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Critique de sandrine57


Sussex, 1927.
Virginia Woolf est installée avec son mari Leonard à Monk's House. Elle a quarante-cinq ans, est une écrivaine reconnue mais sa santé mentale est défaillante. Si son mariage avec Leonard est harmonieux, Virginia voit en lui un ami plus qu'un amant. Sa passion amoureuse est entièrement tournée vers Vita Sackville-West. de dix ans sa cadette, romancière elle aussi, issue de l'aristocratie anglaise, Vita est riche quand Virginia est pauvre, elle est extravertie, solaire et sublime quand Virginia se sent timorée, vieille et laide. Et surtout, Vita est volage. Son amour mis à mal par les écarts de son amante, Virginia, l'esprit plus torturé que jamais, se lance dans l'écriture d'Orlando, créant un personnage qui s'inspire de Vita. Tandis que la trame du roman se dessine, la romancière souffre le martyr, oscillant entre la joie d'aimer et le désespoir de voir sa raison la quitter, au gré de ses brouilles avec Vita.

La passion dévorante qu'éprouvait Virginia Woolf à l'égard de la virevoltante Vita devient, sous la plume de Christine Orban, une romance un peu plate, platonique et pudique.
L'autrice s'appuie sur les échanges épistolaires des deux femmes pour décortiquer à l'envi leur admiration mutuelle, leurs tourments, leurs sentiments. Mais qui de la passion, du scandale, de la fièvre ?
L'ennui suinte entre les lignes, l'intérêt s'éveille à peine quand Orban évoque le processus de création de Virginia et sa peur constante de sombrer dans la folie.
En bref, l'autrice avait des personnages sublimes, une histoire d'amour sulfureuse et elle a choisi la sagesse, sans oser s'éloigner du réel pour pimenter de romanesque une liaison qui aurait mérité plus de souffle. Déception et ennui.
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