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Sussex, 1927.
Virginia Woolf est installée avec son mari Leonard à Monk's House. Elle a quarante-cinq ans, est une écrivaine reconnue mais sa santé mentale est défaillante. Si son mariage avec Leonard est harmonieux, Virginia voit en lui un ami plus qu'un amant. Sa passion amoureuse est entièrement tournée vers Vita Sackville-West. de dix ans sa cadette, romancière elle aussi, issue de l'aristocratie anglaise, Vita est riche quand Virginia est pauvre, elle est extravertie, solaire et sublime quand Virginia se sent timorée, vieille et laide. Et surtout, Vita est volage. Son amour mis à mal par les écarts de son amante, Virginia, l'esprit plus torturé que jamais, se lance dans l'écriture d'Orlando, créant un personnage qui s'inspire de Vita. Tandis que la trame du roman se dessine, la romancière souffre le martyr, oscillant entre la joie d'aimer et le désespoir de voir sa raison la quitter, au gré de ses brouilles avec Vita.

La passion dévorante qu'éprouvait Virginia Woolf à l'égard de la virevoltante Vita devient, sous la plume de Christine Orban, une romance un peu plate, platonique et pudique.
L'autrice s'appuie sur les échanges épistolaires des deux femmes pour décortiquer à l'envi leur admiration mutuelle, leurs tourments, leurs sentiments. Mais qui de la passion, du scandale, de la fièvre ?
L'ennui suinte entre les lignes, l'intérêt s'éveille à peine quand Orban évoque le processus de création de Virginia et sa peur constante de sombrer dans la folie.
En bref, l'autrice avait des personnages sublimes, une histoire d'amour sulfureuse et elle a choisi la sagesse, sans oser s'éloigner du réel pour pimenter de romanesque une liaison qui aurait mérité plus de souffle. Déception et ennui.
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On m'avait vendu ce livre suite à mon coup de coeur pour Rien ne s'oppose à la nuit De Vigan, le libraire me disant que si j'avais aimé l'un j'aimerai l'autre... et bien non !

Certes l'écriture et les cheminements humains de l'écrivain sont au centre de ces deux romans mais le traitement est loin d'être identique et la virtuosité des plumes loin d'être égale.

J'ai étudié Woolf à l'université avec intérêt, c'est un personnage complexe et à la fois touchant dans son génie qui confine bien souvent la folie. Si j'ai aimé l'aspect humain et intime qu'a su lui donner Orban, elle reste toutefois dans les limites historiques et s'aventure peu dans le côté romanesque. Les lettres entre Vita et l'écrivain reflètent parfaitement les deux grands esprits qu'elles sont, mais aussi les tourments de Virginia Woolf.
Il y a donc de l'intérêt, même si il dépend plus du côté historique que romanesque en début de lecture.

Ce que je déplore c'est qu'au final Orban n'en fait rien... C'est assez vite répétitif, tellement que ça en devient grotesque. La matière est là mais elle se contente de l'exposer, la reformulant deci delà sans jamais vraiment l'exploiter.
La relation Woolf / Vita est passionnée, explosive, scandaleuse aussi ; rien d'aussi ennuyeux que ce qu'a réussit Orban avec ce roman.
Alors voilà c'est dommage mais il ne suffit pas d'avoir un sujet intéressant et historique encore faut-il en faire quelque chose !
Déception, donc.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Virginia, Vita et Orlando : un roman du désir qui balaie les limites des sexes et de la réalité. Entre désirs et refoulements, Virginia Woolf transcende ses pulsions à travers le personnage d'Orlando, être de papier aussi insaisissable que Vtia Sackville-West!

Et puis il y a Léonard et le mari de Vita qui gravitent autour de ces amours et de ces tremblements de la chair et de l'esprit.

Une jolie mise en scène de cette partie de la vie de la romancière anglaise tout en finesse et en justesse.
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1927. Angleterre. "Monk's house". Les amours délictueuses de deux écrivaines complémentaires et délibérément féministes: Virginia Woolf, possessive,"fragile" créatrice "d'âge mûr, mal fagotée, tatillonne, laide et timorée" et Vita Sackville-West, aristocrate, "belle comme une amazone" à la trentaine extravagante et exubérante.
Christine Orban, romancière à l'écriture limpide, pudique (l'érotisme sous-jacent de l'homosexualité féminine est effleuré ce qui rend le désir plus exacerbé), dresse le portrait fort de deux femmes aux antipodes ("un monde les séparair") et étudie à travers une trame sensible et romanesque, l'oeuvre qui envahit tout, l'inspiration et le processus de création littéraire, surtout celui de Virginia Woolf, qui retranscrit les mouvances de sa conscience pour émerger de ses états dépressifs (folie?) répétitifs.Le lecteur voit prendre corps le personnage complexe d'Orlando qui nait de la passion,jalousie et déchirements de la romancière.
Les deux maris, attachés à leurs "femmes exceptionnelles" jouent un rôle de repère et de soutien à l'exutoire de l'écriture. A lire!
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Le livre de Madame Orban se cantonne à la seule année 1927 et raconte la liaison tumultueuse de deux femmes vouées à la littérature : Virginia Woolf , mariée avec un éditeur et Vita Sackville-West aristocrate , mariée avec un diplomate et mère de deux garçons. Virginia, d'un milieu un peu bohème était fascinée par la pétillante, mais inconstante et volage Vita qui la fit souffrir les affres de la passion et de la jalousie. C'est pour rompre avec Vita que Virginia eut l'idée de la prendre comme héroïne de son prochain roman, Orlando, où Vita incarne un personnage “homme – femme” né de l'amour et de la frustration, de la jalousie et de la complicité de deux femmes exceptionnelles. Ainsi , Virginia sut métamorphoser sa relation amoureuse en création littéraire.
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
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Par petites touches successives, Christine Orban dresse le portrait de cette auteure et des relations qu'elle entretenait avec son entourage. de sa folie qui ne demande qu'à sortir au grand jour. Elle est de la trempe des grands écrivains de génie dont le caractère n'est point lisse et parfois difficile à supporter pour leurs entourages. C'est plutôt fin, mais il faut bien le dire un rien répétitif et ennuyeux. Si le début est intéressant, le livre traîne un peu en longueur. Certes, l'on peut toucher du doigt le processus d'écriture d'un grand livre. Bon, je dis ça, mais en fait, je n'ai jamais lu V. Woolf et ce n'est pas ce roman qui m'en donne l'envie ni le dégoût d'ailleurs. Non, je suis resté un peu en retrait de cette passion entre les deux femmes et de la naissance d'Orlando.
Pour résumer : très bon début, puis un livre qui traîne en longueur pour ce roman de Christine Orban dont j'avais bien aimé le précédent : le pays de l'absence. Dernière précision, après je ferme, ce roman est la version intégralement revue d'un roman de l'auteure paru en 1990 sous le titre Une année amoureuse de Virginia Woolf.
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Christine Orban raconte la genèse d'Orlando à travers l'histoire d'amour de Virginia Woolf et Vita Sackville-West. Tout se passe dans une atmosphère anglaise que l'auteur parvient à rendre parfaitement. Elle raconte les tourments de la création, dépeint subtilement les caractères de ces deux écrivaines, la séductrice Vita et la souffreteuse Virginia. On y croit, c'est beau, et les sentiments se lient au processus de la création littéraire.
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L'on assiste dans ce roman à la mise en abyme même de l'écriture et de son mécanisme. En effet, Christine Orban qui écrit Virginia et Vita représente Virginia dans le processus de création de l'oeuvre d'Orlando. Ainsi, Virginia, à la fois pour se venger du mauvais traitement qu'elle lui fait subir mais aussi par amour, transforme Vita en personnage de fiction changeant de sexe, d'un homme viril au début du roman, il devient une femme à la fin. Et à son tour, Christine Orban transforme l'écrivaine en personnage de roman où elle la confronte à ses pires démons (jalousie, amour, aliénation).
L'écriture de cette histoire d'amour en elle-même n'est ni intéressante ni énergique, je me suis ennuyé par moment (elle aime Vita qui s'amuse d'elle en en fréquentant une autre, lui pardonne, l'aime de nouveau…), ce n'est pas pour cela que j'ai lu ce roman (les histoires d'amour, très peu pour moi !!). Ce qui m'a intéressé, c'est la genèse du roman Orlando dans l'esprit tourmenté et aliéné de Virginia, les évènements qui ont rendu cela possible, depuis les premières images qui lui sont apparues jusqu'aux premiers mots couchés sur le papier, ainsi que les rebondissements qui lui font choisir tel modèle (Vita) plutôt qu'un autre (Violet D.) pour son personnage principal.
Du reste, le livre est très rapide à lire, les phrases sont courtes et simples. La composition fait s'alterner narration, citations du roman Orlando et extraits de la correspondance épistolaire des deux femmes, ce qui est très plaisant.
Lien : https://bookandteablog.wordp..
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Une légèreté de ton, plus vaporeuse que sulfureuse et qui n'éclaire qu'en demi tons l'oeuvre de Virginia Woolf.
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