance, un affaiblissement des potentialités de la chair, la perspective d'une affection handicapante, une maladie, etc), elle est compensée par un artifice qui vient en aide, qui propose un recours. (...)

La réappropriation de soi est l'épicentre de ce projet : notre corps nous appartient.
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Connaître l'être de ce qui est,c'est savoir la volonté de puissance.
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Dieu existe, certes, mais comme une fiction, comme un personnage de roman, une créature utile au déni séculaire de la mort, une béquille nécessaire à la gestion de néant qui nous attend.
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Je propose donc qu'on se souvienne que, pour être fidèle à Duchamp, il ne faut pas le dupliquer mais le dépasser.
Ce dépassement suppose la pratique du droit d'inventaire et la mise à l'écart des symptômes de la psychopathologie de l'époque : l'indigence intellectuelle, l'autisme, le solipsisme, l'hystérisation, la thanatophilie, la régression, le kitsch, l'élitisme et le narcissisme. D'où, dans un premier temps, une série de propositions critiques sur le principe du nettoyage des écuries d'Augias :

1) Raréfier le conceptualisme et renouer avec l'idéal révolutionnaire de Duchamp. Notre époque paraît plus esthète et décadente qu'artistique.
L'abus de concepts détruit le concept et finit même par ruiner toute possibilité d'oeuvre. (...) La peinture de monochromes, le concert de musique sans musique, les projections de films sans images, la poésie sans mots (...)
dupliquer ces impasses n'est pas rendre service à l'art ...

2) Restaurer la catharsis comme moyen et non comme fin.
Les riches et belles heures du Happening, de la Performance et autres scénographies hystériques (...) pouvaient se justifier (...) avant Mai 68, mais après, il en va moins d'un théâtre progressiste que d'une scénographie régressive.

3) Dépasser l'égotisme autiste et rompre avec la complaisance solipsiste de ceux qui mettent en scène la banalité, la trivialité et la vacuité de leur quotidien (...) pour créer une tendance lourde de l'art contemporain, par exemple sous la rubrique des "Mythologies personnelles"

4) Combattre la fétichisation de la marchandise et dénoncer les oeuvres produites selon le principe du clonage (...)
5) En finir avec la religion de l'objet trivial (...)
6) Abolir le règne du kitsch (...)
7) Rompre avec la passion thanatophilique (...)
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