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Citations sur Vera (6)

Oui,j'ai aimé ces livres.Et c'est par eux,par l'image et la typographie que je suis tombée ,comme dans un pot de miel,dans le fascisme. Plus encore,c'est à travers ces pages que je ne comprenais pas parfaitement au début,mais que j'ai maîtrisées les années suivantes jusqu'à m'en souvenir encore aujourd'hui ,que j'ai découvert le plaisir de la lecture. Un plaisir qui ne m'ouvrait pas que sur les mots eux-mêmes, comme en anglais, mais sur des horizons d'autant plus radieux que je ne les connaîtrais peut-être jamais.Que je pouvais imaginer à perte de vue.
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Sans doute était-ce là le meilleur moyen de s'assimiler aux autochtones. Moi ,étranger, étrangère,je te donne chaque jour,à toi qui m'accueilles sur ton territoire, ce qui constitue et reconstitue ton corps. Ton être .Ta vie. Selon tes propres désirs. Ce doit être pour cela,non? que les nouveaux arrivants ouvrent d'abord des épiceries, des magasins du coin à tout faire. Les pakis, les chiquenodes, les ritals, j'entends les wops. Wop pour without papers, un sans-papirs. Ou alors, à la suite d'une déformation de guappo ,une gouape, un voyou, pire,un maquereau.
D'abord l'épicerie, avant le restaurant. Avant de te donner à manger autre chose que ce que tu es. D'abord toi. D'abord vous. Dans un espace exigu mais suffisant pour prouver ma bonne volonté. Un reflet primaire, grossier pour t'attirer à moi.
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On pourrait croire que Vera est l’héroïne de ce premier roman de Jean-Pierre Orban mais ce serait réducteur.
Vera et Augustin sont les âmes de ce roman et restent en moi telles ces personnes chères (mé)connues puis perdues.

Le déracinement de l'exil ,l'espoir, la volonté de se fondre tout en ne se reniant pas,les actes manqués d"une vie, le poids qu'une génération transmet aux suivantes.

La petite histoire du monde de Vera est passionnante, fondue dans la Grande Histoire à travers un Londres que nous arpentons avec plusieurs des personnages.
Le point de vue sur cette époque à travers ces Italiens de Londres (ou ces Londoniens d'Italie) est original et intéressant.

On ne sort pas indemne de ce roman.
J'aimerai retrouver Vera, Ben et les générations suivantes.
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Acciuffateli tutti.
Est-ce que Churchill parlait italien? Connaissait-il un seul mot de cette langue? Et aurait-il lancé son ordre s'il l'avait fait dans la langue d'Augusto? Ose-t-on ,quand on a fait l'effort de traduire sa pensée dans les mots de l'autre ,le condamner à l'exil? Et l'envoyer à la mort.
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Augusto a été arrêté au matin du 13 juin.Un jeudi,Ada disait que l'histoire s'était trompée de jour ,que le 13 aurait dû être un vendredi. Ou alors le jeudi n'aurait pas dû être un 13. Que les malheurs ne tombent que les vendredis 13. Les vrais malheurs. Rien qu'à ça,Churchill aurait dû se rendre compte que quelque chose clochait au départ et que toute l'histoire devait tourner mal. Mais Winston,né debout, lèvres lippues, au palais de Blenheim, ne pouvait s'embarrasser de superstitions. Seuls ceux qui naissent couchés et celles qui leur donnent ainsi naissance cherchent les signe là où ils ne sont pas.
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Collar the lot. Attrapez-les tous. Que pas un ne manque. Que tous y passent. Sans hésitation.Tout. Tous. Tout. C'est ce que voulait ,n'est-ce pas, le temps? Les trous sont venus plus tard. Le doute. Les questions dans les trous. Un trou ,une question. Mais à l'époque, seul le tout s'imposait. Un tout massif. Sans faille. Rond ,plein, comme fatty Winston dans le fauteuil de sa war room. Tout contre tout. Churchill contre Hitler et Mussolini .Langue contre langue.
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